HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère,Iliade, chant IV

Vers 350-399

  Vers 350-399

[4,350] Ἀτρεΐδη ποῖόν σε ἔπος φύγεν ἕρκος ὀδόντων;
πῶς δὴ φῂς πολέμοιο μεθιέμεν ὁππότἈχαιοὶ
Τρωσὶν ἐφἱπποδάμοισιν ἐγείρομεν ὀξὺν Ἄρηα;
ὄψεαι αἴ κἐθέλῃσθα καὶ αἴ κέν τοι τὰ μεμήλῃ
Τηλεμάχοιο φίλον πατέρα προμάχοισι μιγέντα
355 Τρώων ἱπποδάμων· σὺ δὲ ταῦτἀνεμώλια βάζεις.
Τὸν δἐπιμειδήσας προσέφη κρείων Ἀγαμέμνων
ὡς γνῶ χωομένοιο· πάλιν δ γε λάζετο μῦθον·
διογενὲς Λαερτιάδη πολυμήχανὈδυσσεῦ
οὔτέ σε νεικείω περιώσιον οὔτε κελεύω·
360 οἶδα γὰρ ὥς τοι θυμὸς ἐνὶ στήθεσσι φίλοισιν
ἤπια δήνεα οἶδε· τὰ γὰρ φρονέεις τἐγώ περ.
Ἀλλἴθι ταῦτα δὄπισθεν ἀρεσσόμεθεἴ τι κακὸν νῦν
εἴρηται, τὰ δὲ πάντα θεοὶ μεταμώνια θεῖεν.
Ὣς εἰπὼν τοὺς μὲν λίπεν αὐτοῦ, βῆ δὲ μετἄλλους.
365 Εὗρε δὲ Τυδέος υἱὸν ὑπέρθυμον Διομήδεα
ἑσταότἔν θἵπποισι καὶ ἅρμασι κολλητοῖσι·
πὰρ δέ οἱ ἑστήκει Σθένελος Καπανήϊος υἱός.
Καὶ τὸν μὲν νείκεσσεν ἰδὼν κρείων Ἀγαμέμνων,
καί μιν φωνήσας ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
370 μοι Τυδέος υἱὲ δαΐφρονος ἱπποδάμοιο
τί πτώσσεις, τί δὀπιπεύεις πολέμοιο γεφύρας;
οὐ μὲν Τυδέϊ γὧδε φίλον πτωσκαζέμεν ἦεν,
ἀλλὰ πολὺ πρὸ φίλων ἑτάρων δηΐοισι μάχεσθαι,
ὡς φάσαν οἵ μιν ἴδοντο πονεύμενον· οὐ γὰρ ἔγωγε
375 ἤντησοὐδὲ ἴδον· περὶ δἄλλων φασὶ γενέσθαι.
Ἤτοι μὲν γὰρ ἄτερ πολέμου εἰσῆλθε Μυκήνας
ξεῖνος ἅμἀντιθέῳ Πολυνείκεϊ λαὸν ἀγείρων·
οἳ δὲ τότἐστρατόωνθἱερὰ πρὸς τείχεα Θήβης,
καί ῥα μάλα λίσσοντο δόμεν κλειτοὺς ἐπικούρους·
380 οἳ δἔθελον δόμεναι καὶ ἐπῄνεον ὡς ἐκέλευον·
ἀλλὰ Ζεὺς ἔτρεψε παραίσια σήματα φαίνων.
Οἳ δἐπεὶ οὖν ᾤχοντο ἰδὲ πρὸ ὁδοῦ ἐγένοντο,
Ἀσωπὸν δἵκοντο βαθύσχοινον λεχεποίην,
ἔνθαὖτἀγγελίην ἐπὶ Τυδῆ στεῖλαν Ἀχαιοί.
385 Αὐτὰρ βῆ, πολέας δὲ κιχήσατο Καδμεΐωνας
δαινυμένους κατὰ δῶμα βίης Ἐτεοκληείης.
Ἔνθοὐδὲ ξεῖνός περ ἐὼν ἱππηλάτα Τυδεὺς
τάρβει, μοῦνος ἐὼν πολέσιν μετὰ Καδμείοισιν,
ἀλλ γἀεθλεύειν προκαλίζετο, πάντα δἐνίκα
390 ῥηϊδίως· τοίη οἱ ἐπίρροθος ἦεν Ἀθήνη.
Οἳ δὲ χολωσάμενοι Καδμεῖοι κέντορες ἵππων
ἂψ ἄρἀνερχομένῳ πυκινὸν λόχον εἷσαν ἄγοντες
κούρους πεντήκοντα· δύω δἡγήτορες ἦσαν,
Μαίων Αἱμονίδης ἐπιείκελος ἀθανάτοισιν,
395 υἱός τΑὐτοφόνοιο μενεπτόλεμος Πολυφόντης.
Τυδεὺς μὲν καὶ τοῖσιν ἀεικέα πότμον ἐφῆκε·
πάντας ἔπεφν᾽, ἕνα δοἶον ἵει οἶκον δὲ νέεσθαι·
Μαίονἄρα προέηκε θεῶν τεράεσσι πιθήσας.
Τοῖος ἔην Τυδεὺς Αἰτώλιος· ἀλλὰ τὸν υἱὸν
[4,350] «Atride, quelle parole a échappé à la barrière de tes dents ! Comment peux-tu dire que nous lâchons le combat? Quand nous, Achéens, contre les Troyens dompteurs de chevaux, nous éveillerons le perçant Arès, tu verras, si tu le veux, et si cela t'intéresse, le père de Télémaque entre les plus avancés des Troyens dompteurs de chevaux. Pour tes propos, ils sont vides comme le vent. » Souriant, le puissant Agamemnon lui répondit (car il le vit irrité, et retira ses paroles) : "Noble fils de Laërte, ingénieux Ulysse, je ne te blâme pas trop, ni ne te commande. Je sais que ton coeur, dans ta poitrine, a de bons sentiments : car tu penses comme moi. Allons, nous arrangerons plus tard ce qu'il a pu y avoir maintenant de mauvais dans nos paroles, et puissent les dieux les effacer entièrement !" A ces mots, il les laissa là, et alla vers d'autres. Il trouva le fils de Tydée, le fougueux Diomède, debout derrière ses chevaux, sur son char bien ajusté, et près de lui Sthénélos, fils de Capanée. En le voyant, le puissant Agamemnon le blâma, et lui adressa ces mots ailés : « Eh bien, fils de l'ardent Tydée dompteur de chevaux, pourquoi te cacher? Pourquoi examiner encore les voies de la guerre? Tydée n'aimait pas à se cacher ainsi, mais à devancer de loin ses compagnons pour combattre l'ennemi, au rapport de ceux qui l'ont vu à l'oeuvre; car moi, je n'étais pas là pour le voir; mais il l'emportait, dit-on, sur tous les autres. Il vint, sans combat, à Mycènes, comme hôte, avec Polynice rival des dieux, quand il rassemblait des troupes : ils préparaient une expédition contre les murs sacrés de Thèbes, et ils priaient instamment de leur donner des alliés glorieux. On voulait leur en donner, et on approuvait leur demande; mais Zeus en détourna, montrant des présages contraires. Eux s'en allèrent donc, et, poursuivant leur route, arrivèrent au bord de l'Aesopos, où les joncs sont hauts sur l'herbe épaisse. Là, les Achéens envoyèrent Tydée en ambassade. Il partit, et trouva les nombreux fils de Cadmos festoyant dans le palais de Sa Force Etéocle. Quoique étranger, l'écuyer Tydée ne trembla pas, seul au milieu des nombreux fils de Cadmos; au contraire, il les défia à divers exercices, et dans tous triompha facilement, tant l'aidait Athénè. Mais, irrités, les fils de Cadmos, piqueurs de chevaux, lui dressèrent, à son retour, une forte embuscade avec cinquante jeunes gens. Ils avaient deux chefs, Maion fils d'Aimon, semblable à un immortel, et le fils d'Autophonos, l'ardent combattant Lycophontès. Tydée à eux aussi donna un destin affreux : il les égorgea tous, sauf un qu'il renvoya chez lui. Ce fut Maion qu'il lâcha, pour obéir aux prodiges divins. Tel fut Tydée l'Etolien.


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Dernière mise à jour : 8/12/2005