[2,20] Ὑδρώπων δύο φύσιες, ὧν ὁ μὲν ὑποσαρκίδιος,
ἐγχειρέων γίγνεσθαι ἄφυκτος, ὁ δὲ μετ´ ἐμφυσημάτων,
πολλῆς εὐτυχίης δεόμενος· μάλιστα δὲ ταλαιπωρίη, καὶ
πυρίη, καὶ ἐγκρατείη· ξηρὰ δὲ καὶ δριμέα ἐσθιέτω· οὕτω γὰρ
οὐρητικώτατος ἂν εἴη, καὶ ἰσχύοι μάλιστα. Ἢν δὲ
δύσπνοος ᾖ, καὶ ἡ ὥρη θερινὴ ἐοῦσα τύχῃ, καὶ ἡ
ἡλικίη ἀκμάζῃ, καὶ ῥώμη ᾖ, ἀπὸ τοῦ βραχίονος αἷμα
ἀφαιρέειν· εἶτα θερμοὺς ἄρτους ἐξ οἴνου μέλανος καὶ ἐλαίου
ἀποβάπτων ἐσθιέτω· καὶ ὡς ἐλάχιστα πίνων, ὡς πλεῖστα
πονεέτω, καὶ κρέα ὕεια σαρκώδεα ἐσθιέτω μετὰ ὄξους ἑφθὰ,
ὅκως πρὸς τοὺς προσάντεας περιπάτους ἀντέχῃ.
| [2,20] Il y a deux espèces d'hydropisie : l'une est l'anasarque;
quand elle attaque, il est impossible de s'en délivrer ; l'autre
est avec de l'emphysème, et il faut beaucoup de bonne
fortune pour en triompher. Cette dernière réclame l'exercice,
les fomentations, la modération dans le régime, il faut manger
des choses sèches et échauffantes; par ce régime l'urine
coulera le mieux, et le malade conservera le plus de force.
S'il a de l'oppression, si l'on est en été, s'il est à la fleur de
l'âge et s'il est robuste, il faut pratiquer une saignée du
bras, puis donner des pains chauds trempés dans du vin
rouge et de l'huile ; le malade boira le moins possible, s'exercera
le plus possible, mangera de la viande de porc bien en
chair, cuite avec du vinaigre, afin qu'il soit capable de soutenir
des promenades dans des chemins escarpés.
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