HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant VIII

Vers 450-499

  Vers 450-499

[8,450] πάντως, οἷον ἐμόν γε μένος καὶ χεῖρες ἄαπτοι, οὐκ ἄν με τρέψειαν ὅσοι θεοί εἰσἐν Ὀλύμπῳ. σφῶϊν δὲ πρίν περ τρόμος ἔλλαβε φαίδιμα γυῖα πρὶν πόλεμόν τε ἰδεῖν πολέμοιό τε μέρμερα ἔργα. ὧδε γὰρ ἐξερέω, τὸ δέ κεν τετελεσμένον ἦεν· 455 οὐκ ἂν ἐφὑμετέρων ὀχέων πληγέντε κεραυνῷ ἂψ ἐς Ὄλυμπον ἵκεσθον, ἵνἀθανάτων ἕδος ἐστίν. ὣς ἔφαθ᾽, αἳ δἐπέμυξαν Ἀθηναίη τε καὶ Ἥρη· πλησίαι αἵ γἥσθην, κακὰ δὲ Τρώεσσι μεδέσθην. ἤτοι Ἀθηναίη ἀκέων ἦν οὐδέ τι εἶπε 460 σκυζομένη Διὶ πατρί, χόλος δέ μιν ἄγριος ᾕρει· Ἥρῃ δοὐκ ἔχαδε στῆθος χόλον, ἀλλὰ προσηύδα· αἰνότατε Κρονίδη ποῖον τὸν μῦθον ἔειπες. εὖ νυ καὶ ἡμεῖς ἴδμεν τοι σθένος οὐκ ἀλαπαδνόν· ἀλλἔμπης Δαναῶν ὀλοφυρόμεθαἰχμητάων, 465 οἵ κεν δὴ κακὸν οἶτον ἀναπλήσαντες ὄλωνται. ἀλλἤτοι πολέμου μὲν ἀφεξόμεθ᾽, εἰ σὺ κελεύεις· βουλὴν δἈργείοις ὑποθησόμεθ τις ὀνήσει, ὡς μὴ πάντες ὄλωνται ὀδυσσαμένοιο τεοῖο. τὴν δἀπαμειβόμενος προσέφη νεφεληγερέτα Ζεύς· 470 ἠοῦς δὴ καὶ μᾶλλον ὑπερμενέα Κρονίωνα ὄψεαι, αἴ κἐθέλῃσθα, βοῶπις πότνια Ἥρη ὀλλύντἈργείων πουλὺν στρατὸν αἰχμητάων· οὐ γὰρ πρὶν πολέμου ἀποπαύσεται ὄβριμος Ἕκτωρ πρὶν ὄρθαι παρὰ ναῦφι ποδώκεα Πηλεΐωνα, 475 ἤματι τῷ ὅτἂν οἳ μὲν ἐπὶ πρύμνῃσι μάχωνται στείνει ἐν αἰνοτάτῳ περὶ Πατρόκλοιο θανόντος· ὣς γὰρ θέσφατόν ἐστι· σέθεν δἐγὼ οὐκ ἀλεγίζω χωομένης, οὐδεἴ κε τὰ νείατα πείραθἵκηαι γαίης καὶ πόντοιο, ἵνἸάπετός τε Κρόνος τε 480 ἥμενοι οὔταὐγῇς Ὑπερίονος Ἠελίοιο τέρποντοὔτἀνέμοισι, βαθὺς δέ τε Τάρταρος ἀμφίς· οὐδἢν ἔνθἀφίκηαι ἀλωμένη, οὔ σευ ἔγωγε σκυζομένης ἀλέγω, ἐπεὶ οὐ σέο κύντερον ἄλλο. ὣς φάτο, τὸν δοὔ τι προσέφη λευκώλενος Ἥρη. 485 ἐν δἔπεσὨκεανῷ λαμπρὸν φάος ἠελίοιο ἕλκον νύκτα μέλαιναν ἐπὶ ζείδωρον ἄρουραν. Τρωσὶν μέν ἀέκουσιν ἔδυ φάος, αὐτὰρ Ἀχαιοῖς ἀσπασίη τρίλλιστος ἐπήλυθε νὺξ ἐρεβεννή. Τρώων αὖτἀγορὴν ποιήσατο φαίδιμος Ἕκτωρ 490 νόσφι νεῶν ἀγαγὼν ποταμῷ ἔπι δινήεντι, ἐν καθαρῷ ὅθι δὴ νεκύων διεφαίνετο χῶρος. ἐξ ἵππων δἀποβάντες ἐπὶ χθόνα μῦθον ἄκουον τόν Ἕκτωρ ἀγόρευε Διῒ φίλος· ἐν δἄρα χειρὶ ἔγχος ἔχἑνδεκάπηχυ· πάροιθε δὲ λάμπετο δουρὸς 495 αἰχμὴ χαλκείη, περὶ δὲ χρύσεος θέε πόρκης, τῷ γἐρεισάμενος ἔπεα Τρώεσσι μετηύδα· κέκλυτέ μευ Τρῶες καὶ Δάρδανοι ἠδἐπίκουροι· νῦν ἐφάμην νῆάς τὀλέσας καὶ πάντας Ἀχαιοὺς ἂψ ἀπονοστήσειν προτὶ Ἴλιον ἠνεμόεσσαν· [8,450] De toute façon, vu mon ardeur et mes mains irrésistibles,
ils ne sauraient changer mes idées, tous les dieux de l'Olympe.
Un frisson a saisi vos membres brillants, avant que vous vissiez la
guerre et les oeuvres affreuses de la guerre. Voici ce que je déclare,
et ceci s'accomplira : frappées sur votre char de la foudre,
vous ne seriez pas revenues à l'Olympe, séjour des immortels. »
Il dit, et elles murmurèrent, Athénè et Héra. Elles
étaient assises côte à côte, et méditaient des maux pour les
Troyens. Cependant Athénè resta silencieuse, sans mot
dire, irritée contre Zeus son père : une colère sauvage la
prenait. Héra ne retint pas la sienne en sa poitrine, et s'écria :
« Terrible fils de Cronos, que dis-tu là? Nous savons
bien, nous aussi, que ta force ne peut céder. Toutefois,
nous plaignons les piquiers danaens qui, remplissant un
destin malheureux, mourront. {Certes, pour le combat,
nous nous en abstiendrons, puisque tu l'ordonnes; pour
les conseils, nous en soumettrons aux Argiens de
salutaires, afin qu'ils ne périssent pas tous, du fait de ta colère}»
Zeus assembleur de nuées répondit :
« A l'aurore, tu verras le fils superbe de Cronos — si tu
le veux, vénérable Héra aux yeux de génisse — maltraiter
davantage encore l'armée nombreuse des piquiers Argiens.
Car il ne cessera pas le combat, l'écrasant Hector, avant
que se lève près des vaisseaux le rapide fils de Pélée, le
jour où, contre les poupes, les Achéens se battront, dans
un couloir affreux, autour du cadavre de Patrocle, comme
c'est l'arrêt du destin. Quant à toi, je ne me soucie pas
de ta fureur, même si tu vas, au bout de la terre et de
la mer, là où Japet et Cronos, assis, ne jouissent ni des
rayons du soleil Hypérion, ni des vents, et où le profond
Tartare les enveloppe. Même si tu vas là, errante,
je ne me soucie pas, moi, de ta colère : car rien n'est plus
cynique que toi. »
Il dit, sans que répondît Héra aux bras blancs.
Alors tomba dans l'océan la brillante lumière du soleii
traînant derrière elle la nuit noire sur la terre qui donne
l'épeautre. Les Troyens virent à regret plonger la lumière;
mais les Achéens accueillirent avec joie l'arrivée souhaitée
de la nuit obscure.
Chez les Troyens une assemblée fut tenue par l'illustre
Hector, à l'écart des vaisseaux, près du fleuve tourbillonnant,
en un lieu pur, où une place apparaissait nette
de cadavres. Descendus de leurs chars à terre, ils écoutèrent
les paroles d'Hector aimé de Zeus. Dans la main il
tenait une pique de onze coudées, et devant lui brillait
la pointe de bronze, cerclée d'une virole d'or. Appuyé sur
cette pique, il dit ces mots ailés :
« Écoutez-moi, Troyens, Dardaniens, alliés ! Aujourd'hui
je me disais que nous anéantirions les vaisseaux
et tous les Achéens, avant de retourner vers Ilion l'aérée;


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Dernière mise à jour : 2/03/2006