HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère,Iliade, chant IV

Vers 300-349

  Vers 300-349

[4,300] ὄφρα καὶ οὐκ ἐθέλων τις ἀναγκαίῃ πολεμίζοι.
Ἱππεῦσιν μὲν πρῶτἐπετέλλετο· τοὺς γὰρ ἀνώγει
σφοὺς ἵππους ἐχέμεν μηδὲ κλονέεσθαι ὁμίλῳ·
μηδέ τις ἱπποσύνῃ τε καὶ ἠνορέηφι πεποιθὼς
οἶος πρόσθἄλλων μεμάτω Τρώεσσι μάχεσθαι,
305 μηδἀναχωρείτω· ἀλαπαδνότεροι γὰρ ἔσεσθε.
Ὃς δέ κἀνὴρ ἀπὸ ὧν ὀχέων ἕτερἅρμαθἵκηται
ἔγχει ὀρεξάσθω, ἐπεὶ πολὺ φέρτερον οὕτω.
Ὧδε καὶ οἱ πρότεροι πόλεας καὶ τείχεἐπόρθεον
τόνδε νόον καὶ θυμὸν ἐνὶ στήθεσσιν ἔχοντες.
310 Ὣς γέρων ὄτρυνε πάλαι πολέμων ἐῢ εἰδώς·
καὶ τὸν μὲν γήθησεν ἰδὼν κρείων Ἀγαμέμνων,
καί μιν φωνήσας ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
γέρον εἴθὡς θυμὸς ἐνὶ στήθεσσι φίλοισιν
ὥς τοι γούναθἕποιτο, βίη δέ τοι ἔμπεδος εἴη·
315 ἀλλά σε γῆρας τείρει ὁμοίϊον· ὡς ὄφελέν τις
ἀνδρῶν ἄλλος ἔχειν, σὺ δὲ κουροτέροισι μετεῖναι.
Τὸν δἠμείβετἔπειτα Γερήνιος ἱππότα Νέστωρ·
Ἀτρεΐδη μάλα μέν τοι ἐγὼν ἐθέλοιμι καὶ αὐτὸς
ὣς ἔμεν ὡς ὅτε δῖον Ἐρευθαλίωνα κατέκταν.
320 Ἀλλοὔ πως ἅμα πάντα θεοὶ δόσαν ἀνθρώποισιν·
εἰ τότε κοῦρος ἔα νῦν αὖτέ με γῆρας ὀπάζει.
Ἀλλὰ καὶ ὧς ἱππεῦσι μετέσσομαι ἠδὲ κελεύσω
βουλῇ καὶ μύθοισι· τὸ γὰρ γέρας ἐστὶ γερόντων.
Αἰχμὰς δαἰχμάσσουσι νεώτεροι, οἵ περ ἐμεῖο
325 ὁπλότεροι γεγάασι πεποίθασίν τε βίηφιν.
Ὣς ἔφατ᾽, Ἀτρεΐδης δὲ παρῴχετο γηθόσυνος κῆρ.
Εὗρυἱὸν Πετεῶο Μενεσθῆα πλήξιππον
ἑσταότ᾽· ἀμφὶ δἈθηναῖοι μήστωρες ἀϋτῆς·
αὐτὰρ πλησίον ἑστήκει πολύμητις Ὀδυσσεύς,
330 πὰρ δὲ Κεφαλλήνων ἀμφὶ στίχες οὐκ ἀλαπαδναὶ
ἕστασαν· οὐ γάρ πώ σφιν ἀκούετο λαὸς ἀϋτῆς,
ἀλλὰ νέον συνορινόμεναι κίνυντο φάλαγγες
Τρώων ἱπποδάμων καὶ Ἀχαιῶν· οἳ δὲ μένοντες
ἕστασαν ὁππότε πύργος Ἀχαιῶν ἄλλος ἐπελθὼν
335 Τρώων ὁρμήσειε καὶ ἄρξειαν πολέμοιο.
Τοὺς δὲ ἰδὼν νείκεσσεν ἄναξ ἀνδρῶν Ἀγαμέμνων,
καί σφεας φωνήσας ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
υἱὲ Πετεῶο διοτρεφέος βασιλῆος,
καὶ σὺ κακοῖσι δόλοισι κεκασμένε κερδαλεόφρον
340 τίπτε καταπτώσσοντες ἀφέστατε, μίμνετε δἄλλους;
σφῶϊν μέν τἐπέοικε μετὰ πρώτοισιν ἐόντας
ἑστάμεν ἠδὲ μάχης καυστείρης ἀντιβολῆσαι·
πρώτω γὰρ καὶ δαιτὸς ἀκουάζεσθον ἐμεῖο,
ὁππότε δαῖτα γέρουσιν ἐφοπλίζωμεν Ἀχαιοί.
345 Ἔνθα φίλὀπταλέα κρέα ἔδμεναι ἠδὲ κύπελλα
οἴνου πινέμεναι μελιηδέος ὄφρἐθέλητον·
νῦν δὲ φίλως χὁρόῳτε καὶ εἰ δέκα πύργοι Ἀχαιῶν
ὑμείων προπάροιθε μαχοίατο νηλέϊ χαλκῷ.
Τὸν δἄρὑπόδρα ἰδὼν προσέφη πολύμητις Ὀδυσσεύς·
[4,300] afin que chacun, même malgré lui, fût forcé de se battre. Aux écuyers d'abord, il donnait ses ordres, recommandant de retenir les chevaux, de ne pas pousser en désordre dans la mêlée : «Qu'aucun de vous, confiant dans son adresse d'écuyer et sa mâle valeur, ne s'élance seul, en avant des autres, pour combattre les Troyens, ni ne revienne en arrière, car vous seriez, ainsi, plus faciles à rompre. Que le guerrier qui, ayant quitté son char, atteindra un char ennemi, frappe, en se fendant, avec sa lance : cela vaut beaucoup mieux. Ainsi les anciens renversaient villes et remparts, avec ces principes et ce courage en la poitrine. » Ainsi les exhortait ce vieillard, d'après sa longue expérience de la guerre. Sa vue réjouit le puissant Agamemnon, et il lui adressa ces mots ailés : « O vieillard, plût au ciel que, comme ton coeur en ta poitrine, tes genoux t'obéissent et que tes forces fussent fermes. Mais la vieillesse t'accable, égale pour tous. Que n'est-ce un autre homme qui la subit ! Que n'es-tu, toi, au nombre des jeunes gens ! » Nestor, l'écuyer de Gérénia, répondit : Atride, je voudrais bien être, moi aussi, comme quand je tuai le divin Ereuthalion; mais jamais les dieux ne donnent tout à la fois aux hommes. Si j'étais jeune alors, maintenant la vieillesse m'atteint. Pourtant, même ainsi, je serai au milieu des écuyers, et les animerai par mes conseils et mes paroles : tel est le privilège des vieillards. La lance, les jeunes gens la lanceront, eux qui, mieux que moi, portent les armes, et se fient à leur force ! » Il dit, et l'Atride passa, la joie au coeur. Il trouva le fils de Pétéos, Ménesthée, fouetteur de chevaux, debout; autour de lui, les Athéniens, habiles dans le cri de guerre. Tout près se tenait l'ingénieux Ulysse, à côté des Céphalléniens aux rangs difficiles à rompre, immobiles : leur troupe n'avait pas encore entendu le cri de guerre, tandis que, venant de s'ébranler, marchaient les phalanges des Troyens dompteurs de chevaux et des Achéens. Ils attendaient donc, immobiles, qu'un autre corps d'Achéens, allant contre les Troyens, s'élançât, et qu'on engageât la bataille. A leur vue, Agamemnon, roi de guerriers, les gourmanda, et leur adressa ces mots ailés : "O fils du roi Pétéos nourrisson de Zeus, et toi, maître en ruses funestes, âme cupide, pourquoi, blottis de peur, demeurer à l'écart et attendre les autres? C'est à vous pourtant qu'il convient d'être debout au premier rang, et de vous jeter au-devant de la bataille ardente : les premiers, en effet, je vous invite, tous deux, aux banquets que nous offrons aux Anciens, nous Achéens. Là, il vous plaît de manger des viandes rôties, de boire des coupes de vin doux comme le miel, tant que vous voulez; mais, maintenant, il vous plairait de voir fût-ce dix corps d'Achéens combattre en avant de vous avec le bronze impitoyable. » Le regardant en dessous, l'ingénieux Ulysse répondit :


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 8/12/2005