HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant V

Vers 500-549

  Vers 500-549

[5,500] ἀνδρῶν λικμώντων, ὅτε τε ξανθὴ Δημήτηρ
κρίνῃ ἐπειγομένων ἀνέμων καρπόν τε καὶ ἄχνας,
αἳ δὑπολευκαίνονται ἀχυρμιαί· ὣς τότἈχαιοὶ
λευκοὶ ὕπερθε γένοντο κονισάλῳ, ὅν ῥα διαὐτῶν
οὐρανὸν ἐς πολύχαλκον ἐπέπληγον πόδες ἵππων
505 ἂψ ἐπιμισγομένων· ὑπὸ δἔστρεφον ἡνιοχῆες.
Οἳ δὲ μένος χειρῶν ἰθὺς φέρον· ἀμφὶ δὲ νύκτα
θοῦρος Ἄρης ἐκάλυψε μάχῃ Τρώεσσιν ἀρήγων
πάντοσἐποιχόμενος· τοῦ δἐκραίαινεν ἐφετμὰς
Φοίβου Ἀπόλλωνος χρυσαόρου, ὅς μιν ἀνώγει
510 Τρωσὶν θυμὸν ἐγεῖραι, ἐπεὶ ἴδε ΠαλλάδἈθήνην
οἰχομένην· γάρ ῥα πέλεν Δαναοῖσιν ἀρηγών.
Αὐτὸς δΑἰνείαν μάλα πίονος ἐξ ἀδύτοιο
ἧκε, καὶ ἐν στήθεσσι μένος βάλε ποιμένι λαῶν.
Αἰνείας δἑτάροισι μεθίστατο· τοὶ δὲ χάρησαν,
515 ὡς εἶδον ζωόν τε καὶ ἀρτεμέα προσιόντα
καὶ μένος ἐσθλὸν ἔχοντα· μετάλλησάν γε μὲν οὔ τι.
Οὐ γὰρ ἔα πόνος ἄλλος, ὃν ἀργυρότοξος ἔγειρεν
Ἄρης τε βροτολοιγὸς Ἔρις τἄμοτον μεμαυῖα.
Τοὺς δΑἴαντε δύω καὶ Ὀδυσσεὺς καὶ Διομήδης
520 ὄτρυνον Δαναοὺς πολεμιζέμεν· οἳ δὲ καὶ αὐτοὶ
οὔτε βίας Τρώων ὑπεδείδισαν οὔτε ἰωκάς,
ἀλλἔμενον νεφέλῃσιν ἐοικότες ἅς τε Κρονίων
νηνεμίης ἔστησεν ἐπἀκροπόλοισιν ὄρεσσιν
ἀτρέμας, ὄφρεὕδῃσι μένος Βορέαο καὶ ἄλλων
525 ζαχρειῶν ἀνέμων, οἵ τε νέφεα σκιόεντα
πνοιῇσιν λιγυρῇσι διασκιδνᾶσιν ἀέντες·
ὣς Δαναοὶ Τρῶας μένον ἔμπεδον οὐδὲ φέβοντο.
Ἀτρεΐδης δἀνὅμιλον ἐφοίτα πολλὰ κελεύων·
φίλοι ἀνέρες ἔστε καὶ ἄλκιμον ἦτορ ἕλεσθε,
530 ἀλλήλους ταἰδεῖσθε κατὰ κρατερὰς ὑσμίνας·
αἰδομένων ἀνδρῶν πλέονες σόοι ἠὲ πέφανται·
φευγόντων δοὔτἂρ κλέος ὄρνυται οὔτε τις ἀλκή.
καὶ ἀκόντισε δουρὶ θοῶς, βάλε δὲ πρόμον ἄνδρα
Αἰνείω ἕταρον μεγαθύμου Δηϊκόωντα
535 Περγασίδην, ὃν Τρῶες ὁμῶς Πριάμοιο τέκεσσι
τῖον, ἐπεὶ θοὸς ἔσκε μετὰ πρώτοισι μάχεσθαι.
Τόν ῥα κατἀσπίδα δουρὶ βάλε κρείων Ἀγαμέμνων·
δοὐκ ἔγχος ἔρυτο, διὰ πρὸ δὲ εἴσατο χαλκός,
νειαίρῃ δἐν γαστρὶ διὰ ζωστῆρος ἔλασσε·
540 δούπησεν δὲ πεσών, ἀράβησε δὲ τεύχεἐπαὐτῷ.
ἜνθαὖτΑἰνείας Δαναῶν ἕλεν ἄνδρας ἀρίστους
υἷε Διοκλῆος Κρήθωνά τε Ὀρσίλοχόν τε,
τῶν ῥα πατὴρ μὲν ἔναιεν ἐϋκτιμένῃ ἐνὶ Φηρῇ
ἀφνειὸς βιότοιο, γένος δἦν ἐκ ποταμοῖο
545 Ἀλφειοῦ, ὅς τεὐρὺ ῥέει Πυλίων διὰ γαίης,
ὃς τέκετὈρτίλοχον πολέεσσἄνδρεσσιν ἄνακτα·
Ὀρτίλοχος δἄρἔτικτε Διοκλῆα μεγάθυμον,
ἐκ δὲ Διοκλῆος διδυμάονε παῖδε γενέσθην,
Κρήθων Ὀρσίλοχός τε μάχης εὖ εἰδότε πάσης.
[5,500] et que la blonde Déméter sépare, au souffle des vents,
le grain de la balle; alors les monceaux de paille blanchissent; ainsi,
alors, les Achéens blanchirent sous le nuage de poussière qu'au
milieu d'eux, jusqu'au ciel de bronze, soulevaient les
pieds des chevaux qui revenaient à la mêlée. Les écuyers
troyens les faisaient tourner, et les combattants portaient
droit devant eux l'ardeur de leurs bras.
L'impétueux Arès couvrit de ténèbres la bataille. Il
soutenait les Troyens, allant partout. Il suivait les ordres
de Phébus Apollon au glaive d'or, qui l'avait pressé de
réveiller le courage des Troyens, quand il avait vu Pallas
Athénè partir : car c'était elle qui soutenait les Danaens.
Apollon, lui, fit sortir Enée du riche sanctuaire, et
jeta l'ardeur dans la poitrine du pasteur de troupes.
Enée prit place parmi ses compagnons; ils se réjouirent
de le voir arriver, vivant, et sauf, et plein d'une ardeur
excellente. Mais ils ne l'interrogèrent pas; ils ne le pouvaient
pas, avec toute la peine que leur suscitaient le dieu à l'arc d'argent,
Arès, fléau des mortels, et la Discorde toujours passionnée.
Les deux Ajax, Ulysse et Diomède excitaient les
Danaens au combat. Ceux-ci, d'eux-mêmes, ne craignaient
ni les forces des Troyens, ni leur poursuite. Ils attendaient,
semblables aux nuages que le fils de Cronos,
par temps calme, met sur les cimes des montagnes :
ils sont immobiles, tant que sommeille l'ardeur de Borée
et des autres vents impétueux, devant qui les nuées
obscures se dispersent, quand ils soufflent en sifflant.
Ainsi les Danaens attendaient les Troyens de pied
ferme, et ne fuyaient pas. L'Atride parcourait leur foule
avec mainte exhortation :
« Amis, soyez des hommes, prenez un coeur vaillant;
respectez-vous les uns les autres, dans les rudes mêlées.
Quand les combattants se respectent, il s'en sauve plus
qu'il n'en périt; quand ils fuient, il n'y a pour eux ni
gloire, ni vaillance salutaire. »
Il dit, lança promptement un javelot, et atteignit
un combattant avancé, compagnon du magnanime Enée,
Deicoon, fils de Pergase, que les Troyens honoraient
à l'égal des enfants de Priam parce qu'il était prompt à
combattre au premier rang. C'est son bouclier que frappa
la lance du puissant Agamemnon; il n'arrêta pas la
pique, qui le traversa, et dans le bas-ventre, à travers
le ceinturon, s'enfonça. Avec bruit Deicoon tomba, et
sur lui ses armes retentirent.
En revanche, Enée maîtrisa deux très braves Danaens.
les fils de Dioclès, Créthon et Orsilochos, dont le père
habitait la belle ville de Phères. Il avait de grandes
ressources, et descendait de l'Alphée, dont le large cours
traverse la terre des Pyliens. L'Alphée engendra Orsilochos,
roi de nombreux sujets; Orsilochos eut pour enfant le magnanime
Dioclès; de Dioclès naquirent deux jumeaux, Créthon et Orsilochos,
habiles en toute sorte de combats.


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Dernière mise à jour : 8/02/2006