HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant V

Vers 450-499

  Vers 450-499

[5,450] αὐτῷ τΑἰνείᾳ ἴκελον καὶ τεύχεσι τοῖον,
ἀμφὶ δἄρεἰδώλῳ Τρῶες καὶ δῖοι Ἀχαιοὶ
δῄουν ἀλλήλων ἀμφὶ στήθεσσι βοείας
ἀσπίδας εὐκύκλους λαισήϊά τε πτερόεντα.
Δὴ τότε θοῦρον Ἄρηα προσηύδα Φοῖβος Ἀπόλλων·
455 Ἆρες Ἄρες βροτολοιγὲ μιαιφόνε τειχεσιπλῆτα,
οὐκ ἂν δὴ τόνδἄνδρα μάχης ἐρύσαιο μετελθὼν
Τυδεΐδην, ὃς νῦν γε καὶ ἂν Διὶ πατρὶ μάχοιτο;
Κύπριδα μὲν πρῶτα σχεδὸν οὔτασε χεῖρἐπὶ καρπῷ,
αὐτὰρ ἔπειταὐτῷ μοι ἐπέσσυτο δαίμονι ἶσος.
460 Ὣς εἰπὼν αὐτὸς μὲν ἐφέζετο Περγάμῳ ἄκρῃ,
Τρῳὰς δὲ στίχας οὖλος Ἄρης ὄτρυνε μετελθὼν
εἰδόμενος Ἀκάμαντι θοῷ ἡγήτορι Θρῃκῶν·
υἱάσι δὲ Πριάμοιο διοτρεφέεσσι κέλευεν·
υἱεῖς Πριάμοιο διοτρεφέος βασιλῆος
465 ἐς τί ἔτι κτείνεσθαι ἐάσετε λαὸν Ἀχαιοῖς;
εἰς κεν ἀμφὶ πύλῃς εὖ ποιητῇσι μάχωνται;
κεῖται ἀνὴρ ὃν ἶσον ἐτίομεν Ἕκτορι δίῳ
Αἰνείας υἱὸς μεγαλήτορος Ἀγχίσαο·
ἀλλἄγετἐκ φλοίσβοιο σαώσομεν ἐσθλὸν ἑταῖρον.
470 Ὣς εἰπὼν ὄτρυνε μένος καὶ θυμὸν ἑκάστου.
Ἔνθαὖ Σαρπηδὼν μάλα νείκεσεν Ἕκτορα δῖον·
Ἕκτορ πῇ δή τοι μένος οἴχεται πρὶν ἔχεσκες;
φῆς που ἄτερ λαῶν πόλιν ἑξέμεν ἠδἐπικούρων
οἶος σὺν γαμβροῖσι κασιγνήτοισί τε σοῖσι.
475 Τῶν νῦν οὔ τινἐγὼ ἰδέειν δύναμοὐδὲ νοῆσαι,
ἀλλὰ καταπτώσσουσι κύνες ὣς ἀμφὶ λέοντα·
ἡμεῖς δὲ μαχόμεσθοἵ πέρ τἐπίκουροι ἔνειμεν.
Καὶ γὰρ ἐγὼν ἐπίκουρος ἐὼν μάλα τηλόθεν ἥκω·
τηλοῦ γὰρ Λυκίη Ξάνθῳ ἔπι δινήεντι,
480 ἔνθἄλοχόν τε φίλην ἔλιπον καὶ νήπιον υἱόν,
κὰδ δὲ κτήματα πολλά, τὰ ἔλδεται ὅς κἐπιδευής.
Ἀλλὰ καὶ ὧς Λυκίους ὀτρύνω καὶ μέμοναὐτὸς
ἀνδρὶ μαχήσασθαι· ἀτὰρ οὔ τί μοι ἐνθάδε τοῖον
οἷόν κἠὲ φέροιεν Ἀχαιοὶ κεν ἄγοιεν·
485 τύνη δἕστηκας, ἀτὰρ οὐδἄλλοισι κελεύεις
λαοῖσιν μενέμεν καὶ ἀμυνέμεναι ὤρεσσι.
Μή πως ὡς ἀψῖσι λίνου ἁλόντε πανάγρου
ἀνδράσι δυσμενέεσσιν ἕλωρ καὶ κύρμα γένησθε·
οἳ δὲ τάχἐκπέρσουσεὖ ναιομένην πόλιν ὑμήν.
490 Σοὶ δὲ χρὴ τάδε πάντα μέλειν νύκτάς τε καὶ ἦμαρ
ἀρχοὺς λισσομένῳ τηλεκλειτῶν ἐπικούρων
νωλεμέως ἐχέμεν, κρατερὴν δἀποθέσθαι ἐνιπήν.
Ὣς φάτο Σαρπηδών, δάκε δὲ φρένας Ἕκτορι μῦθος·
αὐτίκα δἐξ ὀχέων σὺν τεύχεσιν ἆλτο χαμᾶζε,
495 πάλλων δὀξέα δοῦρα κατὰ στρατὸν ᾤχετο πάντῃ
ὀτρύνων μαχέσασθαι, ἔγειρε δὲ φύλοπιν αἰνήν.
Οἳ δἐλελίχθησαν καὶ ἐναντίοι ἔσταν Ἀχαιῶν·
Ἀργεῖοι δὑπέμειναν ἀολλέες οὐδὲ φόβηθεν.
Ὡς δἄνεμος ἄχνας φορέει ἱερὰς κατἀλωὰς
[5,450] un mannequin semblable à Énée, et armé comme lui.
Autour de ce mannequin, Troyens et divins Achéens se
perçaient les uns aux autres, sur leurs poitrines, boucliers
de cuir bien arrondis et écus légers.
Alors à l'impétueux Arès s'adressa Phébus Apollon :
« Arès, Arès, fléau des mortels, souillé de meurtres, rôdeur
de remparts ! N'iras-tu pas éloigner ce guerrier du combat,
ce fils de Tydée, qui maintenant combattrait même Zeus
le père? C'est Cypris d'abord qu'il a, de près, blessée au
poignet; puis il s'est jeté sur moi-même, semblable à un démon. »
Il dit, et s'assit au sommet de Pergame; et, parcourant
les rangs troyens, le funeste Arès les excitait, sous les
traits d'Acamas, rapide chef des Thraces. Il exhortait
les fils de Priam, nourrissons de Zeus :
« O fils du roi Priam nourrisson de Zeus, jusqu'à quand
laisserez-vous massacrer vos troupes par les Achéens?
Jusqu'à ce qu'ils combattent près de vos portes bien
construites? Il gît, l'homme que nous honorions à l'égal du
divin Hector, Énée, fils du magnanime Anchise. Allons, de
la mêlée tumultueuse sauvons notre excellent compagnon. »
Ce disant, il excita l'ardeur et le courage de chacun.
Alors aussi Sarpédon gourmanda vivement le divin Hector :
« Hector, où est passée l'ardeur que tu avais jadis?
Tu prétendais un jour que, sans troupes, tu soutiendrais
la ville, sans alliés, seul, avec tes beaux-frères et tes frères.
Je n'en puis, aujourd'hui, voir ni reconnaître aucun. Ils se
cachent, comme des chiens autour d'un lion; et nous combattons,
nous, qui ne sommes ici que vos alliés. Moi-même,
étant votre allié, je suis venu de bien loin; lointaine est
la Lycie, sur le Xanthe tourbillonnant, où j'ai laissé ma
femme, un fils tout jeune, et ces biens nombreux que désire
qui en manque. Même ainsi, pourtant, j'excite les Lyciens,
et je cherche moi-même un adversaire. Cependant, je n'ai
rien ici que les Achéens puissent emporter ou emmener.
Et toi, tu restes là, tu n'ordonnes même pas aux autres
soldats de résister et de défendre leurs femmes. Crains que
Pâris et toi, pris comme aux mailles d'un filet à tout
prendre, pour les ennemis vous ne deveniez une proie et
un butin. Bientôt ils saccageront votre ville bien située.
C'est à toi de penser à tout cela, nuit et jour, et, en suppliant
les chefs des alliés venus des pays lointains, de tenir
bon constamment, et sans employer les reproches rudes. »
Ainsi parla Sarpédon, et il mordit Hector au coeur par
ces paroles. Aussitôt, de son char, avec ses armes, il sauta
à terre, et, brandissant des lances aiguës, il parcourut
l'armée en tous sens, l'excita à combattre, et réveilla
la mêlée terrible. Les Troyens se retournèrent et firent
front aux Achéens; les Argiens reçurent le choc en rangs
serrés et sans panique. Comme le vent emporte la balle,
sur l'aire sacrée, quand on vanne,


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Dernière mise à jour : 8/02/2006