[1,7] Ὀδύνη δὲ πλευροῦ ἤν τε κατ´ ἀρχὰς γένηται, ἤν τε
ἐς ὕστερον, θερμάσμασι μὲν πρῶτον οὐκ ἀπὸ τρόπου
ἐστὶ χρησάμενον πειρηθῆναι διαλῦσαι τὴν ὀδύνην.
Θερμασμάτων δὲ κράτιστον μὲν ὕδωρ θερμὸν ἐν ἀσκῷ, ἢ ἐν
κύστει, ἢ ἐν χαλκῷ ἀγγείῳ, ἢ ἐν ὀστρακίνῳ· προϋποτιθέναι δὲ
χρὴ μαλθακόν τι πρὸς τὴν πλευρὴν, προσηνείης εἵνεκεν.
Ἀγαθὸν δὲ καὶ σπόγγος μαλθακὸς, μέγας, ἐξ ὕδατος θερμοῦ
ἐκπεπιεσμένος προστίθεσθαι· περιστέγειν τε ἄνω τὴν θάλψιν χρή·
πλείω τε γὰρ χρόνον διαρκέσει καὶ παραμενεῖ, καὶ ἅμα ὡς
μὴ ἡ ἀτμὶς πρὸς τὸ πνεῦμα τοῦ κάμνοντος προσφέρηται, ἢν ἄρα
μὴ δοκέῃ καὶ τοῦτο χρήσιμον πρός τι εἶναι· ἔστι γὰρ ὅτε δεῖ
πρός τι. Ἔτι δὲ καὶ κριθαὶ ἢ ὄροβοι· ἐν ὄξει κεκρημένῳ σμικρῷ ὀξύτερον,
ἢ ὡς ἄν τις πίοι, διέντα καὶ ἀναζέσαντα, ἐς
μαρσίππια καταῤῥάψαντα προστιθέναι· καὶ πίτυρα τὸν
αὐτὸν τρόπον. Πυρίη δὲ ξηρὴ, ἅλες, κέγχροι πεφρυγμένοι ἐν
εἰρινέοισι μαρσιππίοισιν ἐπιτηδειότατοι· καὶ γὰρ κοῦφον καὶ
προσηνὲς ὁ κέγχρος· λύει δὲ μάλθαξις ἡ τοιήδε καὶ τὰς
πρὸς κληῗδα περαιούσας ἀλγηδόνας. Τομὴ μέντοι γε οὐχ
ὁμοίως λύει ὀδύνην, ἢν μὴ πρὸς τὴν κληῗδα περαίνῃ ἡ
ὀδύνη. Ἢν δὲ μὴ λύηται πρὸς τὰ θερμάσματα ὁ πόνος, οὐ χρὴ
πολὺν χρόνον θερμαίνειν· καὶ γὰρ ξηραντικὸν τοῦ πλεύμονος
τοῦτό ἐστι, καὶ ἐμπυητικόν· ἀλλ´ ἢν μὲν σημαίνῃ
ἡ ὀδύνη ἐς τὴν κληῗδα ἢ ἐς τὸν βραχίονα βάρος ἢ περὶ
μαζὸν ἢ ὑπὲρ τῶν φρενῶν, τάμνειν χρὴ τὴν ἐν τῷ ἀγκῶνι φλέβα
τὴν ἔσω, καὶ μὴ ὀκνέειν συχνὸν ἀφαιρέειν τὸ
αἷμα ἕως ἂν ἐρυθρότερον πολλῷ ῥυῇ, ἀντὶ καθαροῦ τε καὶ ἐρυθροῦ
πελιόν· ἀμφότερα γὰρ γίγνεται. Ἢν δὲ ὑπὸ τὰς
φρένας ᾖ τὸ ἄλγημα, ἐς δὲ τὴν κληῗδα μὴ σημαίνῃ,
μαλθάσσειν δεῖ τὴν κοιλίην, ἢ μέλανι ἐλλεβόρῳ ἢ πεπλίῳ, μέλανι
μὲν δαῦκον ἢ σέσελι ἢ κύμινον ἢ ἄννησον ἢ ἄλλο τι τῶν εὐωδέων
μίσγοντα, πεπλίῳ δὲ ὀπὸν σιλφίου· ἀτὰρ καὶ μισγόμενα ἀλλήλοισιν
ὁμοιότροπα ταῦτά ἐστιν.
Ἄγει δὲ μέλας μὲν καλλίω καὶ κρισιμώτερα πεπλίου, πέπλιον
δὲ μέλανος μᾶλλον φυσέων καταῤῥηκτικόν ἐστιν· ἄμφω
δὲ ταῦτα ὀδύνην παύει· παύει δὲ καὶ ἄλλα πολλὰ τῶν ὑπηλάτων·
κράτιστα δὲ ταῦτα ὧν ἐγὼ οἶδα ἐστίν. Ἐπεὶ καὶ τὰ ἐν τοῖσι ῥοφήμασι
διδόμενα ὑπήλατα ἀρήγει, ὁκόσα μὴ ἄγαν ἐστὶν ἀηδέα ἢ διὰ
πικρότητα ἢ δι´ ἄλλην τινὰ ἀηδίην, ἢ διὰ πλῆθος
ἢ χροιὴν ἢ ὑποψίην τινά. Τῆς μὲν πτισάνης, ὁκόταν πίη
τὸ φάρμακον, ἐπιῤῥοφῇν αὐτίκα χρὴ διδόναι μηδὲν ἔλασσον
ἀξίως λόγου ἢ ὁκόσον εἴθιστο· ἐπεὶ καὶ κατὰ λόγον ἐστὶ
μεσηγὺ τῆς καθάρσιος μὴ διδόναι ῥοφῇν· ὁκόταν δὲ λήξῃ ἡ κάθαρσις,
τότε ἔλασσον ῥοφεέτω ἢ ὁκόσον εἴθιστο·
μετὰ δὲ τοῦτο, ἀναγέτω αἰεὶ ἐπὶ τὸ πλεῖον, ἢν ἥ τε ὀδύνη
πεπαυμένη ᾖ, καὶ μηδὲν ἄλλο ἐναντιῶται. Ωὑτὸς δέ μοι
λόγος ἐστὶ, καὶ ἢν χυλῷ πτισάνης δέῃ χρέεσθαι (φημὶ
γὰρ ἄμεινον εἶναι αὐτίκα ἄρξασθαι ῥοφῇν τὸ ἐπίπαν μᾶλλον, ἢ
προκενεαγγήσαντα ἄρξασθαι τοῦ ῥοφήματος, ἢ τριταῖον,
ἢ τεταρταῖον, ἢ πεμπταῖον, ἢ ἑκταῖον, ἢ ἑβδομαῖον, ἤν γε μὴ
προκριθῇ ἡ νοῦσος ἐν τουτέῳ τῷ χρόνῳ)· αἱ δὲ προπαρασκευαὶ
καὶ ἐπὶ τουτέοισι παραπλήσιοι ποιητέαι, ὁκοῖαι εἴρηνται.
| [1,7] 7. Dans la douleur de côté, soit qu'elle survienne dès le
début, soit qu'elle survienne plus tard, il n'est pas hors de
propos d'user d'abord des fomentations pour essayer de la
dissiper. Des fomentations, la plus puissante est l'eau chaude
renfermée dans une outre, ou dans une vessie, ou dans un
vase d'airain, ou dans un vase de terre cuite. Il faut interposer
quelque corps mou, afin que le contact n'en soit pas douloureux.
Il est bon aussi d'appliquer une grosse éponge molle
que l'on trempe dans l'eau chaude et que l'on exprime ; on
recouvrira d'un linge la fomentation ; de cette façon, la chaleur
s'en maintiendra plus longtemps, et la vapeur n'en ira
pas dans la respiration du malade, à moins que cette inspiration
de vapeur chaude n'ait quelque utilité, car il est des cas où elle
en a. On peut encore prendre de l'orge ou de l'ers pilé, qu'on
délaiera dans une eau vinaigrée, un peu plus acide qu'il ne faudrait
pour qu'on la bût; on fera bouillir ce mélange, on le coudra
dans un sac et on l'appliquera sur le côté ; on se servirait
du son de la même manière. Quant aux embrocations sèches, ce
qui convient le mieux c'est du sel ou du sorgho torréfié ("holcus
sorghum", Lin.), que l'on met dans des sachets de laine. Le sorgho,
en effet, est atténuant et adoucissant; une semblable embrocation
résout les douleurs, même celles qui s'étendent à la
clavicule, tandis que la phlébotomie n'est pas aussi efficace, à
moins que le point douloureux ne soit vers les clavicules. Mais,
si les applications chaudes n'emportent pas la douleur, il ne faut
pas y insister longtemps, car elles ont pour effet de dessécher le
poumon et de favoriser la suppuration. La douleur se déclarant
vers la clavicule, ou une pesanteur se faisant sentir dans le bras,
ou autour de la mamelle, ou au-dessus du diaphragme, il importe
d'ouvrir la veine interne au pli du coude, et de ne pas hésiter
à tirer une grande quantité de sang, jusqu'à ce que ce liquide
coule beaucoup plus rouge, ou qu'au lieu d'être vif et rouge,
il prenne une coloration foncée, car ces deux choses arrivent.
La douleur étant, au contraire, bornée aux régions
sous-diaphragmatiques, et ne se déclarant pas vers la clavicule, il faut
procurer des évacuations alvines, ou avec l'hellébore noir
(helleborus orientalis, Linn.; helleborus officinalis, Salisb.), ou avec
l'euphorbe (euphorbia peplus, Linn .) ; il faut associer : à
l'hellébore noir, le daucus de Crète (athamanta cretensis, Linn.),
le séseli de Crète (tordylium officinale, Linn.), le cumin
(cuminum cymilum, Linn.), l'anis (pimpinella anisum, Linn.),
ou quelque autre des plantes odorantes ; à l'euphorbe, le suc
d'assa-foetida ; car ces substances mêlées ensemble ont des
conformités respectives. L'hellébore noir produit des évacuations
meilleures, et plus favorables aux crises que l'euphorbe;
cette dernière, à son tour, est plus propre à provoquer l'expulsion
des gaz ; toutefois, ces deux médicaments calment
la douleur; au reste, plusieurs autres purgatifs jouissent de
la même propriété ; mais les deux que je viens de nommer,
sont les plus efficaces de tous ceux que je connais. Remarquons
encore que l'on peut incorporer les purgatifs dans la
décoction d'orge non passée ; mais, pour les employer ainsi,
il faut qu'ils ne soient pas trop repoussants, ou par l'amertume,
ou par quelque autre mauvais goût, ou par leur quantité,
ou par leur couleur, en un mot, par une qualité quelconque
suspecte au malade. Immédiatement après que la
purgation est prise, on donnera de la décoction d'orge non
passée, presque en aussi grande quantité que d'ordinaire;
mais il est convenable d'en suspendre l'usage pendant que
le purgatif opère ; puis, quand l'effet a cessé de s'en faire sentir,
le malade prendra une dose de la décoction, moindre
que d'habitude ; après cela, il faut augmenter progressivement
la quantité de la décoction, si la douleur a cessé et si rien
autre ne la contre-indique. J'applique le même raisonnement
(car je pose en principe général qu'il vaut mieux donner de
prime abord une décoction, passée ou non passée, que, mettant
le malade à une abstinence rigoureuse, commencer l'usage
de la décoction le troisième jour, ou le quatrième, ou le
cinquième, ou le sixième, ou le septième, à moins toutefois
que la crise de la maladie ne soit arrivée auparavant), j'applique,
dis-je, le mème raisonnement aux cas où convient la
décoction d'orge passée; ici aussi il faut employer ces moyens
préparatoires, saignée ou purgation, dont j'ai parlé.
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