HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère,Iliade, chant IV

Vers 400-449

  Vers 400-449

[4,400] γείνατο εἷο χέρεια μάχῃ, ἀγορῇ δέ τἀμείνω.
Ὣς φάτο, τὸν δοὔ τι προσέφη κρατερὸς Διομήδης
αἰδεσθεὶς βασιλῆος ἐνιπὴν αἰδοίοιο·
τὸν δυἱὸς Καπανῆος ἀμείψατο κυδαλίμοιο·
Ἀτρεΐδη μὴ ψεύδεἐπιστάμενος σάφα εἰπεῖν·
405 ἡμεῖς τοι πατέρων μέγἀμείνονες εὐχόμεθεἶναι·
ἡμεῖς καὶ Θήβης ἕδος εἵλομεν ἑπταπύλοιο
παυρότερον λαὸν ἀγαγόνθὑπὸ τεῖχος ἄρειον,
πειθόμενοι τεράεσσι θεῶν καὶ Ζηνὸς ἀρωγῇ·
κεῖνοι δὲ σφετέρῃσιν ἀτασθαλίῃσιν ὄλοντο·
410 τὼ μή μοι πατέρας ποθὁμοίῃ ἔνθεο τιμῇ.
Τὸν δἄρὑπόδρα ἰδὼν προσέφη κρατερὸς Διομήδης·
τέττα, σιωπῇ ἧσο, ἐμῷ δἐπιπείθεο μύθῳ·
οὐ γὰρ ἐγὼ νεμεσῶ Ἀγαμέμνονι ποιμένι λαῶν
ὀτρύνοντι μάχεσθαι ἐϋκνήμιδας Ἀχαιούς·
415 τούτῳ μὲν γὰρ κῦδος ἅμἕψεται εἴ κεν Ἀχαιοὶ
Τρῶας δῃώσωσιν ἕλωσί τε Ἴλιον ἱρήν,
τούτῳ δαὖ μέγα πένθος Ἀχαιῶν δῃωθέντων.
Ἀλλἄγε δὴ καὶ νῶϊ μεδώμεθα θούριδος ἀλκῆς.
ῥα καὶ ἐξ ὀχέων σὺν τεύχεσιν ἆλτο χαμᾶζε·
420 δεινὸν δἔβραχε χαλκὸς ἐπὶ στήθεσσιν ἄνακτος
ὀρνυμένου· ὑπό κεν ταλασίφρονά περ δέος εἷλεν.
Ὡς δὅτἐν αἰγιαλῷ πολυηχέϊ κῦμα θαλάσσης
ὄρνυτἐπασσύτερον Ζεφύρου ὕπο κινήσαντος·
πόντῳ μέν τε πρῶτα κορύσσεται, αὐτὰρ ἔπειτα
425 χέρσῳ ῥηγνύμενον μεγάλα βρέμει, ἀμφὶ δέ τἄκρας
κυρτὸν ἐὸν κορυφοῦται, ἀποπτύει δἁλὸς ἄχνην·
ὣς τότἐπασσύτεραι Δαναῶν κίνυντο φάλαγγες
νωλεμέως πόλεμον δέ· κέλευε δὲ οἷσιν ἕκαστος
ἡγεμόνων· οἳ δἄλλοι ἀκὴν ἴσαν, οὐδέ κε φαίης
430 τόσσον λαὸν ἕπεσθαι ἔχοντἐν στήθεσιν αὐδήν,
σιγῇ δειδιότες σημάντορας· ἀμφὶ δὲ πᾶσι
τεύχεα ποικίλἔλαμπε, τὰ εἱμένοι ἐστιχόωντο.
Τρῶες δ᾽, ὥς τὄϊες πολυπάμονος ἀνδρὸς ἐν αὐλῇ
μυρίαι ἑστήκασιν ἀμελγόμεναι γάλα λευκὸν
435 ἀζηχὲς μεμακυῖαι ἀκούουσαι ὄπα ἀρνῶν,
ὣς Τρώων ἀλαλητὸς ἀνὰ στρατὸν εὐρὺν ὀρώρει·
οὐ γὰρ πάντων ἦεν ὁμὸς θρόος οὐδἴα γῆρυς,
ἀλλὰ γλῶσσα μέμικτο, πολύκλητοι δἔσαν ἄνδρες.
Ὄρσε δὲ τοὺς μὲν Ἄρης, τοὺς δὲ γλαυκῶπις Ἀθήνη
440 Δεῖμός τἠδὲ Φόβος καὶ Ἔρις ἄμοτον μεμαυῖα,
Ἄρεος ἀνδροφόνοιο κασιγνήτη ἑτάρη τε,
τὀλίγη μὲν πρῶτα κορύσσεται, αὐτὰρ ἔπειτα
οὐρανῷ ἐστήριξε κάρη καὶ ἐπὶ χθονὶ βαίνει·
σφιν καὶ τότε νεῖκος ὁμοίϊον ἔμβαλε μέσσῳ
445 ἐρχομένη καθὅμιλον ὀφέλλουσα στόνον ἀνδρῶν.
Οἳ δὅτε δή ἐς χῶρον ἕνα ξυνιόντες ἵκοντο,
σύν ἔβαλον ῥινούς, σὺν δἔγχεα καὶ μένεἀνδρῶν
χαλκεοθωρήκων· ἀτὰρ ἀσπίδες ὀμφαλόεσσαι
ἔπληντἀλλήλῃσι, πολὺς δὀρυμαγδὸς ὀρώρει.
[4,400] Mais le fils qu'il a engendré combat moins bien, s'il parle mieux. » Il dit, et le brave Diomède ne répondit rien, par respect pour la remontrance du roi respectable; mais le fils du glorieux Capanée répliqua : «Atride, ne mens pas, toi qui sais dire la vérité. Nous prétendons, nous, valoir beaucoup mieux que nos pères; nous avons pris, nous, la place de Thèbes aux sept portes en menant, tous deux, une armée moins nombreuse sous ses remparts plus forts, confiants dans les présages des dieux et le secours de Zeus. Eux, par leur propre folie, ils périrent. Ne viens jamais mettre nos pères au même rang que nous. » Avec un regard en dessous, le brave Diomède lui dit : "Mon cher, garde le silence, et obéis à ma voix. Je n'en veux pas à Agamemnon, pasteur de troupes, d'exciter au combat les Achéens aux beaux jambarts. Car la gloire le suivra, si les Achéens massacrent les Troyens et s'emparent d'Ilion la sainte; mais grand sera son deuil, si les Achéens sont massacrés. Allons, nous aussi, songeons à notre vaillance impétueuse ! » Il dit, et du char, avec ses armes, sauta à terre. Terrible, le bronze résonna sur la poitrine du roi qui s'élançait : une âme intrépide eût pris peur devant lui. Quand, sur le rivage sonore, les vagues de la mer déferlent l'une sur l'autre, poussées par le zéphyre; au large d'abord elles dressent la tête, puis sur la terre se brisent ä grand fracas; autour des promontoires, elles se gonflent, se dressent très haut, et crachent l'écume marine; de même alors, l'une après l'autre, les phalanges des Danaens marchaient sans arrêt au combat. Aux siens commandait chaque chef; les soldats suivaient, muets, (et vous n'auriez pas dit qu'il y eût là des troupes si nomtireuses d'hommes ayant la parole en leur poitrine), dans un silence craintif devant leurs chefs. Sur tous brillaient les armes scintillantes qu'ils portaient, bien alignés. Les Troyens, eux, comme des brebis, dans le parc d'un homme très riche, debout par milliers tandis qu'on trait leur lait blanc, bêlent sans cesse à la voix de leurs agneaux, les Troyens, ainsi, clamaient confusément dans leur vaste armée. Ils n'avaient pas tous, en effet, des cris semblables, ni un seul dialecte; leurs langues étaient mêlées, comme celles d'hommes appelés de pays divers. Les uns, Arès les excitait, les autres, Athénè aux yeux de chouette, et la Terreur, et la Fuite, et la Discorde toujours passionnée, soeur et compagne d'Arès meurtrier : faible d'abord, elle se dresse au point de toucher le ciel de sa tête, tandis qu'elle marche sur la terre. C'est elle encore qui, alors, jeta entre eux une haine générale, en parcourant leur foule, et grossissant les cris déchirants des guerriers. Quand les adversaires se rencontrèrent sur le terrain, dans leur marche, ils heurtèrent leurs boucliers, leurs piques, leurs ardeurs d'hommes cuirassés de bronze; les bosses des boucliers s'entre-choquèrent; un grand tumulte s'éleva.


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Dernière mise à jour : 8/12/2005