HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant V

Vers 150-199

  Vers 150-199

[5,150] τοῖς οὐκ ἐρχομένοις γέρων ἐκρίνατὀνείρους,
ἀλλά σφεας κρατερὸς Διομήδης ἐξενάριξε·
βῆ δὲ μετὰ Ξάνθόν τε Θόωνά τε Φαίνοπος υἷε
ἄμφω τηλυγέτω· δὲ τείρετο γήραϊ λυγρῷ,
υἱὸν δοὐ τέκετἄλλον ἐπὶ κτεάτεσσι λιπέσθαι.
155 Ἔνθ γε τοὺς ἐνάριζε, φίλον δἐξαίνυτο θυμὸν
ἀμφοτέρω, πατέρι δὲ γόον καὶ κήδεα λυγρὰ
λεῖπ᾽, ἐπεὶ οὐ ζώοντε μάχης ἐκνοστήσαντε
δέξατο· χηρωσταὶ δὲ διὰ κτῆσιν δατέοντο.
Ἔνθυἷας Πριάμοιο δύω λάβε Δαρδανίδαο
160 εἰν ἑνὶ δίφρῳ ἐόντας Ἐχέμμονά τε Χρομίον τε.
Ὡς δὲ λέων ἐν βουσὶ θορὼν ἐξ αὐχένα ἄξῃ
πόρτιος ἠὲ βοὸς ξύλοχον κάτα βοσκομενάων,
ὣς τοὺς ἀμφοτέρους ἐξ ἵππων Τυδέος υἱὸς
βῆσε κακῶς ἀέκοντας, ἔπειτα δὲ τεύχεἐσύλα·
165 ἵππους δοἷς ἑτάροισι δίδου μετὰ νῆας ἐλαύνειν.
Τὸν δἴδεν Αἰνείας ἀλαπάζοντα στίχας ἀνδρῶν,
βῆ δἴμεν ἄν τε μάχην καὶ ἀνὰ κλόνον ἐγχειάων
Πάνδαρον ἀντίθεον διζήμενος εἴ που ἐφεύροι·
εὗρε Λυκάονος υἱὸν ἀμύμονά τε κρατερόν τε,
170 στῆ δὲ πρόσθαὐτοῖο ἔπος τέ μιν ἀντίον ηὔδα·
Πάνδαρε ποῦ τοι τόξον ἰδὲ πτερόεντες ὀϊστοὶ
καὶ κλέος; οὔ τίς τοι ἐρίζεται ἐνθάδε γἀνήρ,
οὐδέ τις ἐν Λυκίῃ σέο γεὔχεται εἶναι ἀμείνων.
Ἀλλἄγε τῷδἔφες ἀνδρὶ βέλος Διὶ χεῖρας ἀνασχὼν
175 ὅς τις ὅδε κρατέει καὶ δὴ κακὰ πολλὰ ἔοργε
Τρῶας, ἐπεὶ πολλῶν τε καὶ ἐσθλῶν γούνατἔλυσεν·
εἰ μή τις θεός ἐστι κοτεσσάμενος Τρώεσσιν
ἱρῶν μηνίσας· χαλεπὴ δὲ θεοῦ ἔπι μῆνις.
Τὸν δαὖτε προσέειπε Λυκάονος ἀγλαὸς υἱός·
180 Αἰνεία Τρώων βουληφόρε χαλκοχιτώνων
Τυδεΐδῃ μιν ἔγωγε δαΐφρονι πάντα ἐΐσκω,
ἀσπίδι γιγνώσκων αὐλώπιδί τε τρυφαλείῃ,
ἵππους τεἰσορόων· σάφα δοὐκ οἶδεἰ θεός ἐστιν.
Εἰ δ γἀνὴρ ὅν φημι δαΐφρων Τυδέος υἱὸς
185 οὐχ γἄνευθε θεοῦ τάδε μαίνεται, ἀλλά τις ἄγχι
ἕστηκἀθανάτων νεφέλῃ εἰλυμένος ὤμους,
ὃς τούτου βέλος ὠκὺ κιχήμενον ἔτραπεν ἄλλῃ.
Ἤδη γάρ οἱ ἐφῆκα βέλος, καί μιν βάλον ὦμον
δεξιὸν ἀντικρὺ διὰ θώρηκος γυάλοιο·
190 καί μιν ἔγωγἐφάμην Ἀϊδωνῆϊ προϊάψειν,
ἔμπης δοὐκ ἐδάμασσα· θεός νύ τίς ἐστι κοτήεις.
Ἵπποι δοὐ παρέασι καὶ ἅρματα τῶν κἐπιβαίην·
ἀλλά που ἐν μεγάροισι Λυκάονος ἕνδεκα δίφροι
καλοὶ πρωτοπαγεῖς νεοτευχέες· ἀμφὶ δὲ πέπλοι
195 πέπτανται· παρὰ δέ σφιν ἑκάστῳ δίζυγες ἵπποι
ἑστᾶσι κρῖ λευκὸν ἐρεπτόμενοι καὶ ὀλύρας.
μέν μοι μάλα πολλὰ γέρων αἰχμητὰ Λυκάων
ἐρχομένῳ ἐπέτελλε δόμοις ἔνι ποιητοῖσιν·
ἵπποισίν μἐκέλευε καὶ ἅρμασιν ἐμβεβαῶτα
[5,150] Le vieillard, à leur départ, n'avait pas expliqué leurs songes,
et le robuste Diomède les dépouilla. Puis il poursuivit Xanthos
et Thoon, fils de Phainops, déjà vieux quand il les
eut. La triste vieillesse l'usait, et aucun autre fils ne lui
était né, à qui laisser ses biens. Diomède tua là ces jeunes
gens et leur enleva la douce vie à tous deux, laissant à
leur père plaintes et deuil cruel; car ils ne revinrent pas
vivants du combat, pour qu'il les reçût; et des collatéraux
se partagèrent ses biens.
Là encore, Diomède surprit deux fils de Priam issu
de Dardanos, montés sur un même char, Echemmon et
Chromios. Comme un lion, se jetant parmi des boeufs,
brise le cou d'un veau ou d'une vache qui paissaient
dans un taillis, ainsi tous deux, de leur char, le fils de
Tydée les fit descendre, durement, et malgré eux; puis
il les dépouilla de leurs armes; et leurs chevaux, il les
donna à ses compagnons, pour les conduire aux vaisseaux.
Énée le vit anéantir les rangs des guerriers, et alla,
dans la bataille et l'agitation confuse des lances, chercher
Pandaros, rival d'un dieu, s'il pouvait le trouver.
Il trouva le fils de Lycaon, irréprochable et robuste,
s'arrêta devant lui. et lui dit en face :
«Pandaros, où sont ton arc, tes flèches ailées, et ta
gloire? Nul ne te la dispute ici, et personne, en Lycie, ne
se vante de l'emporter sur toi. Allons, lance un trait à
cet homme, (après avoir tendu les mains vers Zeus),
qui, sous nos yeux, triomphe ainsi, et a fait beaucoup
de mal aux Troyens; car de bien des guerriers excellents
il a désuni les genoux. A moins qu'il ne soit un dieu,
courroucé contre les Troyens, en colère pour quelque
sacrifice : terrible est la colère d'un dieu ! »
Le brillant fils de Lycaon répondit :
«Énée, conseiller des Troyens vêtus de bronze, c'est
à l'ardent fils de Tydée qu'il me paraît en tout ressembler;
je reconnais son bouclier, son casque à cimier, je vois
ses chevaux; mais vraiment je ne sais s'il n'est pas un
dieu. Et s'il est l'homme que je dis, l'ardent fils de Tydée,
ce n'est pas sans l'aide d'un dieu qu'ainsi il sévit, mais
près de lui se tient un des immortels, les épaules voilées
d'un nuage, et c'est lui qui a détourné le trait rapide
qui l'atteignait. Déjà, en effet, je lui ai lancé un trait,
je l'ai atteint à l'épaule droite, de part en part, à travers
la courbure de la cuirasse. Je me disais que j'allais
le précipiter chez Adès : pourtant, je ne l'ai pas dompté.
C'est donc quelque dieu courroucé.
«Avec cela, je n'ai ni chevaux, ni char où monter.
Cependant, dans le palais de Lycaon, il y a onze chars,
beaux, tout neufs, récemment fabriqués. Sur eux, des
housses se déploient, et, près de chacun, une paire de
chevaux se tient, mangeant l'orge blanche et l'épeautre.
Certes, le vieux piquier Lycaon m'adressa, à mon départ,
mainte recommandation, dans sa demeure parfaite. Il
m'engageait à prendre char et chevaux


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Dernière mise à jour : 8/02/2006