HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant VII

Vers 100-149

  Vers 100-149

[7,100] ἥμενοι αὖθι ἕκαστοι ἀκήριοι ἀκλεὲς αὔτως·
τῷδε δἐγὼν αὐτὸς θωρήξομαι· αὐτὰρ ὕπερθε
νίκης πείρατἔχονται ἐν ἀθανάτοισι θεοῖσιν.
ὣς ἄρα φωνήσας κατεδύσετο τεύχεα καλά.
ἔνθά κέ τοι Μενέλαε φάνη βιότοιο τελευτὴ
105 Ἕκτορος ἐν παλάμῃσιν, ἐπεὶ πολὺ φέρτερος ἦεν,
εἰ μὴ ἀναΐξαντες ἕλον βασιλῆες Ἀχαιῶν,
αὐτός τἈτρεΐδης εὐρὺ κρείων Ἀγαμέμνων
δεξιτερῆς ἕλε χειρὸς ἔπος τἔφατἔκ τὀνόμαζεν·
ἀφραίνεις Μενέλαε διοτρεφές, οὐδέ τί σε χρὴ
110 ταύτης ἀφροσύνης· ἀνὰ δὲ σχέο κηδόμενός περ,
μηδἔθελἐξ ἔριδος σεῦ ἀμείνονι φωτὶ μάχεσθαι
Ἕκτορι Πριαμίδῃ, τόν τε στυγέουσι καὶ ἄλλοι.
καὶ δἈχιλεὺς τούτῳ γε μάχῃ ἔνι κυδιανείρῃ
ἔρριγἀντιβολῆσαι, περ σέο πολλὸν ἀμείνων.
115 ἀλλὰ σὺ μὲν νῦν ἵζευ ἰὼν μετὰ ἔθνος ἑταίρων,
τούτῳ δὲ πρόμον ἄλλον ἀναστήσουσιν Ἀχαιοί.
εἴ περ ἀδειής τἐστὶ καὶ εἰ μόθου ἔστἀκόρητος,
φημί μιν ἀσπασίως γόνυ κάμψειν, αἴ κε φύγῃσι
120 δηΐου ἐκ πολέμοιο καὶ αἰνῆς δηϊοτῆτος.
ὣς εἰπὼν παρέπεισεν ἀδελφειοῦ φρένας ἥρως
αἴσιμα παρειπών, δἐπείθετο· τοῦ μὲν ἔπειτα
γηθόσυνοι θεράποντες ἀπὤμων τεύχεἕλοντο·
Νέστωρ δἈργείοισιν ἀνίστατο καὶ μετέειπεν·
πόποι μέγα πένθος Ἀχαιΐδα γαῖαν ἱκάνει.
125 κε μέγοἰμώξειε γέρων ἱππηλάτα Πηλεὺς
ἐσθλὸς Μυρμιδόνων βουληφόρος ἠδἀγορητής,
ὅς ποτέ μεἰρόμενος μέγἐγήθεεν ἐνὶ οἴκῳ
πάντων Ἀργείων ἐρέων γενεήν τε τόκον τε.
τοὺς νῦν εἰ πτώσσοντας ὑφἝκτορι πάντας ἀκούσαι,
130 πολλά κεν ἀθανάτοισι φίλας ἀνὰ χεῖρας ἀείραι
θυμὸν ἀπὸ μελέων δῦναι δόμον Ἄϊδος εἴσω.
αἲ γὰρ Ζεῦ τε πάτερ καὶ Ἀθηναίη καὶ Ἄπολλον
ἡβῷμὡς ὅτἐπὠκυρόῳ Κελάδοντι μάχοντο
ἀγρόμενοι Πύλιοί τε καὶ Ἀρκάδες ἐγχεσίμωροι
135 Φειᾶς πὰρ τείχεσσιν Ἰαρδάνου ἀμφὶ ῥέεθρα.
τοῖσι δἘρευθαλίων πρόμος ἵστατο ἰσόθεος φὼς
τεύχεἔχων ὤμοισιν Ἀρηϊθόοιο ἄνακτος
δίου Ἀρηϊθόου, τὸν ἐπίκλησιν κορυνήτην
ἄνδρες κίκλησκον καλλίζωνοί τε γυναῖκες
140 οὕνεκἄροὐ τόξοισι μαχέσκετο δουρί τε μακρῷ,
ἀλλὰ σιδηρείῃ κορύνῃ ῥήγνυσκε φάλαγγας.
τὸν Λυκόοργος ἔπεφνε δόλῳ, οὔ τι κράτεΐ γε,
στεινωπῷ ἐν ὁδῷ ὅθἄροὐ κορύνη οἱ ὄλεθρον
χραῖσμε σιδηρείη· πρὶν γὰρ Λυκόοργος ὑποφθὰς
145 δουρὶ μέσον περόνησεν, δὕπτιος οὔδει ἐρείσθη·
τεύχεα δἐξενάριξε, τά οἱ πόρε χάλκεος Ἄρης.
καὶ τὰ μὲν αὐτὸς ἔπειτα φόρει μετὰ μῶλον Ἄρηος·
αὐτὰρ ἐπεὶ Λυκόοργος ἐνὶ μεγάροισιν ἐγήρα,
δῶκε δἘρευθαλίωνι φίλῳ θεράποντι φορῆναι·

[7,100] chacun assis là, sans coeur, sans gloire, comme cela!
Contre cet homme, c'est moi-même qui m'armerai. Là-haut,
les bouts du fil de la victoire sont chez les dieux immortels.
A ces mots, il revêtit ses belles armes.
Alors sans doute, Ménélas, on aurait vu finir ta vie
des mains d'Hector, car il était beaucoup plus fort, s'ils
ne s'étaient élancés pour te saisir, les rois Achéens, si
l'Atride lui-même, Agamemnon aux pouvoirs étendus, ne
t'avait saisi par la main droite, en disant :
«Tu es fou, Ménélas, nourrisson de Zeus, et tu n'as pas
besoin de cette folie ! Supporte ceci, malgré ta peine, et
ne prétends pas, pour une querelle, combattre un homme
meilleur que toi, Hector fils de Priam, que redoutent
bien d'autres guerriers ! Achille même, avec cet homme,
en un combat glorieux craint de se rencontrer, et Achille
est bien meilleur que toi. Va-t'en donc t'asseoir, toi, au
milieu de tes compagnons, et, contre Hector, les Achéens
feront lever un autre champion. Si intrépide qu'il soit,
si insatiable de chocs, il aura plaisir, je l'affirme, à
plier le genou pour s'asseoir, s'il sort de cette lutte
acharnée, de cet acharnement terrible. »
Ce disant, le héros changea les sentiments de son
frère, justement dissuadé. Ménélas lui obéit, et ses serviteurs,
joyeux, lui ôtèrent son armure des épaules.
Alors Nestor, au milieu des Argiens, se leva et dit :
« Hélas, un grand deuil arrive à la terre achéenne. Il
gémirait beaucoup, le vieil écuyer Pélée, excellent conseiller
et orateur des Myrmidons, qui jadis à me questionner
se plaisait tant, dans sa maison, s'informant de
la race et de la famille de tous les Argiens, s'il apprenait
que ceux d'aujourd'hui se cachent, tous, devant Hector !
Il tendrait bien des fois les mains vers les immortels, pour
que son âme, séparée de ses membres, descendît dans la
demeure d'Hadès.
«Ah ! si, Zeus le père, Athénè, Apollon, j'étais jeune
comme au temps où, au bord du rapide Céladon, combattaient,
rassemblés, les Pyliens et les Arcadiens bons
piquiers, près des murs de Phéa, aux rives de l'Iardanos !
Ils avaient Ereuthalion pour champion, un homme
égal d'un dieu, portant sur ses épaules l'armure du roi
Areïthoos, du divin Areïthoos, qu'avaient surnommé
porte-massue les hommes et les femmes à la belle ceinture,
parce qu'il ne combattait ni avec l'arc, ni avec la
longue lance, mais qu'avec une massue de fer il rompait
les phalanges. Lycurgue le tua, par ruse, et non par force,
dans un chemin étroit où sa massue, contre la mort, ne
lui servit pas, sa massue de fer : car Lycurgue le prévint,
lui perça de sa lance le milieu du corps; et lui, à la renverse,
s'affaissa sur le sol. Lycurgue lui enleva ses armes,
présent du dieu d'airain, Arès. Il les portait ensuite au
milieu du tumulte d'Arès. « Mais quand il eut vieilli dans son
palais, il les donna à Ereuthalion, son serviteur, pour les porter;


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Dernière mise à jour : 2/03/2006