HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère,Iliade, chant IV

Vers 500-544

  Vers 500-544

[4,500] ὅς οἱ Ἀβυδόθεν ἦλθε παρἵππων ὠκειάων.
Τόν Ὀδυσεὺς ἑτάροιο χολωσάμενος βάλε δουρὶ
κόρσην· δἑτέροιο διὰ κροτάφοιο πέρησεν
αἰχμὴ χαλκείη· τὸν δὲ σκότος ὄσσε κάλυψε,
δούπησεν δὲ πεσών, ἀράβησε δὲ τεύχεἐπαὐτῷ.
505 Χώρησαν δὑπό τε πρόμαχοι καὶ φαίδιμος Ἕκτωρ·
Ἀργεῖοι δὲ μέγα ἴαχον, ἐρύσαντο δὲ νεκρούς,
ἴθυσαν δὲ πολὺ προτέρω· νεμέσησε δἈπόλλων
Περγάμου ἐκκατιδών, Τρώεσσι δὲ κέκλετἀΰσας·
ὄρνυσθἱππόδαμοι Τρῶες μηδεἴκετε χάρμης
510 Ἀργείοις, ἐπεὶ οὔ σφι λίθος χρὼς οὐδὲ σίδηρος
χαλκὸν ἀνασχέσθαι ταμεσίχροα βαλλομένοισιν·
οὐ μὰν οὐδἈχιλεὺς Θέτιδος πάϊς ἠϋκόμοιο
μάρναται, ἀλλἐπὶ νηυσὶ χόλον θυμαλγέα πέσσει.
Ὣς φάτἀπὸ πτόλιος δεινὸς θεός· αὐτὰρ Ἀχαιοὺς
515 ὦρσε Διὸς θυγάτηρ κυδίστη Τριτογένεια
ἐρχομένη καθὅμιλον, ὅθι μεθιέντας ἴδοιτο.
ἜνθἈμαρυγκείδην Διώρεα μοῖρα πέδησε·
χερμαδίῳ γὰρ βλῆτο παρὰ σφυρὸν ὀκριόεντι
κνήμην δεξιτερήν· βάλε δὲ Θρῃκῶν ἀγὸς ἀνδρῶν
520 Πείρως Ἰμβρασίδης ὃς ἄρΑἰνόθεν εἰληλούθει.
Ἀμφοτέρω δὲ τένοντε καὶ ὀστέα λᾶας ἀναιδὴς
ἄχρις ἀπηλοίησεν· δὕπτιος ἐν κονίῃσι
κάππεσεν ἄμφω χεῖρε φίλοις ἑτάροισι πετάσσας
θυμὸν ἀποπνείων· δἐπέδραμεν ὅς ἔβαλέν περ
525 Πείροος, οὖτα δὲ δουρὶ παρὀμφαλόν· ἐκ δἄρα πᾶσαι
χύντο χαμαὶ χολάδες, τὸν δὲ σκότος ὄσσε κάλυψε.
Τὸν δὲ Θόας Αἰτωλὸς ἀπεσσύμενον βάλε δουρὶ
στέρνον ὑπὲρ μαζοῖο, πάγη δἐν πνεύμονι χαλκός·
ἀγχίμολον δέ οἱ ἦλθε Θόας, ἐκ δὄβριμον ἔγχος
530 ἐσπάσατο στέρνοιο, ἐρύσσατο δὲ ξίφος ὀξύ,
τῷ γε γαστέρα τύψε μέσην, ἐκ δαἴνυτο θυμόν.
Τεύχεα δοὐκ ἀπέδυσε· περίστησαν γὰρ ἑταῖροι
Θρήϊκες ἀκρόκομοι δολίχἔγχεα χερσὶν ἔχοντες,
οἵ μέγαν περ ἐόντα καὶ ἴφθιμον καὶ ἀγαυὸν
535 ὦσαν ἀπὸ σφείων· δὲ χασσάμενος πελεμίχθη.
Ὣς τώ γἐν κονίῃσι παρἀλλήλοισι τετάσθην,
ἤτοι μὲν Θρῃκῶν, δἘπειῶν χαλκοχιτώνων
ἡγεμόνες· πολλοὶ δὲ περὶ κτείνοντο καὶ ἄλλοι.
Ἔνθά κεν οὐκέτι ἔργον ἀνὴρ ὀνόσαιτο μετελθών,
540 ὅς τις ἔτἄβλητος καὶ ἀνούτατος ὀξέϊ χαλκῷ
δινεύοι κατὰ μέσσον, ἄγοι δέ Παλλὰς Ἀθήνη
χειρὸς ἑλοῦσ᾽, αὐτὰρ βελέων ἀπερύκοι ἐρωήν·
πολλοὶ γὰρ Τρώων καὶ Ἀχαιῶν ἤματι κείνῳ
544 πρηνέες ἐν κονίῃσι παρἀλλήλοισι τέταντο.
[4,500] venu d'Abydos en quittant ses juments rapides. Ce fut lui qu'Ulysse, irrité de la mort de son ami, frappa avec sa lance, d'un côté du front. Par l'autre tempe ressortit la pointe de bronze. L'ombre voila les yeux du blessé. Avec bruit, il tomba, et sur lui ses armes retentirent; alors reculèrent les combattants avancés, même l'illustre Hector. Les Argiens poussèrent un grand cri, tirèrent les cadavres à eux, et coururent beaucoup plus avant. Mais Apollon s'indigna, en les voyant du haut de Pergame, et interpella les Troyens, criant : "En avant, Troyens dompteurs de chevaux! Ne le cédez pas, pour l'offensive, aux Argiens. Leur peau n'est pas de pierre ou de fer, pour résister aux coups du bronze tranchant; et même Achille, le fils de Thétis aux beaux cheveux, ne combat plus; près de ses vaisseaux, il digère la bile qui ronge le coeur." Ainsi parla, de la ville, le dieu terrible; quant aux Achéens, la fille glorieuse de Zeus, Tritogénie, les animait, parcourant leur foule, là où elle les voyait se relâcher. Alors le destin enchaîna Diorès, fils d'Amarynkée : une pierre anguleuse le frappa près de la cheville, à la jambe droite, lancée par le chef des Thraces, Peiros, fils d'Imbrasos, venu d'Ainos. Les deux tendons et les deux os, la pierre grossière les broya complètement. A la renverse, dans la poussière, Diorès tomba, tendant les mains à ses compagnons, expirant. Alors accourut celui qui l'avait frappé, Peiros, qui le perça de sa lance au nombril : toutes ses entrailles se répandirent ä terre, et l'ombre voila ses yeux. Mais l'Etolien Thoas, comme Peiros s'élançait, le frappa d'un javelot au sternum, au-dessus du sein, et le bronze s'enfonça dans le poumon. Thoas s'approcha, arracha la lourde pique du sternum, tira son épée aiguë, la plongea au milieu du ventre de Peiros, et lui enleva la vie. Mais il ne le dépouilla pas de ses armes, car, autour du corps de Peiros, se dressèrent ses compagnons, les Thraces, une touffe de cheveux sur la tête, leurs longues lances à la main; et malgré sa taille, sa force, sa brillante allure, ils repoussèrent Thoas : il se retira en secouant les traits de son armure. Ainsi deux hommes, dans la poussière, côte à côte étaient étendus, un Thrace et un Epéen vêtu de bronze, deux chefs. Beaucoup d'autres guerriers furent tués autour d'eux. Alors, il n'aurait plus trouvé à critiquer l'action, l'homme qui, sans être atteint de loin ni blessé de près par le bronze aigu, aurait circulé dans la mêlée, et que Pallas Athénè eut conduit par la main, en détournant de lui l'élan des traits. Car beaucoup de Troyens et d'Achéens, ce jour-là, la face dans la poussière, côte à côte étaient étendus.


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Dernière mise à jour : 8/12/2005