HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant V

Vers 700-749

  Vers 700-749

[5,700] οὔτε ποτὲ προτρέποντο μελαινάων ἐπὶ νηῶν
οὔτε ποτἀντεφέροντο μάχῃ, ἀλλαἰὲν ὀπίσσω
χάζονθ᾽, ὡς ἐπύθοντο μετὰ Τρώεσσιν Ἄρηα.
Ἔνθα τίνα πρῶτον τίνα δὕστατον ἐξενάριξαν
Ἕκτωρ τε Πριάμοιο πάϊς καὶ χάλκεος Ἄρης;
705 ἀντίθεον Τεύθραντ᾽, ἐπὶ δὲ πλήξιππον Ὀρέστην,
Τρῆχόν ταἰχμητὴν Αἰτώλιον Οἰνόμαόν τε,
Οἰνοπίδην θἝλενον καὶ Ὀρέσβιον αἰολομίτρην,
ὅς ἐν Ὕλῃ ναίεσκε μέγα πλούτοιο μεμηλώς,
λίμνῃ κεκλιμένος Κηφισίδι· πὰρ δέ οἱ ἄλλοι
710 ναῖον Βοιωτοὶ μάλα πίονα δῆμον ἔχοντες.
Τοὺς δὡς οὖν ἐνόησε θεὰ λευκώλενος Ἥρη
Ἀργείους ὀλέκοντας ἐνὶ κρατερῇ ὑσμίνῃ,
αὐτίκἈθηναίην ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
πόποι αἰγιόχοιο Διὸς τέκος Ἀτρυτώνη,
715 ἅλιον τὸν μῦθον ὑπέστημεν Μενελάῳ
Ἴλιον ἐκπέρσαντεὐτείχεον ἀπονέεσθαι,
εἰ οὕτω μαίνεσθαι ἐάσομεν οὖλον Ἄρηα.
Ἀλλἄγε δὴ καὶ νῶϊ μεδώμεθα θούριδος ἀλκῆς.
ὣς ἔφατ᾽, οὐδἀπίθησε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη.
720 μὲν ἐποιχομένη χρυσάμπυκας ἔντυεν ἵππους
Ἥρη πρέσβα θεὰ θυγάτηρ μεγάλοιο Κρόνοιο·
Ἥβη δἀμφὀχέεσσι θοῶς βάλε καμπύλα κύκλα
χάλκεα ὀκτάκνημα σιδηρέῳ ἄξονι ἀμφίς.
Τῶν ἤτοι χρυσέη ἴτυς ἄφθιτος, αὐτὰρ ὕπερθε
725 χάλκεἐπίσσωτρα προσαρηρότα, θαῦμα ἰδέσθαι·
πλῆμναι δἀργύρου εἰσὶ περίδρομοι ἀμφοτέρωθεν·
δίφρος δὲ χρυσέοισι καὶ ἀργυρέοισιν ἱμᾶσιν
ἐντέταται, δοιαὶ δὲ περίδρομοι ἄντυγές εἰσι.
Τοῦ δἐξ ἀργύρεος ῥυμὸς πέλεν· αὐτὰρ ἐπἄκρῳ
730 δῆσε χρύσειον καλὸν ζυγόν, ἐν δὲ λέπαδνα
κάλἔβαλε χρύσει᾽· ὑπὸ δὲ ζυγὸν ἤγαγεν Ἥρη
ἵππους ὠκύποδας, μεμαυῖἔριδος καὶ ἀϋτῆς.
Αὐτὰρ Ἀθηναίη κούρη Διὸς αἰγιόχοιο
πέπλον μὲν κατέχευεν ἑανὸν πατρὸς ἐποὔδει
735 ποικίλον, ὅν αὐτὴ ποιήσατο καὶ κάμε χερσίν·
δὲ χιτῶνἐνδῦσα Διὸς νεφεληγερέταο
τεύχεσιν ἐς πόλεμον θωρήσσετο δακρυόεντα.
Ἀμφὶ δἄρὤμοισιν βάλεταἰγίδα θυσσανόεσσαν
δεινήν, ἣν περὶ μὲν πάντῃ Φόβος ἐστεφάνωται,
740 ἐν δἜρις, ἐν δἈλκή, ἐν δὲ κρυόεσσα Ἰωκή,
ἐν δέ τε Γοργείη κεφαλὴ δεινοῖο πελώρου
δεινή τε σμερδνή τε, Διὸς τέρας αἰγιόχοιο.
Κρατὶ δἐπἀμφίφαλον κυνέην θέτο τετραφάληρον
χρυσείην, ἑκατὸν πολίων πρυλέεσσἀραρυῖαν·
745 ἐς δὄχεα φλόγεα ποσὶ βήσετο, λάζετο δἔγχος
βριθὺ μέγα στιβαρόν, τῷ δάμνησι στίχας ἀνδρῶν
ἡρώων, οἷσίν τε κοτέσσεται ὀβριμοπάτρη.
Ἥρη δὲ μάστιγι θοῶς ἐπεμαίετἄρἵππους·
αὐτόμαται δὲ πύλαι μύκον οὐρανοῦ ἃς ἔχον Ὧραι,
[5,700] jamais ne se retournaient vers les vaisseaux
noirs, jamais non plus ne se portaient au combat; sans
cesse ils reculaient en rompant, car ils savaient parmi les
Troyens Arès. Là, quel fut le premier homme, quel fut
le dernier massacré par Hector, fils de Priam, et Arès,
dieu d'airain? Teuthras rival des dieux, puis Oreste,
fouetteur de chevaux, Tréchos le piquier étolien, Oenomaos,
Helenos fils d'Oenopion, et Oresbios à la ceinture
étincelante, qui habitait Hylè (très occupé de ses
richesses) contre le lac de Céphise, et près de lui habitaient
d'autres Béotiens, possesseurs d'un pays très gras.
Quand la déesse Héra aux bras blancs vit les Argiens périr
dans la rude mêlée, aussitôt à Athénè elle adressa ces mots ailés :
« Hélas, fille de Zeus porte-égide, Infatigable, elle est
bien fausse, la promesse que nous avons faite à Ménélas,
de détruire Ilion bien remparée avant de repartir, si nous
laissons sévir ainsi le funeste Arès. Allons, nous aussi,
songeons à notre vaillance impétueuse. »
Elle dit, et fut écoutée de la déesse Athénè aux yeux
de chouette. L'une alla harnacher les chevaux au frontal
d'or : ce fut Héra, la déesse vénérable, fille du grand
Cronos. Hébé mit promptement au char les roues bien
courbées, en bronze, à huit rayons, autour de l'essieu
de fer. Les jantes étaient d'or inattaquable, recouvertes
de cercles de bronze ajustés, merveilleux spectacle. Les
moyeux sont d'argent, qui tournent de part et d'autre;
la plate-forme est tendue de courroies ornées d'or et
d'argent, et deux rampes tournent autour. Le timon
était d'argent; au bout, Hébé lia un beau joug d'or, où
elle passa de belles courroies ornées d'or. Sous ce joug,
Héra amena les chevaux aux pieds rapides, ardente
pour la querelle et les cris.
Athénè, elle, fille de Zeus porte-égide, laissait couler
à ses pieds, sur le seuil de son père, la belle robe brodée
qu'elle avait faite elle-même et travaillée de ses mains.
Puis, revêtant une tunique, de l'armure de Zeus assembleur
de nuées elle se couvrit pour la guerre déplorable.
Sur ses épaules elle jeta l'Égide à franges, terrible, que
tout autour la Déroute couronne, et qui porte la Discorde,
qui porte la Vaillance, qui porte la Poursuite glacée,
qui porte aussi la tête de la Gorgone, monstre terrible,
— sa tête terrible et effrayante, prodige de Zeus porte-égide.
Sur sa tête, Athénè mit un casque à deux cimiers, à
quatre bossettes, en or, capable de couvrir les fantassins
de cent villes. Puis elle monta sur le char flamboyant,
et saisit la pique lourde, grande, solide, dont elle dompte
les rangs des héros et sévit contre eux, la déesse au père puissant !
Héra, avec le fouet, poussa vivement les chevaux.
D'elles-mêmes s'ouvrirent en grondant les portes du ciel,
gardées par les Heures,


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Dernière mise à jour : 8/02/2006