HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère,Iliade, chant IV

Vers 450-499

  Vers 450-499

[4,450] Ἔνθα δἅμοἰμωγή τε καὶ εὐχωλὴ πέλεν ἀνδρῶν
ὀλλύντων τε καὶ ὀλλυμένων, ῥέε δαἵματι γαῖα.
Ὡς δὅτε χείμαρροι ποταμοὶ κατὄρεσφι ῥέοντες
ἐς μισγάγκειαν συμβάλλετον ὄβριμον ὕδωρ
κρουνῶν ἐκ μεγάλων κοίλης ἔντοσθε χαράδρης,
455 τῶν δέ τε τηλόσε δοῦπον ἐν οὔρεσιν ἔκλυε ποιμήν·
ὣς τῶν μισγομένων γένετο ἰαχή τε πόνος τε.
Πρῶτος δἈντίλοχος Τρώων ἕλεν ἄνδρα κορυστὴν
ἐσθλὸν ἐνὶ προμάχοισι Θαλυσιάδην Ἐχέπωλον·
τόν ἔβαλε πρῶτος κόρυθος φάλον ἱπποδασείης,
460 ἐν δὲ μετώπῳ πῆξε, πέρησε δἄρὀστέον εἴσω
αἰχμὴ χαλκείη· τὸν δὲ σκότος ὄσσε κάλυψεν,
ἤριπε δὡς ὅτε πύργος ἐνὶ κρατερῇ ὑσμίνῃ.
Τὸν δὲ πεσόντα ποδῶν ἔλαβε κρείων Ἐλεφήνωρ
Χαλκωδοντιάδης μεγαθύμων ἀρχὸς Ἀβάντων,
465 ἕλκε δὑπἐκ βελέων, λελιημένος ὄφρα τάχιστα
τεύχεα συλήσειε· μίνυνθα δέ οἱ γένεθὁρμή.
Νεκρὸν γὰρ ἐρύοντα ἰδὼν μεγάθυμος Ἀγήνωρ
πλευρά, τά οἱ κύψαντι παρἀσπίδος ἐξεφαάνθη,
οὔτησε ξυστῷ χαλκήρεϊ, λῦσε δὲ γυῖα.
470 Ὣς τὸν μὲν λίπε θυμός, ἐπαὐτῷ δἔργον ἐτύχθη
ἀργαλέον Τρώων καὶ Ἀχαιῶν· οἳ δὲ λύκοι ὣς
ἀλλήλοις ἐπόρουσαν, ἀνὴρ δἄνδρἐδνοπάλιζεν.
ἜνθἔβαλἈνθεμίωνος υἱὸν Τελαμώνιος Αἴας
ἠΐθεον θαλερὸν Σιμοείσιον, ὅν ποτε μήτηρ
475 Ἴδηθεν κατιοῦσα παρὄχθῃσιν Σιμόεντος
γείνατ᾽, ἐπεί ῥα τοκεῦσιν ἅμἕσπετο μῆλα ἰδέσθαι·
τοὔνεκά μιν κάλεον Σιμοείσιον· οὐδὲ τοκεῦσι
θρέπτρα φίλοις ἀπέδωκε, μινυνθάδιος δέ οἱ αἰὼν
ἔπλεθὑπΑἴαντος μεγαθύμου δουρὶ δαμέντι.
480 Πρῶτον γάρ μιν ἰόντα βάλε στῆθος παρὰ μαζὸν
δεξιόν· ἀντικρὺ δὲ διὤμου χάλκεον ἔγχος
ἦλθεν· δἐν κονίῃσι χαμαὶ πέσεν αἴγειρος ὣς
ῥά τἐν εἱαμενῇ ἕλεος μεγάλοιο πεφύκει
λείη, ἀτάρ τέ οἱ ὄζοι ἐπἀκροτάτῃ πεφύασι·
485 τὴν μέν θἁρματοπηγὸς ἀνὴρ αἴθωνι σιδήρῳ
ἐξέταμ᾽, ὄφρα ἴτυν κάμψῃ περικαλλέϊ δίφρῳ·
μέν τἀζομένη κεῖται ποταμοῖο παρὄχθας.
Τοῖον ἄρἈνθεμίδην Σιμοείσιον ἐξενάριξεν
Αἴας διογενής· τοῦ δἌντιφος αἰολοθώρηξ
490 Πριαμίδης καθὅμιλον ἀκόντισεν ὀξέϊ δουρί.
Τοῦ μὲν ἅμαρθ᾽, δὲ Λεῦκον Ὀδυσσέος ἐσθλὸν ἑταῖρον
βεβλήκει βουβῶνα, νέκυν ἑτέρωσἐρύοντα·
ἤριπε δἀμφαὐτῷ, νεκρὸς δέ οἱ ἔκπεσε χειρός.
Τοῦ δὈδυσεὺς μάλα θυμὸν ἀποκταμένοιο χολώθη,
495 βῆ δὲ διὰ προμάχων κεκορυθμένος αἴθοπι χαλκῷ,
στῆ δὲ μάλἐγγὺς ἰὼν καὶ ἀκόντισε δουρὶ φαεινῷ
ἀμφὶ παπτήνας· ὑπὸ δὲ Τρῶες κεκάδοντο
ἀνδρὸς ἀκοντίσσαντος· δοὐχ ἅλιον βέλος ἧκεν,
ἀλλυἱὸν Πριάμοιο νόθον βάλε Δημοκόωντα
[4,450] Alors retentirent à la fois plaintes et cris de triomphe des guerriers frappant ou frappés, et le sang ruisselait sur la terre. Quand des torrents, descendant des montagnes, se mêlent, et jettent ensemble les masses d'eau des grandes sources dans un ravin profond, leur fracas lointain, dans la montagne, arrive aux oreilles du berger; ainsi la mêlée fit naître la clameur et la fuite. Le premier, Antilochos maîtrisa un Troyen casqué qui se distinguait au premier rang, le fils de Thalysias, Echépolos. Il le frappa le premier sur le cimier du casque à crinière, lui perça le front, et traversa l'os avec sa pointe de bronze. L'ombre voila les yeux d'Echépolos, et il s'abattit, ainsi qu'une tour, dans la rude mêlée. Comme il tombait, le saisit par les pieds le puissant Eléphénor, fils de Chalcodon, chef des Abantes au grand coeur; et il le tira de dessous les traits, désirant au plus vite le dépouiller de ses armes; mais court fut son élan. Car, le voyant traîner le cadavre, le magnanime Agénor, au flanc que, comme Eléphénor se courbait, son bouclier découvrait, le blessa de sa pique à pointe de bronze, et désunit ses membres. Ainsi la vie l'abandonna, et sur son corps s'engagea une action terrible entre Troyens et Achéens; comme des loups, ils se jetèrent les uns sur les autres, et le guerrier secouait le guerrier. Là, Ajax fils de Télamon frappa le fils d'Anthémion, le jeune et florissant Simoïsios, que sa mère, descendant de l'Ida, enfanta sur les bords du Simoïs, où elle avait suivi ses parents pour voir leurs troupeaux; aussi l'appela-t-on Simoïsios. Il ne remboursa pas à ses parents le prix de leurs soins : bientôt son existence fut remplie, le magnanime Ajax l'ayant dompté de sa lance. Comme il marchait le premier, Ajax le frappa à la poitrine, près du sein droit; par l'épaule la pique de bronze ressortit, et Simoïsios, dans la poussière, tomba, comme le peuplier qui dans le bas-fond d'un grand marécage a poussé, lisse, avec des branches au sommet; le charron, de son fer brillant, le coupe, pour courber son bois en jantes de chars magnifiques; et, se séchant, il reste étendu sur le bord du fleuve; tel Simoïsios, fils d'Anthémion, fut dépouillé par Ajax descendant de Zeus. Mais, sur lui, Antiphos à la cuirasse scintillante, fils de Priam, lança, dans la mêlée, un javelot acéré. Il le manqua, mais Leucos, brave compagnon d'Achille, fut frappé à l'aine, comme il tirait le cadavre d'un ennemi. Leucos tomba près du cadavre échappé de sa main. Ulysse, vivement courroucé de sa mort, s'élança au premier rang, casqué de bronze flamboyant; il s'arrêta tout près des ennemis, et darda sa lance brillante en regardant autour de lui. Les Troyens reculèrent devant ce guerrier dardant sa lance, mais lui n'envoya pas un trait inutile. Il frappa un bâtard de Priam, Democoon,


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Dernière mise à jour : 8/12/2005