HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant VI

Vers 350-399

  Vers 350-399

[6,350] ἀνδρὸς ἔπειτὤφελλον ἀμείνονος εἶναι ἄκοιτις,
ὃς ᾔδη νέμεσίν τε καὶ αἴσχεα πόλλἀνθρώπων.
Τούτῳ δοὔτἂρ νῦν φρένες ἔμπεδοι οὔτἄρὀπίσσω
ἔσσονται· τὼ καί μιν ἐπαυρήσεσθαι ὀΐω.
Ἀλλἄγε νῦν εἴσελθε καὶ ἕζεο τῷδἐπὶ δίφρῳ
355 δᾶερ, ἐπεί σε μάλιστα πόνος φρένας ἀμφιβέβηκεν
εἵνεκἐμεῖο κυνὸς καὶ Ἀλεξάνδρου ἕνεκἄτης,
οἷσιν ἐπὶ Ζεὺς θῆκε κακὸν μόρον, ὡς καὶ ὀπίσσω
ἀνθρώποισι πελώμεθἀοίδιμοι ἐσσομένοισι.
Τὴν δἠμείβετἔπειτα μέγας κορυθαίολος Ἕκτωρ
360 μή με κάθιζἙλένη φιλέουσά περ· οὐδέ με πείσεις·
ἤδη γάρ μοι θυμὸς ἐπέσσυται ὄφρἐπαμύνω
Τρώεσσ᾽, οἳ μέγἐμεῖο ποθὴν ἀπεόντος ἔχουσιν.
Ἀλλὰ σύ γὄρνυθι τοῦτον, ἐπειγέσθω δὲ καὶ αὐτός,
ὥς κεν ἔμἔντοσθεν πόλιος καταμάρψῃ ἐόντα.
365 Καὶ γὰρ ἐγὼν οἶκον δὲ ἐλεύσομαι ὄφρα ἴδωμαι
οἰκῆας ἄλοχόν τε φίλην καὶ νήπιον υἱόν.
Οὐ γὰρ οἶδεἰ ἔτι σφιν ὑπότροπος ἵξομαι αὖτις,
ἤδη μὑπὸ χερσὶ θεοὶ δαμόωσιν Ἀχαιῶν.
Ὣς ἄρα φωνήσας ἀπέβη κορυθαίολος Ἕκτωρ·
370 αἶψα δἔπειθἵκανε δόμους εὖ ναιετάοντας,
οὐδεὗρἈνδρομάχην λευκώλενον ἐν μεγάροισιν,
ἀλλ γε ξὺν παιδὶ καὶ ἀμφιπόλῳ ἐϋπέπλῳ
πύργῳ ἐφεστήκει γοόωσά τε μυρομένη τε.
Ἕκτωρ δὡς οὐκ ἔνδον ἀμύμονα τέτμεν ἄκοιτιν
375 ἔστη ἐποὐδὸν ἰών, μετὰ δὲ δμῳῇσιν ἔειπεν·
εἰ δἄγε μοι δμῳαὶ νημερτέα μυθήσασθε·
πῇ ἔβη Ἀνδρομάχη λευκώλενος ἐκ μεγάροιο;
ἠέ πῃ ἐς γαλόων εἰνατέρων ἐϋπέπλων
ἐς Ἀθηναίης ἐξοίχεται, ἔνθά περ ἄλλαι
380 Τρῳαὶ ἐϋπλόκαμοι δεινὴν θεὸν ἱλάσκονται;
τὸν δαὖτὀτρηρὴ ταμίη πρὸς μῦθον ἔειπεν·
Ἕκτορ ἐπεὶ μάλἄνωγας ἀληθέα μυθήσασθαι,
οὔτέ πῃ ἐς γαλόων οὔτεἰνατέρων ἐϋπέπλων
οὔτἐς Ἀθηναίης ἐξοίχεται, ἔνθά περ ἄλλαι
385 Τρῳαὶ ἐϋπλόκαμοι δεινὴν θεὸν ἱλάσκονται,
ἀλλἐπὶ πύργον ἔβη μέγαν Ἰλίου, οὕνεκἄκουσε
τείρεσθαι Τρῶας, μέγα δὲ κράτος εἶναι Ἀχαιῶν.
μὲν δὴ πρὸς τεῖχος ἐπειγομένη ἀφικάνει
μαινομένῃ ἐϊκυῖα· φέρει δἅμα παῖδα τιθήνη.
390 ῥα γυνὴ ταμίη, δἀπέσσυτο δώματος Ἕκτωρ
τὴν αὐτὴν ὁδὸν αὖτις ἐϋκτιμένας κατἀγυιάς.
Εὖτε πύλας ἵκανε διερχόμενος μέγα ἄστυ
Σκαιάς, τῇ ἄρἔμελλε διεξίμεναι πεδίον δέ,
ἔνθἄλοχος πολύδωρος ἐναντίη ἦλθε θέουσα
395 Ἀνδρομάχη θυγάτηρ μεγαλήτορος Ἠετίωνος
Ἠετίων ὃς ἔναιεν ὑπὸ Πλάκῳ ὑληέσσῃ
Θήβῃ Ὑποπλακίῃ Κιλίκεσσἄνδρεσσιν ἀνάσσων·
τοῦ περ δὴ θυγάτηρ ἔχεθἝκτορι χαλκοκορυστῇ.
οἱ ἔπειτἤντησ᾽, ἅμα δἀμφίπολος κίεν αὐτῇ
[6,350] je devais être, alors, la femme d'un homme plus noble,
sensible au ressentiment et aux outrages répétés des autres hommes.
Celui-ci n'a point maintenant de fermeté d'âme, et n'en aura jamais :
aussi, je crois, en recueillera-t-il les fruits. Mais entre maintenant,
assieds-toi sur ce siège, mon beau-frère, car c'est toi
surtout que la peine envahit, à cause de moi, chienne
que je suis, à cause de l'égarement d'Alexandre. Zeus
nous a fait une mauvaise destinée, afin que, plus tard,
nous soyons un sujet de poème pour les hommes à venir. »
Le grand Hector au casque scintillant répondit :
« Ne me fais point asseoir, Hélène, malgré ton amitié;
tu ne m'y décideras pas. Déjà mon coeur s'élance au secours
des Troyens, qui ont grand regret de mon absence. Toi,
presse cet homme, et qu'il se hâte lui-même, afin de
me rejoindre quand je serai encore dans la ville. Je vais
en ma maison voir ma maisonnée, ma femme et mon jeune
fils. Car je ne sais si je reviendrai encore auprès d'eux,
ou si, déjà, les dieux me dompteront, sous les coups des Achéens. »
Ayant dit, Hector au casque scintillant partit. Il
arriva aussitôt à sa demeure bien située. Mais il ne trouva
pas dans le palais Andromaque aux bras blancs. Avec son
fils et une suivante à belle robe, elle était debout sur le
rempart, gémissant et pleurant. Hector, n'ayant pas
trouvé dans sa maison sa femme irréprochable, s'arrêta
sur le seuil, en partant, et dit aux servantes :
« Allons, servantes, parlez sans me tromper : où est
allée Andromaque aux bras blancs, en sortant du palais?
Est-ce chez mes soeurs, chez mes belles-soeurs aux belles
robes, ou au temple d'Athénè qu'elle s'est rendue, là où
les autres Troyennes aux belles tresses cherchent à apaiser
la terrible déesse? »
L'active intendante lui répondit :
"Hector, puisque tu me presses de dire la vérité, ce
n'est ni chez tes soeurs, ni chez tes belles-soeurs aux
belles robes, ni au temple d'Athénè qu'elle s'est rendue,
là où les autres Troyennes aux belles boucles cherchent
à apaiser la terrible déesse. Elle est allée vers les grands
remparts d'Ilion, parce qu'elle a appris que les Troyens
s'usaient, et que grande était la force des Achéens. Elle
gagne en hâte le rempart, comme une folle, et, portant
l'enfant, la nourrice l'accompagne."
Ainsi parla l'intendante. Hector s'élança hors de sa
demeure, reprenant le même chemin, par les belles
rues. Quand il arriva, en traversant la grande ville, à la
porte Scée, par où il devait sortir vers la plaine, au devant
de lui accourut sa femme bien dotée, Andromaque,
fille du magnanime Éétion, d'Éétion qui habitait, au
pied du Placos boisé, Thèbe sous Placos, et régnait sur les
Ciliciens : c'est sa fille que possédait Hector casqué de
bronze. Elle vint donc à sa rencontre; une femme l'accompagnait,


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Dernière mise à jour : 9/02/2006