HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant VII

Vers 350-399

  Vers 350-399

[7,350] δεῦτἄγετἈργείην Ἑλένην καὶ κτήμαθἅμαὐτῇ
δώομεν Ἀτρεΐδῃσιν ἄγειν· νῦν δὅρκια πιστὰ
ψευσάμενοι μαχόμεσθα· τὼ οὔ νύ τι κέρδιον ἡμῖν
ἔλπομαι ἐκτελέεσθαι, ἵνα μὴ ῥέξομεν ὧδε.
ἤτοι γὣς εἰπὼν κατἄρἕζετο· τοῖσι δἀνέστη
355 δῖος Ἀλέξανδρος Ἑλένης πόσις ἠϋκόμοιο,
ὅς μιν ἀμειβόμενος ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
Ἀντῆνορ σὺ μὲν οὐκέτἐμοὶ φίλα ταῦτἀγορεύεις·
οἶσθα καὶ ἄλλον μῦθον ἀμείνονα τοῦδε νοῆσαι.
εἰ δἐτεὸν δὴ τοῦτον ἀπὸ σπουδῆς ἀγορεύεις,
360 ἐξ ἄρα δή τοι ἔπειτα θεοὶ φρένας ὤλεσαν αὐτοί.
αὐτὰρ ἐγὼ Τρώεσσι μεθἱπποδάμοις ἀγορεύσω·
ἀντικρὺ δἀπόφημι γυναῖκα μὲν οὐκ ἀποδώσω·
κτήματα δὅσσἀγόμην ἐξ Ἄργεος ἡμέτερον δῶ
365 πάντἐθέλω δόμεναι καὶ οἴκοθεν ἄλλἐπιθεῖναι.
ἤτοι γὣς εἰπὼν κατἄρἕζετο· τοῖσι δἀνέστη
Δαρδανίδης Πρίαμος, θεόφιν μήστωρ ἀτάλαντος,
σφιν ἐϋφρονέων ἀγορήσατο καὶ μετέειπε·
κέκλυτέ μευ Τρῶες καὶ Δάρδανοι ἠδἐπίκουροι,
ὄφρεἴπω τά με θυμὸς ἐνὶ στήθεσσι κελεύει.
370 νῦν μὲν δόρπον ἕλεσθε κατὰ πτόλιν ὡς τὸ πάρος περ,
καὶ φυλακῆς μνήσασθε καὶ ἐγρήγορθε ἕκαστος·
ἠῶθεν δἸδαῖος ἴτω κοίλας ἐπὶ νῆας
εἰπέμεν Ἀτρεΐδῃς Ἀγαμέμνονι καὶ Μενελάῳ
μῦθον Ἀλεξάνδροιο, τοῦ εἵνεκα νεῖκος ὄρωρε·
375 καὶ δὲ τόδεἰπέμεναι πυκινὸν ἔπος, αἴ κἐθέλωσι
παύσασθαι πολέμοιο δυσηχέος, εἰς κε νεκροὺς
κήομεν· ὕστερον αὖτε μαχησόμεθεἰς κε δαίμων
ἄμμε διακρίνῃ, δώῃ δἑτέροισί γε νίκην.
ὣς ἔφαθ᾽, οἳ δἄρα τοῦ μάλα μὲν κλύον ἠδἐπίθοντο·
380 δόρπον ἔπειθεἵλοντο κατὰ στρατὸν ἐν τελέεσσιν·
ἠῶθεν δἸδαῖος ἔβη κοίλας ἐπὶ νῆας·
τοὺς δεὗρεἰν ἀγορῇ Δαναοὺς θεράποντας Ἄρηος
νηῒ πάρα πρύμνῃ Ἀγαμέμνονος· αὐτὰρ τοῖσι
στὰς ἐν μέσσοισιν μετεφώνεεν ἠπύτα κῆρυξ·
385 Ἀτρεΐδη τε καὶ ἄλλοι ἀριστῆες Παναχαιῶν
ἠνώγει Πρίαμός τε καὶ ἄλλοι Τρῶες ἀγαυοὶ
εἰπεῖν, αἴ κέ περ ὔμμι φίλον καὶ ἡδὺ γένοιτο,
μῦθον Ἀλεξάνδροιο, τοῦ εἵνεκα νεῖκος ὄρωρε·
κτήματα μὲν ὅσἈλέξανδρος κοίλῃς ἐνὶ νηυσὶν
390 ἠγάγετο Τροίηνδ᾽· ὡς πρὶν ὤφελλἀπολέσθαι·
πάντἐθέλει δόμεναι καὶ οἴκοθεν ἄλλἐπιθεῖναι·
κουριδίην δἄλοχον Μενελάου κυδαλίμοιο
οὔ φησιν δώσειν· μὴν Τρῶές γε κέλονται.
καὶ δὲ τόδἠνώγεον εἰπεῖν ἔπος αἴ κἐθέλητε
395 παύσασθαι πολέμοιο δυσηχέος εἰς κε νεκροὺς
κήομεν· ὕστερον αὖτε μαχησόμεθεἰς κε δαίμων
ἄμμε διακρίνῃ, δώῃ δἑτέροισί γε νίκην.
ὣς ἔφαθ᾽, οἳ δἄρα πάντες ἀκὴν ἐγένοντο σιωπῇ·
ὀψὲ δὲ δὴ μετέειπε βοὴν ἀγαθὸς Διομήδης·

[7,350] Allons, Hélène d'Argos, et ses biens avec elle, rendons-les
aux Atrides, qu'ils les emmènent. Maintenant, c'est contre
la foi jurée que nous combattons; aussi nul avantage
n'est à espérer, je crois, qui nous empêche de faire ce que je dis. »
A ces mots, il s'assit. Alors se leva au milieu d'eux le
divin Alexandre, mari d'Hélène aux beaux cheveux, qui
répondit par ces mots ailés :
« Anténor, tu cesses de me plaire en parlant ainsi; tu
sais, d'autres fois, concevoir de meilleurs avis. Si vraiment,
ici, tu parles sérieusement, alors, certes, les dieux
eux-mêmes t'ont ôté le sens. Pour moi, je vais parler
aux Troyens dompteurs de chevaux. Je vous le dis en
face, cette femme, je ne la rendrai pas. Quant aux biens
que j'ai rapportés d'Argos dans notre palais, je consens à les
donner tous, et même, de mon patrimoine, à en ajouter d'autres. »
Ayant dit, il se rassit. Alors se leva au milieu d'eux
Priam issu de Dardanos, comparable aux dieux pour le
conseil. Avec bienveillance, il leur dit :
« Écoutez-moi, Troyens, Dardaniens, alliés, pour que je
vous dise ce que mon coeur, en ma poitrine, m'inspire.
Maintenant, prenez votre repas dans la ville, comme par
le passé; n'oubliez pas la garde et restez chacun éveillés:
Dès l'aurore, qu'Idaios aille aux vaisseaux creux dire
aux Atrides, Agamemnon et Ménélas, les propositions
d'Alexandre, pour qui est née notre querelle. Qu'il leur
fasse en outre cette demande raisonnable, de bien vouloir
suspendre la guerre maudite, jusqu'à ce que nous ayons
brûlé les morts. Plus tard, nous combattrons encore,
jusqu'à ce que la divinité décide entre nous, et donne
à l'un de nos peuples la victoire. »
Il dit; les Troyens l'écoutèrent avec attention et lui
obéirent. Ils prirent leur repas dans l'armée, par compagnie,
et, dès l'aurore, Idaios alla vers les vaisseaux creux.
Il trouva réunis sur la place les Danaens, serviteurs d'Arès,
près de la poupe du vaisseau d'Agamemnon.
Et debout au milieu d'eux parla le héraut à la voix forte :
"Atrides, et vous autres, très nobles panachéens, sur
l'ordre de Priam et des autres Troyens admirables, je
vous dis, pour le cas où elle vous plairait et vous agréerait,
la proposition d'Alexandre, pour qui est née notre querelle.
Les biens que, sur ses vaisseaux creux, il amena à
Troie (que n'est-il mort avant !) il consent à les livrer,
et même de son patrimoine, à en ajouter d'autres. Mais
la jeune femme du glorieux Ménélas, il refuse de la livrer,
et cependant les Troyens l'y engagent. De plus, on m'a
chargé de vous demander si vous vouliez bien suspendre
la guerre maudite, jusqu'à ce que nous ayons brûlé les morts.
Plus tard, nous combattrons encore, jusqu'à ce que la divinité
décide entre nous, et donne à l'un de nos peuples la victoire. »
Il dit, et tous restèrent muets, en silence. A la fin,
Diomède bon pour le cri de guerre dit :


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Dernière mise à jour : 2/03/2006