HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant V

Vers 350-399

  Vers 350-399

[5,350] εἰ δὲ σύ γἐς πόλεμον πωλήσεαι, τέ σὀΐω
ῥιγήσειν πόλεμόν γε καὶ εἴ χἑτέρωθι πύθηαι.
Ὣς ἔφαθ᾽, δἀλύουσἀπεβήσετο, τείρετο δαἰνῶς·
τὴν μὲν ἄρἾρις ἑλοῦσα ποδήνεμος ἔξαγὁμίλου
ἀχθομένην ὀδύνῃσι, μελαίνετο δὲ χρόα καλόν.
355 Εὗρεν ἔπειτα μάχης ἐπἀριστερὰ θοῦρον Ἄρηα
ἥμενον· ἠέρι δἔγχος ἐκέκλιτο καὶ ταχέἵππω·
δὲ γνὺξ ἐριποῦσα κασιγνήτοιο φίλοιο
πολλὰ λισσομένη χρυσάμπυκας ᾔτεεν ἵππους·
φίλε κασίγνητε κόμισαί τέ με δός τέ μοι ἵππους,
360 ὄφρἐς Ὄλυμπον ἵκωμαι ἵνἀθανάτων ἕδος ἐστί.
Λίην ἄχθομαι ἕλκος με βροτὸς οὔτασεν ἀνὴρ
Τυδεΐδης, ὃς νῦν γε καὶ ἂν Διὶ πατρὶ μάχοιτο.
Ὣς φάτο, τῇ δἄρἌρης δῶκε χρυσάμπυκας ἵππους·
δἐς δίφρον ἔβαινεν ἀκηχεμένη φίλον ἦτορ,
365 πὰρ δέ οἱ Ἶρις ἔβαινε καὶ ἡνία λάζετο χερσί,
μάστιξεν δἐλάαν, τὼ δοὐκ ἀέκοντε πετέσθην.
Αἶψα δἔπειθἵκοντο θεῶν ἕδος αἰπὺν Ὄλυμπον·
ἔνθἵππους ἔστησε ποδήνεμος ὠκέα Ἶρις
λύσασἐξ ὀχέων, παρὰ δἀμβρόσιον βάλεν εἶδαρ·
370 δἐν γούνασι πῖπτε Διώνης δῖἈφροδίτη
μητρὸς ἑῆς· δἀγκὰς ἐλάζετο θυγατέρα ἥν,
χειρί τέ μιν κατέρεξεν ἔπος τἔφατἐκ τὀνόμαζε·
τίς νύ σε τοιάδἔρεξε φίλον τέκος Οὐρανιώνων
μαψιδίως, ὡς εἴ τι κακὸν ῥέζουσαν ἐνωπῇ;
375 τὴν δἠμείβετἔπειτα φιλομμειδὴς Ἀφροδίτη·
οὖτά με Τυδέος υἱὸς ὑπέρθυμος Διομήδης,
οὕνεκἐγὼ φίλον υἱὸν ὑπεξέφερον πολέμοιο
Αἰνείαν, ὃς ἐμοὶ πάντων πολὺ φίλτατός ἐστιν.
Οὐ γὰρ ἔτι Τρώων καὶ Ἀχαιῶν φύλοπις αἰνή,
380 ἀλλἤδη Δαναοί γε καὶ ἀθανάτοισι μάχονται.
Τὴν δἠμείβετἔπειτα Διώνη, δῖα θεάων·
τέτλαθι τέκνον ἐμόν, καὶ ἀνάσχεο κηδομένη περ·
πολλοὶ γὰρ δὴ τλῆμεν Ὀλύμπια δώματἔχοντες
ἐξ ἀνδρῶν χαλέπἄλγεἐπἀλλήλοισι τιθέντες.
385 Τλῆ μὲν Ἄρης ὅτε μιν Ὦτος κρατερός τἘφιάλτης
παῖδες Ἀλωῆος, δῆσαν κρατερῷ ἐνὶ δεσμῷ·
χαλκέῳ δἐν κεράμῳ δέδετο τρισκαίδεκα μῆνας·
καί νύ κεν ἔνθἀπόλοιτο Ἄρης ἆτος πολέμοιο,
εἰ μὴ μητρυιὴ περικαλλὴς Ἠερίβοια
390 Ἑρμέᾳ ἐξήγγειλεν· δἐξέκλεψεν Ἄρηα
ἤδη τειρόμενον, χαλεπὸς δέ δεσμὸς ἐδάμνα.
Τλῆ δἭρη, ὅτε μιν κρατερὸς πάϊς Ἀμφιτρύωνος
δεξιτερὸν κατὰ μαζὸν ὀϊστῷ τριγλώχινι
βεβλήκει· τότε καί μιν ἀνήκεστον λάβεν ἄλγος.
395 Τλῆ δἈΐδης ἐν τοῖσι πελώριος ὠκὺν ὀϊστόν,
εὖτέ μιν ωὐτὸς ἀνὴρ υἱὸς Διὸς αἰγιόχοιο
ἐν Πύλῳ ἐν νεκύεσσι βαλὼν ὀδύνῃσιν ἔδωκεν·
αὐτὰρ βῆ πρὸς δῶμα Διὸς καὶ μακρὸν Ὄλυμπον
κῆρ ἀχέων ὀδύνῃσι πεπαρμένος· αὐτὰρ ὀϊστὸς
[5,350] Si tu reviens à la guerre, je crois que la guerre te fera
frissonner, même si, restant à l'écart, tu te renseignes seulement. »
Il dit; Cypris, tout émue, s'en alla, rongée par sa blessure.
Iris aux pieds de vent la prit, et emmena hors de
la mêlée la déesse accablée de douleur; la blessure noircissait
sa belle peau. Elle trouva, à la gauche du combat,
l'impétueux Arès assis; un nuage supportait sa pique et
ses chevaux rapides. Aphrodite, tombant aux genoux de
son frère, suppliante, lui demanda ses chevaux au frontal d'or :
«Frère chéri, arrange-moi, donne-moi tes chevaux,
pour aller à l'Olympe, séjour des immortels. Je souffre
trop de la blessure que m'a faite un humain, le fils
de Tydée, qui, maintenant, combattrait même Zeus le père. »
Elle dit, et Arès lui donna ses chevaux au frontal d'or.
Elle entra dans le char, le coeur affligé. Iris y entra à
ses côtés, prit les rênes en mains, et fouetta pour pousser les
chevaux, qui tous deux, de bon coeur, volèrent. Ils attei-
gnirent bientôt le séjour des dieux, l'Olympe escarpé. Là,
la rapide Iris aux pieds de vent arrêta les chevaux, les
détela du char et leur jeta une nourriture surhumaine.
Quant à la divine Aphrodite, elle tomba sur les genoux de
Dionè, sa mère, qui serra sa fille dans ses bras, la caressa
de la main, et lui dit en la nommant :
«Qui t'a ainsi traitée, mon enfant, parmi les Etres
célestes, sans raison, comme si tu avais fait quelque
mal ouvertement? »
Aphrodite amie des sourires répondit :
«Celui qui m'a blessée, c'est le fils de Tydée, le fougueux
Diomède, parce que j'enlevais furtivement du
combat mon fils Énée, qui m'est cher entre tous. Ce n'est
plus, en effet, Troyens et Achéens qui luttent furieusement.
Désormais les Danaens combattent jusqu'aux immortels. »
Dionè, divine entre les déesses, répondit :
« Souffre cela, mon enfant, sois patiente, malgré ton
chagrin. Nous sommes nombreux, nous, les habitants
des palais de l'Olympe, à avoir souffert à cause des
hommes, en nous infligeant les uns aux autres de cruelles
douleurs. Il souffrit, Arès, quand Otos et le robuste
Ephialtès, fils d'Aloée, le lièrent de liens solides; dans
une prison de bronze, il resta lié treize mois; et là,
peut-être, aurait succombé Arès, insatiable de combats,
si leur belle-mère, la très belle Éribée, n'avait
appris la chose à Hermès. Il enleva furtivement Arès,
déjà épuisé, car ces liens pénibles le domptaient. Elle
souffrit, Héra, quand le robuste fils d'Amphytrion, au
sein droit, d'une flèche à triple pointe, la frappa : alors
une douleur intolérable la prit. Il souffrit, le prodigieux
Adès, comme ces dieux, d'une flèche rapide, quand le
même homme, fils de Zeus porte-égide, à Pylos, au milieu
des morts, le frappa et le livra aux douleurs. Adès alla
vers la demeure de Zeus et le vaste Olympe, le coeur
navré, transpercé par la souffrance; car la flèche avait


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Dernière mise à jour : 8/02/2006