HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant VII

Vers 400-449

  Vers 400-449

[7,400] μήτἄρ τις νῦν κτήματἈλεξάνδροιο δεχέσθω
μήθἙλένην· γνωτὸν δὲ καὶ ὃς μάλα νήπιός ἐστιν
ὡς ἤδη Τρώεσσιν ὀλέθρου πείρατἐφῆπται.
ὣς ἔφαθ᾽, οἳ δἄρα πάντες ἐπίαχον υἷες Ἀχαιῶν
μῦθον ἀγασσάμενοι Διομήδεος ἱπποδάμοιο·
405 καὶ τότἄρἸδαῖον προσέφη κρείων Ἀγαμέμνων·
Ἰδαῖἤτοι μῦθον Ἀχαιῶν αὐτὸς ἀκούεις
ὥς τοι ὑποκρίνονται· ἐμοὶ δἐπιανδάνει οὕτως
ἀμφὶ δὲ νεκροῖσιν κατακαιέμεν οὔ τι μεγαίρω·
οὐ γάρ τις φειδὼ νεκύων κατατεθνηώτων
410 γίγνετἐπεί κε θάνωσι πυρὸς μειλισσέμεν ὦκα.
ὅρκια δὲ Ζεὺς ἴστω ἐρίγδουπος πόσις Ἥρης.
ὣς εἰπὼν τὸ σκῆπτρον ἀνέσχεθε πᾶσι θεοῖσιν,
ἄψορρον δἸδαῖος ἔβη προτὶ Ἴλιον ἱρήν.
οἳ δἕατεἰν ἀγορῇ Τρῶες καὶ Δαρδανίωνες
415 πάντες ὁμηγερέες, ποτιδέγμενοι ὁππότἄρἔλθοι
Ἰδαῖος· δἄρἦλθε καὶ ἀγγελίην ἀπέειπε
στὰς ἐν μέσσοισιν· τοὶ δὁπλίζοντο μάλὦκα,
ἀμφότερον νέκυάς τἀγέμεν ἕτεροι δὲ μεθὕλην·
Ἀργεῖοι δἑτέρωθεν ἐϋσσέλμων ἀπὸ νηῶν
420 ὀτρύνοντο νέκυς τἀγέμεν, ἕτεροι δὲ μεθὕλην.
Ἠέλιος μὲν ἔπειτα νέον προσέβαλλεν ἀρούρας
ἐξ ἀκαλαρρείταο βαθυρρόου Ὠκεανοῖο
οὐρανὸν εἰσανιών· οἳ δἤντεον ἀλλήλοισιν.
ἔνθα διαγνῶναι χαλεπῶς ἦν ἄνδρα ἕκαστον·
425 ἀλλὕδατι νίζοντες ἄπο βρότον αἱματόεντα
δάκρυα θερμὰ χέοντες ἀμαξάων ἐπάειραν.
οὐδεἴα κλαίειν Πρίαμος μέγας· οἳ δὲ σιωπῇ
νεκροὺς πυρκαϊῆς ἐπινήνεον ἀχνύμενοι κῆρ,
ἐν δὲ πυρὶ πρήσαντες ἔβαν προτὶ Ἴλιον ἱρήν.
430 ὣς δαὔτως ἑτέρωθεν ἐϋκνήμιδες Ἀχαιοὶ
νεκροὺς πυρκαϊῆς ἐπινήνεον ἀχνύμενοι κῆρ,
ἐν δὲ πυρὶ πρήσαντες ἔβαν κοίλας ἐπὶ νῆας.
ἦμος δοὔτἄρ πω ἠώς, ἔτι δἀμφιλύκη νύξ,
τῆμος ἄρἀμφὶ πυρὴν κριτὸς ἔγρετο λαὸς Ἀχαιῶν,
435 τύμβον δἀμφαὐτὴν ἕνα ποίεον ἐξαγαγόντες
ἄκριτον ἐκ πεδίου, ποτὶ δαὐτὸν τεῖχος ἔδειμαν
πύργους θὑψηλούς, εἶλαρ νηῶν τε καὶ αὐτῶν.
ἐν δαὐτοῖσι πύλας ἐνεποίεον εὖ ἀραρυίας,
ὄφρα διαὐτάων ἱππηλασίη ὁδὸς εἴη·
440 ἔκτοσθεν δὲ βαθεῖαν ἐπαὐτῷ τάφρον ὄρυξαν
εὐρεῖαν μεγάλην, ἐν δὲ σκόλοπας κατέπηξαν.
ὣς οἳ μὲν πονέοντο κάρη κομόωντες Ἀχαιοί·
οἳ δὲ θεοὶ πὰρ Ζηνὶ καθήμενοι ἀστεροπητῇ
θηεῦντο μέγα ἔργον Ἀχαιῶν χαλκοχιτώνων.
445 τοῖσι δὲ μύθων ἦρχε Ποσειδάων ἐνοσίχθων·
Ζεῦ πάτερ, ῥά τίς ἐστι βροτῶν ἐπἀπείρονα γαῖαν
ὅς τις ἔτἀθανάτοισι νόον καὶ μῆτιν ἐνίψει;
οὐχ ὁράᾳς ὅτι δαὖτε κάρη κομόωντες Ἀχαιοὶ
τεῖχος ἐτειχίσσαντο νεῶν ὕπερ, ἀμφὶ δὲ τάφρον

[7,400] « Que personne maintenant n'accepte les biens
d'Alexandre, ni Hélène. Il est clair, même pour un enfant
au berceau, que déjà, pour les Troyens, le fil fatal est attaché. »
Il dit, et tous les fils d'Achéens crièrent leur assentiment,
charmés du langage de Diomède dompteur de
chevaux. Alors le puissant Agamemnon dit à Idaios :
«Idaios, tu entends toi-même les Achéens, comment ils
te répondent, et cela me plaît ainsi. Quant à brûler les
morts, je ne m'y oppose en rien. Car il ne faut rien épargner
envers les morts, une fois qu'ils sont morts, pour
adoucir leur sort par le feu bien vite. Qu'il y ait, pour
témoin de nos serments, Zeus, époux tonnant d'Héra. »
Ce disant, il leva son sceptre vers tous les dieux, et
Idaios retourna à la sainte Ilion.
Les Troyens et les Dardaniens étaient assis sur la place,
tous assemblés, attendant le retour d'Idaios. Il arriva
et leur exposa son message, debout au milieu d'eux.
Alors ils se préparèrent au plus vite et à transporter les
morts, et, d'autres, à aller au bois. Les Argiens, de leur
côté, quittant leurs vaisseaux bien charpentés, se hâtèrent
de transporter leurs morts, et d'autres d'aller au bois.
Le soleil frappait depuis peu les champs, étant sorti du
cours paisible et profond de l'Océan pour monter dans le
ciel, quand Troyens et Achéens se rencontrèrent. Et là,
il fut difficile de reconnaître chaque homme. Toutefois
avec de l'eau ils lavèrent la boue sanglante, et, en versant
de chaudes larmes, chargèrent les cadavres sur des chars.
Mais le grand Priam ne laissait pas les Troyens pleurer :
en silence, ils entassèrent les morts sur le bûcher, le coeur
affligé. Après les avoir brûlés dans les flammes, ils s'en
allèrent vers la sainte Ilion. Pareillement, de l'autre côté,
les Achéens aux beaux jambarts entassèrent les morts
sur le bûcher, le coeur affligé; et, après les avoir brûlés
dans les flammes, ils s'en allèrent vers les vaisseaux creux.
L'aurore n'avait pas paru, la nuit était encore obscure,
quand autour du bûcher se leva une troupe d'Achéens
choisis. Ils firent autour du bûcher un tertre unique,
qui se dressa pour tous au-dessus de la plaine, et, contre
lui, bâtirent un mur, des remparts élevés, défense des
vaisseaux et d'eux-mêmes. Ils y pratiquèrent des portes
bien ajustées, où pût passer un chemin carrossable. En
dehors, ils creusèrent, tout près, un fossé profond, large,
grand, et y plantèrent des pieux.
Ainsi peinaient les Achéens chevelus. Cependant les
dieux, assis près de Zeus foudroyant, contemplaient ce
grand ouvrage des Achéens vêtus d'airain. Et parmi les
dieux parla le premier Poseidon, qui ébranle la terre:
« Zeus, père, lequel des humains, sur la terre immense,
dira encore aux immortels sa pensée et ses projets? Ne vois-tu
pas que, de leur côté, les Achéens chevelus ont construit un mur
qui protège leurs vaisseaux, et l'ont bordé d'un fossé,


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Dernière mise à jour : 2/03/2006