HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant V

Vers 750-799

  Vers 750-799

[5,750] τῇς ἐπιτέτραπται μέγας οὐρανὸς Οὔλυμπός τε
ἠμὲν ἀνακλῖναι πυκινὸν νέφος ἠδἐπιθεῖναι.
Τῇ ῥα διαὐτάων κεντρηνεκέας ἔχον ἵππους·
εὗρον δὲ Κρονίωνα θεῶν ἄτερ ἥμενον ἄλλων
ἀκροτάτῃ κορυφῇ πολυδειράδος Οὐλύμποιο.
755 Ἔνθἵππους στήσασα θεὰ λευκώλενος Ἥρη
Ζῆνὕπατον Κρονίδην ἐξείρετο καὶ προσέειπε·
Ζεῦ πάτερ οὐ νεμεσίζῃ Ἄρῃ τάδε καρτερὰ ἔργα
ὁσσάτιόν τε καὶ οἷον ἀπώλεσε λαὸν Ἀχαιῶν
μὰψ ἀτὰρ οὐ κατὰ κόσμον ἐμοὶ δἄχος, οἳ δὲ ἕκηλοι
760 τέρπονται Κύπρίς τε καὶ ἀργυρότοξος Ἀπόλλων
ἄφρονα τοῦτον ἀνέντες, ὃς οὔ τινα οἶδε θέμιστα;
Ζεῦ πάτερ ῥά τί μοι κεχολώσεαι, αἴ κεν Ἄρηα
λυγρῶς πεπληγυῖα μάχης ἐξαποδίωμαι;
τὴν δἀπαμειβόμενος προσέφη νεφεληγερέτα Ζεύς·
765 ἄγρει μάν οἱ ἔπορσον Ἀθηναίην ἀγελείην,
μάλιστεἴωθε κακῇς ὀδύνῃσι πελάζειν.
Ὣς ἔφατ᾽, οὐδἀπίθησε θεὰ λευκώλενος Ἥρη,
μάστιξεν δἵππους· τὼ δοὐκ ἀέκοντε πετέσθην
μεσσηγὺς γαίης τε καὶ οὐρανοῦ ἀστερόεντος.
770 Ὅσσον δἠεροειδὲς ἀνὴρ ἴδεν ὀφθαλμοῖσιν
ἥμενος ἐν σκοπιῇ, λεύσσων ἐπὶ οἴνοπα πόντον,
τόσσον ἐπιθρῴσκουσι θεῶν ὑψηχέες ἵπποι.
Ἀλλὅτε δὴ Τροίην ἷξον ποταμώ τε ῥέοντε,
ἧχι ῥοὰς Σιμόεις συμβάλλετον ἠδὲ Σκάμανδρος,
775 ἔνθἵππους ἔστησε θεὰ λευκώλενος Ἥρη
λύσασἐξ ὀχέων, περὶ δἠέρα πουλὺν ἔχευε·
τοῖσιν δἀμβροσίην Σιμόεις ἀνέτειλε νέμεσθαι.
Αἳ δὲ βάτην τρήρωσι πελειάσιν ἴθμαθὁμοῖαι
ἀνδράσιν Ἀργείοισιν ἀλεξέμεναι μεμαυῖαι·
780 ἀλλὅτε δή ἵκανον ὅθι πλεῖστοι καὶ ἄριστοι
ἕστασαν ἀμφὶ βίην Διομήδεος ἱπποδάμοιο
εἰλόμενοι λείουσιν ἐοικότες ὠμοφάγοισιν
συσὶ κάπροισιν, τῶν τε σθένος οὐκ ἀλαπαδνόν,
ἔνθα στᾶσἤϋσε θεὰ λευκώλενος Ἥρη
785 Στέντορι εἰσαμένη μεγαλήτορι χαλκεοφώνῳ,
ὃς τόσον αὐδήσασχὅσον ἄλλοι πεντήκοντα·
αἰδὼς Ἀργεῖοι κάκἐλέγχεα εἶδος ἀγητοί·
ὄφρα μὲν ἐς πόλεμον πωλέσκετο δῖος Ἀχιλλεύς,
οὐδέ ποτε Τρῶες πρὸ πυλάων Δαρδανιάων
790 οἴχνεσκον· κείνου γὰρ ἐδείδισαν ὄβριμον ἔγχος·
νῦν δὲ ἑκὰς πόλιος κοίλῃς ἐπὶ νηυσὶ μάχονται.
Ὣς εἰποῦσὄτρυνε μένος καὶ θυμὸν ἑκάστου.
Τυδεΐδῃ δἐπόρουσε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη·
εὗρε δὲ τόν γε ἄνακτα παρἵπποισιν καὶ ὄχεσφιν
795 ἕλκος ἀναψύχοντα τό μιν βάλε Πάνδαρος ἰῷ.
Ἱδρὼς γάρ μιν ἔτειρεν ὑπὸ πλατέος τελαμῶνος
ἀσπίδος εὐκύκλου· τῷ τείρετο, κάμνε δὲ χεῖρα,
ἂν δἴσχων τελαμῶνα κελαινεφὲς αἷμἀπομόργνυ.
Ἱππείου δὲ θεὰ ζυγοῦ ἥψατο φώνησέν τε·
[5,750] qui ont la charge du vaste ciel et de l'Olympe, pour écarter
de l'entrée un nuage épais, ou l'y remettre. C'est par là que les
déesses firent passer les chevaux aiguillonnés.
Elles trouvèrent le fils de Cronos assis à l'écart des
autres dieux, sur le plus haut sommet de l'Olympe aux
nombreuses nuques. Là, arrêtant ses chevaux, la déesse
Héra aux bras blancs interrogea Zeus souverain, fils de
Cronos, en ces termes :
« Zeus, père, ne t'indigneras-tu pas contre Arès, pour
toutes ces violences? En quel nombre, et de quelle façon,
il a fait périr des troupes achéennes, sans raison, et injustement !
A moi la douleur, tandis que, tranquilles, se
réjouissent Cypris et Apollon à l'arc d'argent, ayant
lâché ce fou, qui ne connaît aucune loi ! Zeus, père,
t'irriterai-je contre moi, si, en blessant cruellement Arès,
je le chasse du combat? »
Zeus assembleur de nuées répondit :
« Va, lance sur lui Athénè qui amène le butin, elle qui, plus que
tout autre, a coutume de le jeter dans de cruelles souffrances. »
Il dit. Docile, la déesse Héra aux bras blancs fouetta
les chevaux; tous deux volèrent de bon coeur entre la
terre et le ciel étoilé. Tout l'espace brumeux que voit un
homme assis sur une hauteur, en regardant la mer couleur
de vin, tout cet espace est la portée d'un bond pour
les chevaux haut-bruyant des dieux. Quand ils furent
arrivés en Troade, et aux cours des deux fleuves, là où
les cours du Simoïs et du Scamandre jettent ensemble
leurs eaux, la déesse Héra aux bras blancs arrêta les
chevaux, les détela du char, versa tout autour un épais
brouillard, et le Simoïs fit naître l'ambroisie pour leur pâture.
Puis les déesses s'avancèrent, avec le pas des colombes
timides, impatientes de secourir les Argiens. Une fois là
où les plus nombreux et les plus braves combattants se
tenaient, autour de Sa Force Diomède dompteur de chevaux,
groupés, semblables à des lions mangeurs de chair
crue, ou à des sangliers dont la force n'est pas facile à
vaincre, s'arrêtant, elle cria, la déesse Héra aux bras
blancs, sous .es traits de Stentor au grand coeur, à la voix
de bronze, qui criait aussi fort que cinquante hommes :
"Honte à vous, Argiens, objets de mépris, en apparence
admirables ! Tant que le divin Achille venait au combat,
jamais les Troyens n'ont passé la porte Dardanienne; car
ils craignaient le poids de sa lance. Maintenant, c'est loin
de la ville, près des vaisseaux creux, qu'ils combattent !"
Par ces mots, elle excita l'ardeur et le courage de chacun.
Puis vers le fils de Tydée s'élança Athénè aux yeux
de chouette. Elle trouva ce roi, près de ses chevaux et
de son char, rafraîchissant la blessure que lui avait faite
Pandaros avec sa flèche. Car la sueur l'épuisait, sous le
large baudrier du bouclier bien arrondi; il en était épuisé,
et son bras se fatiguait; aussi, soulevant le baudrier, il
essuyait le sang noir. La déesse mit la main sur le joug
des chevaux, et dit :


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Dernière mise à jour : 8/02/2006