HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant IX

Vers 200-249

  Vers 200-249

[9,200] εἷσεν δἐν κλισμοῖσι τάπησί τε πορφυρέοισιν.
αἶψα δὲ Πάτροκλον προσεφώνεεν ἐγγὺς ἐόντα·
μείζονα δὴ κρητῆρα Μενοιτίου υἱὲ καθίστα,
ζωρότερον δὲ κέραιε, δέπας δἔντυνον ἑκάστῳ·
οἳ γὰρ φίλτατοι ἄνδρες ἐμῷ ὑπέασι μελάθρῳ.
205 ὣς φάτο, Πάτροκλος δὲ φίλῳ ἐπεπείθεθἑταίρῳ.
αὐτὰρ γε κρεῖον μέγα κάββαλεν ἐν πυρὸς αὐγῇ,
ἐν δἄρα νῶτον ἔθηκὄϊος καὶ πίονος αἰγός,
ἐν δὲ συὸς σιάλοιο ῥάχιν τεθαλυῖαν ἀλοιφῇ.
τῷ δἔχεν Αὐτομέδων, τάμνεν δἄρα δῖος Ἀχιλλεύς.
210 καὶ τὰ μὲν εὖ μίστυλλε καὶ ἀμφὀβελοῖσιν ἔπειρε,
πῦρ δὲ Μενοιτιάδης δαῖεν μέγα ἰσόθεος φώς.
αὐτὰρ ἐπεὶ κατὰ πῦρ ἐκάη καὶ φλὸξ ἐμαράνθη,
ἀνθρακιὴν στορέσας ὀβελοὺς ἐφύπερθε τάνυσσε,
πάσσε δἁλὸς θείοιο κρατευτάων ἐπαείρας.
215 αὐτὰρ ἐπεί ὤπτησε καὶ εἰν ἐλεοῖσιν ἔχευε,
Πάτροκλος μὲν σῖτον ἑλὼν ἐπένειμε τραπέζῃ
καλοῖς ἐν κανέοισιν, ἀτὰρ κρέα νεῖμεν Ἀχιλλεύς.
αὐτὸς δἀντίον ἷζεν Ὀδυσσῆος θείοιο
τοίχου τοῦ ἑτέροιο, θεοῖσι δὲ θῦσαι ἀνώγει
220 Πάτροκλον ὃν ἑταῖρον· δἐν πυρὶ βάλλε θυηλάς.
οἳ δἐπὀνείαθἑτοῖμα προκείμενα χεῖρας ἴαλλον.
αὐτὰρ ἐπεὶ πόσιος καὶ ἐδητύος ἐξ ἔρον ἕντο,
νεῦσΑἴας Φοίνικι· νόησε δὲ δῖος Ὀδυσσεύς,
πλησάμενος δοἴνοιο δέπας δείδεκτἈχιλῆα·
225 χαῖρἈχιλεῦ· δαιτὸς μὲν ἐΐσης οὐκ ἐπιδευεῖς
ἠμὲν ἐνὶ κλισίῃ Ἀγαμέμνονος Ἀτρεΐδαο
ἠδὲ καὶ ἐνθάδε νῦν, πάρα γὰρ μενοεικέα πολλὰ
δαίνυσθ᾽· ἀλλοὐ δαιτὸς ἐπηράτου ἔργα μέμηλεν,
ἀλλὰ λίην μέγα πῆμα διοτρεφὲς εἰσορόωντες
230 δείδιμεν· ἐν δοιῇ δὲ σαωσέμεν ἀπολέσθαι
νῆας ἐϋσσέλμους, εἰ μὴ σύ γε δύσεαι ἀλκήν.
ἐγγὺς γὰρ νηῶν καὶ τείχεος αὖλιν ἔθεντο
Τρῶες ὑπέρθυμοι τηλεκλειτοί τἐπίκουροι
κηάμενοι πυρὰ πολλὰ κατὰ στρατόν, οὐδἔτι φασὶ
235 σχήσεσθ᾽, ἀλλἐν νηυσὶ μελαίνῃσιν πεσέεσθαι.
Ζεὺς δέ σφι Κρονίδης ἐνδέξια σήματα φαίνων
ἀστράπτει· Ἕκτωρ δὲ μέγα σθένεϊ βλεμεαίνων
μαίνεται ἐκπάγλως πίσυνος Διί, οὐδέ τι τίει
ἀνέρας οὐδὲ θεούς· κρατερὴ δέ λύσσα δέδυκεν.
240 ἀρᾶται δὲ τάχιστα φανήμεναι Ἠῶ δῖαν·
στεῦται γὰρ νηῶν ἀποκόψειν ἄκρα κόρυμβα
αὐτάς τἐμπρήσειν μαλεροῦ πυρός, αὐτὰρ Ἀχαιοὺς
δῃώσειν παρὰ τῇσιν ὀρινομένους ὑπὸ καπνοῦ.
ταῦταἰνῶς δείδοικα κατὰ φρένα, μή οἱ ἀπειλὰς
245 ἐκτελέσωσι θεοί, ἡμῖν δὲ δὴ αἴσιμον εἴη
φθίσθαι ἐνὶ Τροίῃ ἑκὰς Ἄργεος ἱπποβότοιο.
ἀλλἄνα εἰ μέμονάς γε καὶ ὀψέ περ υἷας Ἀχαιῶν
τειρομένους ἐρύεσθαι ὑπὸ Τρώων ὀρυμαγδοῦ.
αὐτῷ τοι μετόπισθἄχος ἔσσεται, οὐδέ τι μῆχος
[9,200] et asseoir sur des chaises longues aux tapis de pourpre. Puis il dit à Patrocle qui était près de lui : « Installe, fils de Ménoetios, un cratère plus grand; fais un mélange plus fort et prépare une coupe pour chacun. Car les hommes que j'aime le mieux se trouvent sous mon toit. » Il dit, et Patrocle obéit à son compagnon. Puis il tira vivement un grand étal à la lueur du feu, y mit le dos d'un mouton et d'une chèvre grasse, et une belle échine de porc, brillante de graisse. Automédon lui tenait les viandes, et le divin Achille les dépeçait; il les coupait habilement et les embrochait, tandis que le fils de Ménoetios, homme semblable à un dieu, allumait un grand feu. Quand le feu fut tombé, la flamme éteinte, ayant étalé la braise, il étendit les broches au-dessus; puis il les saupoudra de sel sacré, en les soulevant de leurs chenets. Les viandes cuites et versées dans des plats, Patrocle prit le pain et le distribua autour de la table, dans de belles corbeilles; et Achille servit les viandes. Il s'assit en face du divin Ulysse, contre le mur opposé; et l'offrande aux dieux, il la fit faire par Patrocle, son compagnon, qui jeta dans le feu les prémices. Les convives tendirent les mains vers les mets préparés et servis; puis, quand ils eurent satisfait la faim et la soif, Ajax fit signe à Phénix. Le divin Ulysse s'en aperçut, et, remplissant sa coupe de vin, il la leva en l'honneur d'Achille : « Salut, Achille. Le repas où tous sont égaux ne nous a pas manqué, ni dans la baraque d'Agamemnon l'Atride, ni, maintenant, ici : car les mets qui convenaient, en abondance, vous nous les avez servis. Mais les repas agréables ne nous importent pas. Un malheur trop grand, nourrisson de Zeus, attire nos regards et nous effraie nous ne savons si nous sauverons ou si nous perdrons les vaisseaux bien charpentés, à moins que tu ne revêtes ta vaillance. Car près des navires et du rempart ont établi leur camp les Troyens fougueux, et leurs alliés des pays lointains; ils ont allumé beaucoup de feux dans leurs lignes, et prétendent qu'on ne les arrêtera plus, et qu'ils tomberont sur les vaisseaux noirs. Zeus, fils de Cronos, fait, à leur droite, paraître ses signes, des éclairs. Hector tout fier de sa force, sévit furieusement, confiant en Zeus, et ne respecte plus hommes ni dieux. Une rage puissante le pénètre. Il prie pour que paraisse au plus tôt la divine aurore; car il se fait fort de couper la pointe extrême de nos vaisseaux, d'en embraser le corps d'un feu ardent, et les Achéens, de les égorger près de leurs navires, affolés par la fumée. Je crains terriblement, en mon âme, que ces menaces ne soient accomplies par les dieux, et que nous n'ayons pour destin de périr en Troade, loin d'Argos nourricière de chevaux. « Allons, debout, si tu veux, quoique bien tard, tirer d'affaire les fils d'Achéens accablés par la mêlée troyenne. Toi-même, tu en souffriras plus tard;


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Dernière mise à jour : 24/02/2006