HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant V

Vers 550-599

  Vers 550-599

[5,550] Τὼ μὲν ἄρἡβήσαντε μελαινάων ἐπὶ νηῶν
Ἴλιον εἰς εὔπωλον ἅμἈργείοισιν ἑπέσθην,
τιμὴν Ἀτρεΐδῃς Ἀγαμέμνονι καὶ Μενελάῳ
ἀρνυμένω· τὼ δαὖθι τέλος θανάτοιο κάλυψεν.
Οἵω τώ γε λέοντε δύω ὄρεος κορυφῇσιν
555 ἐτραφέτην ὑπὸ μητρὶ βαθείης τάρφεσιν ὕλης·
τὼ μὲν ἄρἁρπάζοντε βόας καὶ ἴφια μῆλα
σταθμοὺς ἀνθρώπων κεραΐζετον, ὄφρα καὶ αὐτὼ
ἀνδρῶν ἐν παλάμῃσι κατέκταθεν ὀξέϊ χαλκῷ·
τοίω τὼ χείρεσσιν ὑπΑἰνείαο δαμέντε
560 καππεσέτην, ἐλάτῃσιν ἐοικότες ὑψηλῇσι.
Τὼ δὲ πεσόντἐλέησεν ἀρηΐφιλος Μενέλαος,
βῆ δὲ διὰ προμάχων κεκορυθμένος αἴθοπι χαλκῷ
σείων ἐγχείην· τοῦ δὄτρυνεν μένος Ἄρης,
τὰ φρονέων ἵνα χερσὶν ὑπΑἰνείαο δαμείη.
565 Τὸν δἴδεν Ἀντίλοχος μεγαθύμου Νέστορος υἱός,
βῆ δὲ διὰ προμάχων· περὶ γὰρ δίε ποιμένι λαῶν
μή τι πάθοι, μέγα δέ σφας ἀποσφήλειε πόνοιο.
Τὼ μὲν δὴ χεῖράς τε καὶ ἔγχεα ὀξυόεντα
ἀντίον ἀλλήλων ἐχέτην μεμαῶτε μάχεσθαι·
570 Ἀντίλοχος δὲ μάλἄγχι παρίστατο ποιμένι λαῶν.
Αἰνείας δοὐ μεῖνε θοός περ ἐὼν πολεμιστὴς
ὡς εἶδεν δύο φῶτε παρἀλλήλοισι μένοντε.
Οἳ δἐπεὶ οὖν νεκροὺς ἔρυσαν μετὰ λαὸν Ἀχαιῶν,
τὼ μὲν ἄρα δειλὼ βαλέτην ἐν χερσὶν ἑταίρων,
575 αὐτὼ δὲ στρεφθέντε μετὰ πρώτοισι μαχέσθην.
Ἔνθα Πυλαιμένεα ἑλέτην ἀτάλαντον Ἄρηϊ
ἀρχὸν Παφλαγόνων μεγαθύμων ἀσπιστάων.
Τὸν μὲν ἄρἈτρεΐδης δουρικλειτὸς Μενέλαος
ἑσταότἔγχεϊ νύξε κατὰ κληῖδα τυχήσας·
580 Ἀντίλοχος δὲ Μύδωνα βάλἡνίοχον θεράποντα
ἐσθλὸν Ἀτυμνιάδην· δὑπέστρεφε μώνυχας ἵππους·
χερμαδίῳ ἀγκῶνα τυχὼν μέσον· ἐκ δἄρα χειρῶν
ἡνία λεύκἐλέφαντι χαμαὶ πέσον ἐν κονίῃσιν.
Ἀντίλοχος δἄρἐπαΐξας ξίφει ἤλασε κόρσην·
585 αὐτὰρ γἀσθμαίνων εὐεργέος ἔκπεσε δίφρου
κύμβαχος ἐν κονίῃσιν ἐπὶ βρεχμόν τε καὶ ὤμους.
Δηθὰ μάλἑστήκει· τύχε γάρ ἀμάθοιο βαθείης·
ὄφρἵππω πλήξαντε χαμαὶ βάλον ἐν κονίῃσι·
τοὺς ἵμασἈντίλοχος, μετὰ δὲ στρατὸν ἤλασἈχαιῶν.
590 Τοὺς δἝκτωρ ἐνόησε κατὰ στίχας, ὦρτο δἐπαὐτοὺς
κεκλήγων· ἅμα δὲ Τρώων εἵποντο φάλαγγες
καρτεραί· ἦρχε δἄρα σφιν Ἄρης καὶ πότνιἘνυώ,
μὲν ἔχουσα Κυδοιμὸν ἀναιδέα δηϊοτῆτος,
Ἄρης δἐν παλάμῃσι πελώριον ἔγχος ἐνώμα,
595 φοίτα δἄλλοτε μὲν πρόσθἝκτορος, ἄλλοτὄπισθε.
Τὸν δὲ ἰδὼν ῥίγησε βοὴν ἀγαθὸς Διομήδης·
ὡς δὅτἀνὴρ ἀπάλαμνος ἰὼν πολέος πεδίοιο
στήῃ ἐπὠκυρόῳ ποταμῷ ἅλα δὲ προρέοντι
ἀφρῷ μορμύροντα ἰδών, ἀνά τἔδραμὀπίσσω,
[5,550] Tous deux, adolescents, sur de noirs vaisseaux,
suivirent vers Ilion riche en chevaux les Argiens,
pour venger les Atrides, Agamemnon et Ménélas. Et
tous deux, la fin, la mort les enveloppa. Tels que deux
lions, au sommet d'une montagne, nourris par leur
mère dans les fourrés d'un bois profond, en ravissant
les boeufs et les moutons vigoureux dévastent les étables
des hommes, jusqu'à ce qu'eux-mêmes meurent de la
main des chasseurs, sous le bronze aigu, tels les deux
frères, domptés par la main d'Enée, tombèrent, comme
de grands sapins.
Leur chute émut de pitié Ménélas aimé d'Arès. Il
traversa les premières lignes, casqué de bronze flamboyant,
en brandissant un javelot. Arès excitait son
ardeur, dans la pensée que la main d'Enée l'abattrait.
Voyant Ménélas, Antilochos, fils du magnanime Nestor,
traversa les premières lignes, car il craignait. fort pour
le pasteur de troupes quelque malheur, qui les frustrerait
du riche fruit de leurs peines. Enée et Ménélas,
de leurs bras, de leurs piques aiguës, s'opposaient l'un à
l'autre, impatients de combattre. Mais Antilochos vint
se placer tout près du pasteur de troupes. Enée ne
soutint pas le combat, quoique agile combattant, quand
il vit ces deux hommes se tenir côte à côte. Eux traînèrent
les cadavres vers l'armée achéenne, mirent les deux
malheureux aux mains de leurs compagnons, puis retournèrent
eux-mêmes combattre au premier rang.
Alors ils maîtrisèrent Pylemènès comparable à Arès,
et chef des magnanimes Paphlagoniens à boucliers.
L'Atride Ménélas, célèbre par sa lance, le perça, comme il
était debout, de sa pique, près de la clavicule; Antilochos
frappa Mydon, son cocher et son serviteur, excellent
fils d'Atymnios, (comme il tournait les chevaux aux
sabots massifs) d'une pierre en plein coude. De ses mains,
les rênes blanches d'ivoire tombèrent sur le sol dans la
poussière. Antilochos bondit, et de son épée lui perça
la tempe. Mydon, râlant, tomba du char bien ouvré, la
tête en avant, dans la poussière, portant sur le crâne et
les épaules. Il resta là longtemps, droit, (car le sable était
épais) jusqu'à ce que ses chevaux, le heurtant, l'eussent
jeté sur le sol dans la poussière. Antilochos les fouetta
et les poussa vers l'armée achéenne.
Hector aperçut Ménélas et Antilochos à travers les
rangs, et s'élança contre eux en criant. A sa suite marchaient
des phalanges troyennes robustes. Leurs guides
étaient Arès et la vénérable Enyo, l'une portant avec elle
le Tumulte impudent du carnage, Arès brandissant de
ses mains sa lance prodigieuse. Il allait et venait, tantôt
devant Hector, tantôt derrière. Sa vue fit frémir Diomède
bon pour le cri de guerre. Comme un homme qui ne sait
pas nager, marchant dans une vaste plaine, s'arrête au
bord d'un fleuve qui court, rapide, vers la mer, en le
voyant écumer et mugir, et recule en courant; ainsi,


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Dernière mise à jour : 8/02/2006