HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant V

Vers 800-849

  Vers 800-849

[5,800] ὀλίγον οἷ παῖδα ἐοικότα γείνατο Τυδεύς.
Τυδεύς τοι μικρὸς μὲν ἔην δέμας, ἀλλὰ μαχητής·
καί ὅτε πέρ μιν ἐγὼ πολεμίζειν οὐκ εἴασκον
οὐδἐκπαιφάσσειν, ὅτε τἤλυθε νόσφιν Ἀχαιῶν
ἄγγελος ἐς Θήβας πολέας μετὰ Καδμείωνας·
805 δαίνυσθαί μιν ἄνωγον ἐνὶ μεγάροισιν ἕκηλον·
αὐτὰρ θυμὸν ἔχων ὃν καρτερὸν ὡς τὸ πάρος περ
κούρους Καδμείων προκαλίζετο, πάντα δἐνίκα
ῥηϊδίως· τοίη οἱ ἐγὼν ἐπιτάρροθος ἦα.
Σοὶ δἤτοι μὲν ἐγὼ παρά θἵσταμαι ἠδὲ φυλάσσω,
810 καί σε προφρονέως κέλομαι Τρώεσσι μάχεσθαι·
ἀλλά σευ κάματος πολυᾶϊξ γυῖα δέδυκεν
νύ σέ που δέος ἴσχει ἀκήριον· οὐ σύ γἔπειτα
Τυδέος ἔκγονός ἐσσι δαΐφρονος Οἰνεΐδαο.
Τὴν δἀπαμειβόμενος προσέφη κρατερὸς Διομήδης·
815 γιγνώσκω σε θεὰ θύγατερ Διὸς αἰγιόχοιο·
τώ τοι προφρονέως ἐρέω ἔπος οὐδἐπικεύσω.
Οὔτέ τί με δέος ἴσχει ἀκήριον οὔτέ τις ὄκνος,
ἀλλἔτι σέων μέμνημαι ἐφετμέων ἃς ἐπέτειλας·
οὔ μεἴας μακάρεσσι θεοῖς ἀντικρὺ μάχεσθαι
820 τοῖς ἄλλοις· ἀτὰρ εἴ κε Διὸς θυγάτηρ Ἀφροδίτη
ἔλθῃσἐς πόλεμον, τήν γοὐτάμεν ὀξέϊ χαλκῷ.
Τοὔνεκα νῦν αὐτός τἀναχάζομαι ἠδὲ καὶ ἄλλους
Ἀργείους ἐκέλευσα ἀλήμεναι ἐνθάδε πάντας·
γιγνώσκω γὰρ Ἄρηα μάχην ἀνὰ κοιρανέοντα.
825 Τὸν δἠμείβετἔπειτα θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη·
Τυδεΐδη Διόμηδες ἐμῷ κεχαρισμένε θυμῷ
μήτε σύ γἌρηα τό γε δείδιθι μήτε τινἄλλον
ἀθανάτων, τοίη τοι ἐγὼν ἐπιτάρροθός εἰμι·
ἀλλἄγἐπἌρηϊ πρώτῳ ἔχε μώνυχας ἵππους,
830 τύψον δὲ σχεδίην μηδἅζεο θοῦρον Ἄρηα
τοῦτον μαινόμενον, τυκτὸν κακόν, ἀλλοπρόσαλλον,
ὃς πρῴην μὲν ἐμοί τε καὶ Ἥρῃ στεῦτἀγορεύων
Τρωσὶ μαχήσεσθαι, ἀτὰρ Ἀργείοισιν ἀρήξειν,
νῦν δὲ μετὰ Τρώεσσιν ὁμιλεῖ, τῶν δὲ λέλασται.
835 Ὣς φαμένη Σθένελον μὲν ἀφἵππων ὦσε χαμᾶζε,
χειρὶ πάλιν ἐρύσασ᾽, δἄρἐμμαπέως ἀπόρουσεν·
δἐς δίφρον ἔβαινε παραὶ Διομήδεα δῖον
ἐμμεμαυῖα θεά· μέγα δἔβραχε φήγινος ἄξων
βριθοσύνῃ· δεινὴν γὰρ ἄγεν θεὸν ἄνδρά τἄριστον.
840 Λάζετο δὲ μάστιγα καὶ ἡνία Παλλὰς Ἀθήνη·
αὐτίκἐπἌρηϊ πρώτῳ ἔχε μώνυχας ἵππους.
Ἤτοι μὲν Περίφαντα πελώριον ἐξενάριζεν
Αἰτωλῶν ὄχἄριστον Ὀχησίου ἀγλαὸν υἱόν·
τὸν μὲν Ἄρης ἐνάριζε μιαιφόνος· αὐτὰρ Ἀθήνη
845 δῦνἌϊδος κυνέην, μή μιν ἴδοι ὄβριμος Ἄρης.
Ὡς δὲ ἴδε βροτολοιγὸς Ἄρης Διομήδεα δῖον,
ἤτοι μὲν Περίφαντα πελώριον αὐτόθἔασε
κεῖσθαι ὅθι πρῶτον κτείνων ἐξαίνυτο θυμόν,
αὐτὰρ βῆ ἰθὺς Διομήδεος ἱπποδάμοιο.
[5,800] « Certes, il ne ressemble guère à son père, le fils qu'a
eu Tydée. Tydée était petit de corps, mais combattif. Je ne
lui avais permis ni de combattre, ni de se mettre en vue,
quand il vint, sans autre Achéen, en ambassade à Thèbes,
chez les fils nombreux de Cadmos. Je l'invitais à banqueter
paisiblement dans leur palais. Mais lui, avec le
coeur fort qu'il avait avant, provoqua les jeunes Cadméens,
et partout les vainquit {facilement, tant je lui
étais secourable}. Toi aussi, je t'assiste et te garde;
et je t'exhorte à combattre de tout coeur les Troyens;
mais ou la fatigue aux assauts répétés a pénétré dans
tes membres, ou quelque peur te tient là, sans courage. Non, tu
n'es pas, après cela, le descendant de l'ardent Tydée, fils d'Oeneos. »
Le robuste Diomède répondit :
"Je te reconnais, déesse, fille de Zeus porte-égide;
aussi m'empresserai-je de te parler, sans dissimuler. Non,
nulle peur ne me retient sans courage, nulle hésitation.
Mais je me souviens encore des recommandations que tu
m'as faites. Tu ne m'as pas permis de combattre en face
les dieux bienheureux, sauf la fille de Zeus, Aphrodite :
si elle venait au combat, elle, je pouvais la blesser avec
le bronze aigu. C'est pour cela que maintenant, je romps
le combat, et qu'aux autres Argiens j'ai ordonné de se rassembler
ici, tous; car je reconnais Arès, qui mène cette bataille."
La déesse Athénè aux yeux de chouette répondit :
« Fils de Tydée, Diomède cher à mon coeur, ne crains,
pour toi du moins, ni Arès, dans cette affaire, ni aucun
autre immortel, tant je te suis secourable. Va, contre
Arès d'abord mène tes chevaux aux sabots massifs;
frappe de près, ne crains pas l'impétueux Arès, ce fou,
fléau accompli, qui passe de l'un à l'autre, qui, hier, à
moi et à Héra, promettait de combattre les Troyens, de
secourir les Argiens, et qui maintenant est avec les
Troyens, et oublie l'autre parti !"
Ce disant, elle fit descendre Sthénélos du char à terre,
en le tirant en arrière, de sa main. Il sauta aussitôt à
bas; et elle monta sur le char, à côté du divin Diomède,
la déesse impatiente. On entendit craquer l'essieu de
chêne sous le poids : car il portait une déesse terrible et
un homme excellent. Saisissant le fouet et les rênes,
Pallas Athénè, aussitôt, contre Arès d'abord mena les
chevaux aux sabots massifs.
Il dépouillait le gigantesque Périphas, de beaucoup
le meilleur des Etoliens, et fils brillant d'Ochésios.
C'est lui qu'Arès souillé de meurtres dépouillait. Athénè
se coiffa du casque d'Adès, pour n'être pas vue de
l'écrasant Arès. Mais quand Arès, fléau des humains, vit
le divin Diomède, il laissa là le gigantesque Périphas,
gisant, au lieu même où, en le frappant, il lui avait ôté
la vie, et marcha droit sur Diomède dompteur de chevaux.


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Dernière mise à jour : 8/02/2006