HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant V

Vers 600-649

  Vers 600-649

[5,600] ὣς τότε Τυδεΐδης ἀνεχάζετο, εἶπέ τε λαῷ·
φίλοι οἷον δὴ θαυμάζομεν Ἕκτορα δῖον
αἰχμητήν τἔμεναι καὶ θαρσαλέον πολεμιστήν·
τῷ δαἰεὶ πάρα εἷς γε θεῶν, ὃς λοιγὸν ἀμύνει·
καὶ νῦν οἱ πάρα κεῖνος Ἄρης βροτῷ ἀνδρὶ ἐοικώς.
605 Ἀλλὰ πρὸς Τρῶας τετραμμένοι αἰὲν ὀπίσσω
εἴκετε, μηδὲ θεοῖς μενεαινέμεν ἶφι μάχεσθαι.
Ὣς ἄρἔφη, Τρῶες δὲ μάλα σχεδὸν ἤλυθον αὐτῶν.
ἜνθἝκτωρ δύο φῶτε κατέκτανεν εἰδότε χάρμης
εἰν ἑνὶ δίφρῳ ἐόντε, Μενέσθην Ἀγχίαλόν τε.
610 Τὼ δὲ πεσόντἐλέησε μέγας Τελαμώνιος Αἴας·
στῆ δὲ μάλἐγγὺς ἰών, καὶ ἀκόντισε δουρὶ φαεινῷ,
καὶ βάλεν Ἄμφιον Σελάγου υἱόν, ὅς ἐνὶ Παισῷ
ναῖε πολυκτήμων πολυλήϊος· ἀλλά μοῖρα
ἦγἐπικουρήσοντα μετὰ Πρίαμόν τε καὶ υἷας.
615 Τόν ῥα κατὰ ζωστῆρα βάλεν Τελαμώνιος Αἴας,
νειαίρῃ δἐν γαστρὶ πάγη δολιχόσκιον ἔγχος,
δούπησεν δὲ πεσών· δἐπέδραμε φαίδιμος Αἴας
τεύχεα συλήσων· Τρῶες δἐπὶ δούρατἔχευαν
ὀξέα παμφανόωντα· σάκος δἀνεδέξατο πολλά.
620 Αὐτὰρ λὰξ προσβὰς ἐκ νεκροῦ χάλκεον ἔγχος
ἐσπάσατ᾽· οὐδἄρἔτἄλλα δυνήσατο τεύχεα καλὰ
ὤμοιιν ἀφελέσθαι· ἐπείγετο γὰρ βελέεσσι.
Δεῖσε δ γἀμφίβασιν κρατερὴν Τρώων ἀγερώχων,
οἳ πολλοί τε καὶ ἐσθλοὶ ἐφέστασαν ἔγχεἔχοντες,
625 οἵ μέγαν περ ἐόντα καὶ ἴφθιμον καὶ ἀγαυὸν
ὦσαν ἀπὸ σφείων· δὲ χασσάμενος πελεμίχθη.
Ὣς οἳ μὲν πονέοντο κατὰ κρατερὴν ὑσμίνην·
Τληπόλεμον δἩρακλεΐδην ἠΰν τε μέγαν τε
ὦρσεν ἐπἀντιθέῳ Σαρπηδόνι μοῖρα κραταιή.
630 Οἳ δὅτε δὴ σχεδὸν ἦσαν ἐπἀλλήλοισιν ἰόντες
υἱός θυἱωνός τε Διὸς νεφεληγερέταο,
τὸν καὶ Τληπόλεμος πρότερος πρὸς μῦθον ἔειπε·
Σαρπῆδον Λυκίων βουληφόρε, τίς τοι ἀνάγκη
πτώσσειν ἐνθάδἐόντι μάχης ἀδαήμονι φωτί;
635 ψευδόμενοι δέ σέ φασι Διὸς γόνον αἰγιόχοιο
εἶναι, ἐπεὶ πολλὸν κείνων ἐπιδεύεαι ἀνδρῶν
οἳ Διὸς ἐξεγένοντο ἐπὶ προτέρων ἀνθρώπων·
ἀλλοἷόν τινά φασι βίην Ἡρακληείην
εἶναι, ἐμὸν πατέρα θρασυμέμνονα θυμολέοντα·
640 ὅς ποτε δεῦρἐλθὼν ἕνεχἵππων Λαομέδοντος
ἓξ οἴῃς σὺν νηυσὶ καὶ ἀνδράσι παυροτέροισιν
Ἰλίου ἐξαλάπαξε πόλιν, χήρωσε δἀγυιάς·
σοὶ δὲ κακὸς μὲν θυμός, ἀποφθινύθουσι δὲ λαοί.
Οὐδέ τί σε Τρώεσσιν ὀΐομαι ἄλκαρ ἔσεσθαι
645 ἐλθόντἐκ Λυκίης, οὐδεἰ μάλα καρτερός ἐσσι,
ἀλλὑπἐμοὶ δμηθέντα πύλας Ἀΐδαο περήσειν.
Τὸν δαὖ Σαρπηδὼν Λυκίων ἀγὸς ἀντίον ηὔδα·
Τληπόλεμἤτοι κεῖνος ἀπώλεσεν Ἴλιον ἱρὴν
ἀνέρος ἀφραδίῃσιν ἀγαυοῦ Λαομέδοντος,
[5,600] alors, le fils de Tydée rompit, et dit à ses troupes:
« Amis, nous admirons ce divin Hector, comme piquier et
hardi combattant ! Mais il a toujours près de lui un des
dieux, qui le préserve du malheur. Maintenant encore, voilà
près de lui Arès, sous les traits d'un humain. Sans cesser
de faire face aux Troyens, retirez-vous donc; et, contre des
dieux, ne montrons nulle ardeur à lutter de vive force. »
Il dit, et les Troyens serrèrent de près les Achéens.
Hector tua là deux hommes qui savaient attaquer, montés
sur un même char, Ménesthès et Anchialos. Leur chute
émut de pitié le grand Ajax fils de Télamon. Il s'arrêta
tout près de l'ennemi, et, lançant un javelot brillant,
il frappa Amphios, fils de Sélagos, qui habitait à Paisos,
et avait beaucoup de biens, beaucoup de champs de blé;
mais le destin l'avait amené au secours de Priam et de ses
fils. Ajax, fils de Télamon, le frappa au ceinturon; dans
le bas-ventre la pique à l'ombre longue s'enfonça. Avec
bruit, Amphios tomba. Vers lui courut l'illustre Ajax,
pour le dépouiller de ses armes; mais les Troyens déversèrent
sur lui leurs javelots aigus, resplendissants; son
bouclier en reçut beaucoup. Cependant, mettant le pied
sur le cadavre, il en arracha sa pique de bronze. Mais il
ne put aussi enlever les belles armes des épaules, car il
était assailli de traits. Il craignit d'être enveloppé par les
forces des fiers Troyens qui, nombreux et vaillants, se
dressaient près de lui, tenant leurs piques, et qui, malgré
sa taille, sa force et son brillant aspect, le repoussèrent.
Il se retira, en secouant les traits de son armure.
Ainsi ils peinaient dans la rude mêlée. Tlépolème
l'Héraclide, brave et grand, fut poussé contre Sarpédon,
rival des dieux, par le destin puissant. Quand ils furent
près, marchant l'un sur l'autre — un fils et un petit-fils
de Zeus assembleur de nuées — Tlépolème, le premier,
s'adressa à Sarpédon
« Sarpédon, conseiller des Lyciens, quelle nécessité de
rester caché ici, novice comme tu l'es au combat? On
ment, en te disant fils de Zeus porte-égide, car tu le
cèdes beaucoup à ces mâles qui naquirent de Zeus, au
temps des premiers hommes. Quel fut, dit-on, Sa Force
Héraclès mon père, intrépide, coeur de lion ! Venu jadis
içi, pour les chevaux de Laomédon, avec six vaisseaux
seulement et quelques hommes, il saccagea la ville
d'Ilion et rendit veuves ses rues. Mais toi, ton coeur est
lâche, et tes troupes périssent. Les Troyens ne trouveront,
je crois, aucun secours à ta venue de Lycie, même si tu es
vigoureux; dompté par moi, tu franchiras les portes d'Adès.
Sarpédon, chef des Lyciens, répliqua :
«Tlépolème, certes, celui dont tu parles ruina la sainte
Ilion, par la folie d'un homme, de l'admirable Laomédon,


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Dernière mise à jour : 8/02/2006