HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère,Iliade, chant IV

Vers 50-99

  Vers 50-99

[4,50] Τὸν δἠμείβετἔπειτα βοῶπις πότνια Ἥρη·
ἤτοι ἐμοὶ τρεῖς μὲν πολὺ φίλταταί εἰσι πόληες
Ἄργός τε Σπάρτη τε καὶ εὐρυάγυια Μυκήνη·
τὰς διαπέρσαι ὅτἄν τοι ἀπέχθωνται περὶ κῆρι·
τάων οὔ τοι ἐγὼ πρόσθἵσταμαι οὐδὲ μεγαίρω.
55 Εἴ περ γὰρ φθονέω τε καὶ οὐκ εἰῶ διαπέρσαι,
οὐκ ἀνύω φθονέουσἐπεὶ πολὺ φέρτερός ἐσσι.
Ἀλλὰ χρὴ καὶ ἐμὸν θέμεναι πόνον οὐκ ἀτέλεστον·
καὶ γὰρ ἐγὼ θεός εἰμι, γένος δέ μοι ἔνθεν ὅθεν σοί,
καί με πρεσβυτάτην τέκετο Κρόνος ἀγκυλομήτης,
60 ἀμφότερον γενεῇ τε καὶ οὕνεκα σὴ παράκοιτις
κέκλημαι, σὺ δὲ πᾶσι μετἀθανάτοισιν ἀνάσσεις.
Ἀλλἤτοι μὲν ταῦθὑποείξομεν ἀλλήλοισι,
σοὶ μὲν ἐγώ, σὺ δἐμοί· ἐπὶ δἕψονται θεοὶ ἄλλοι
ἀθάνατοι· σὺ δὲ θᾶσσον Ἀθηναίῃ ἐπιτεῖλαι
65 ἐλθεῖν ἐς Τρώων καὶ Ἀχαιῶν φύλοπιν αἰνήν,
πειρᾶν δὥς κε Τρῶες ὑπερκύδαντας Ἀχαιοὺς
ἄρξωσι πρότεροι ὑπὲρ ὅρκια δηλήσασθαι.
Ὣς ἔφατ᾽, οὐδἀπίθησε πατὴρ ἀνδρῶν τε θεῶν τε·
αὐτίκἈθηναίην ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
70 αἶψα μάλἐς στρατὸν ἐλθὲ μετὰ Τρῶας καὶ Ἀχαιούς,
πειρᾶν δὥς κε Τρῶες ὑπερκύδαντας Ἀχαιοὺς
ἄρξωσι πρότεροι ὑπὲρ ὅρκια δηλήσασθαι.
Ὣς εἰπὼν ὄτρυνε πάρος μεμαυῖαν Ἀθήνην,
βῆ δὲ κατΟὐλύμποιο καρήνων ἀΐξασα.
75 Οἷον δἀστέρα ἧκε Κρόνου πάϊς ἀγκυλομήτεω
ναύτῃσι τέρας ἠὲ στρατῷ εὐρέϊ λαῶν
λαμπρόν· τοῦ δέ τε πολλοὶ ἀπὸ σπινθῆρες ἵενται·
τῷ ἐϊκυῖἤϊξεν ἐπὶ χθόνα Παλλὰς Ἀθήνη,
κὰδ δἔθορἐς μέσσον· θάμβος δἔχεν εἰσορόωντας
80 Τρῶάς θἱπποδάμους καὶ ἐϋκνήμιδας Ἀχαιούς·
ὧδε δέ τις εἴπεσκεν ἰδὼν ἐς πλησίον ἄλλον·
αὖτις πόλεμός τε κακὸς καὶ φύλοπις αἰνὴ
ἔσσεται, φιλότητα μετἀμφοτέροισι τίθησι
Ζεύς, ὅς τἀνθρώπων ταμίης πολέμοιο τέτυκται.
85 Ὣς ἄρα τις εἴπεσκεν Ἀχαιῶν τε Τρώων τε.
δἀνδρὶ ἰκέλη Τρώων κατεδύσεθὅμιλον
Λαοδόκῳ Ἀντηνορίδῃ κρατερῷ αἰχμητῇ,
Πάνδαρον ἀντίθεον διζημένη εἴ που ἐφεύροι.
Εὗρε Λυκάονος υἱὸν ἀμύμονά τε κρατερόν τε
90 ἑσταότ᾽· ἀμφὶ δέ μιν κρατεραὶ στίχες ἀσπιστάων
λαῶν, οἵ οἱ ἕποντο ἀπΑἰσήποιο ῥοάων·
ἀγχοῦ δἱσταμένη ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
ῥά νύ μοί τι πίθοιο Λυκάονος υἱὲ δαΐφρον.
Τλαίης κεν Μενελάῳ ἐπιπροέμεν ταχὺν ἰόν,
95 πᾶσι δέ κε Τρώεσσι χάριν καὶ κῦδος ἄροιο,
ἐκ πάντων δὲ μάλιστα Ἀλεξάνδρῳ βασιλῆϊ.
Τοῦ κεν δὴ πάμπρωτα παρἀγλαὰ δῶρα φέροιο,
αἴ κεν ἴδῃ Μενέλαον ἀρήϊον Ἀτρέος υἱὸν
σῷ βέλεϊ δμηθέντα πυρῆς ἐπιβάντἀλεγεινῆς.
[4,50] La respectable Héra aux yeux de génisse répondit : « Trois villes me sont spécialement chères, Argos, Sparte, et Mycènes aux larges rues. Détruis-les, quand tu les haïras; je ne les protégerai pas, ni ne m'opposerai à leur perte, D'ailleurs, même si je refusais de te les laisser détruire, mon refus serait vain, car tu es beaucoup plus fort que moi. Mais il faut que mes peines, elles aussi, aboutissent; car moi aussi je suis une divinité, ma race est la même que la tienne; et je suis vénérable entre toutes les filles de Cronos à l'esprit retors, pour deux raisons : par ma naissance, et parce qu'on me nomme ton épouse, et que tu règnes sur tous les immortels. Cédons-nous donc sur ce point, moi à toi, et toi à moi, et les autres immortels nous suivront. Ordonne vite à Athénè d'aller, vers la mêlée terrible des Troyens et des Achéens, s'efforcer que les Troyens, devant les Achéens trop fiers de leur victoire, les premiers, violent leurs serments. » Elle dit, et, docile, le père des hommes et des dieux aussitôt à Athénè adressa ces mots ailés : " Sans retard va vers l'armée, parmi les Troyens et les Achéens, efforce-toi que les Troyens, devant les Achéens trop fiers de leur victoire, les premiers violent leurs serments." Par ces mots, il excita Athénè, déjà impatiente. Elle s'élança des têtes de l'Olympe, d'un bond. Telle qu'un bolide envoyé, par le fils de Cronos à l'esprit retors, comme un prodige, à des matelots ou à un vaste camp de troupes; il brille, et mille étincelles en jaillissent : telle Pallas Athénè bondit sur la terre et se rua au milieu des armées. Une admiration muette saisit les spectateurs, Troyens dompteurs de chevaux et Achéens aux beaux jambarts, et chacun répétait en regardant son voisin : "Certes, ou la guerre mauvaise et la mêlée funeste vont reprendre, ou l'amitié est établie entre les deux peuples par Zeus, qui est, pour les hommes, l'intendant de la guerre. » Ainsi répétait chacun des Achéens et des Troyens. La déesse, semblable à un guerrier, s'enfonça dans la foule des Troyens, sous les traits de Laodocos fils d'Anténor, robuste piquier, cherchant Pandaros rival des dieux, si elle pouvait le trouver. Elle trouva l'irréprochable et robuste fils de Lycaon debout, au milieu des rangs robustes des troupes armées de boucliers qui l'avaient suivi depuis les rives de l'Aisépos. Debout à ses côtés, elle lui dit ces mots ailés : «Voudrais-tu m'obéir, fils éclairé de Lycaon? Tu oserais, alors, sur Ménélas lancer une flèche rapide; et de tous les Troyens tu obtiendrais reconnaissance et gloire, et surtout du prince Alexandre. De lui tout d'abord tu recevrais des présents magnifiques, s'il voit le belliqueux Ménélas, fils d'Atrée, dompté par ta flèche, monter sur le triste bûcher.


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Dernière mise à jour : 8/12/2005