[2,21] Ὁκόσοι κοιλίας τὰς κάτω θερμὰς ἔχουσι, καὶ δριμέα τὰ
ὑποχωρήματα καὶ ἀνώμαλα διέρχεται ὑπὸ ξυντήξιος αὐτέοισιν,
ἢν μὲν δυνατοὶ ἔωσιν, ἐλλεβόρῳ ἀντισπάσαι· ἢν δὲ μὴ, ὁ χυλὸς
τῶν σητανίων πυρῶν παχὺς,
ψυχρὸς, καὶ τὸ φάκινον ἔτνος, καὶ ἄρτοι ἐγκρυφίαι, καὶ
ἰχθύες πυρέσσοντι μὲν ἑφθοὶ, ἀπυρέτῳ δὲ ἐόντι ὀπτοὶ, καὶ
οἶνος μέλας ἀπυρέτῳ· ἢν δὲ μὴ, ὕδωρ ἀπὸ μεσπίλων ἢ μύρτων
ἢ μήλων ἢ οὔων, ἢ φοινικοβαλάνων, ἢ οἰνάνθης ἀμπελικῆς.
Ἢν δὲ πυρετὸς μὴ ἔχῃ, καὶ στρόφοι ἔωσι, γάλα ὄνειον
θερμὸν ὀλίγον τὸ πρῶτον, ἔπειτα ἐκ προσαγωγῆς
πλεῖον, καὶ λίνου σπέρμα, καὶ πύρινα ἄλφιτα, καὶ τῶν
αἰγυπτίων κυάμων ἐξελὼν τὰ πικρὰ, καταλέσας, ἐπιπάσσων
πινέτω· καὶ ὠὰ ἡμιπαγέα ἐσθιέτω ὀπτὰ, καὶ
σεμίδαλιν, καὶ κέγχρον, καὶ χόνδρον ἑφθὸν ἐν γάλακτι,
ἑφθὰ ψυχρὰ ἐσθίειν, καὶ τὰ τούτοισιν ὅμοια καὶ ποτὰ
καὶ ἐδέσματα προσφερέσθω.
| [2,21] Chez les malades qui ont le ventre inférieur chaud, et
des selles âcres et irrégulières par un effet de colliquation, il
faut, s'ils sont en état de supporter l'hellébore blanc (veratrum
album, Lin.), procurer des évacuations par le haut avec
ce médicament; sinon, il faut leur donner, froide et épaisse,
une décoction de blé, de l'année ; de la bouillie de lentille;
du pain cuit sous la cendre; des poissons bouillis s'il y a de
la fièvre, rôtis s'il n'y en a pas, et du vin rouge en cas d'apyrexie ;
dans le cas contraire, de l'eau de nèfles, ou de baies
de myrtes, ou de pommes, ou de sorbes (sorbus domestica,
Lin.), ou de dattes, ou de fleurs de vignes. S'il n'y a point de
fièvre, et s'il y a des tranchées, on leur fait boire d'abord un
peu de lait d'ânesse chaud, dont on augmente progressivement
la quantité, et qu'on saupoudre de graine de lin, de farine
de froment et de fèves d'Égypte (nymphæa nelumbo)
moulues et débarrassées de leurs parties amères ; on fait manger
des oeufs demi durs frits, de la farine fine de froment, de
l'holcus sorghum (Lin.), du gruau cuit dans du lait ; ces substances
se prendront cuites et froides, et autres choses pareilles
tant en aliments qu'en boissons.
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