HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HIPPOCRATE de Cos, Des airs, des eaux et des lieux

Chapitre 5

  Chapitre 5

[5] Ὁκόσαι δὲ κέονται πρὸς τὰ πνεύματα τὰ μεταξὺ τῶν θερινῶν ἀνατολέων τοῦ ἡλίου καὶ τῶν χειμερινῶν, καὶ ὁκόσαι τὸ ἐναντίον τουτέων, ὧδε ἔχει περὶ αὐτέων. Ὁκόσαι μὲν πρὸς τὰς ἀνατολὰς τοῦ ἡλίου κέονται, ταύτας εἰκὸς εἶναι ὑγιεινοτέρας τῶν πρὸς τὰς ἄρκτους ἐστραμμένων, καὶ τῶν πρὸς τὰ θερμὰ, ἢν καὶ στάδιον τὸ μεταξὺ . Πρότερον μὲν γὰρ μετριώτερον ἔχει τὸ θερμὸν καὶ τὸ ψυχρόν. Ἔπειτα τὰ ὕδατα ὁκόσα πρὸς τὰς τοῦ ἡλίου ἀνατολάς ἐστι, ταῦτα λαμπρά τε εἶναι ἀνάγκη καὶ εὐώδεα καὶ μαλακὰ καὶ ἐρατεινὰ ἐγγίγνεσθαι ἐν ταύτῃ τῇ πόλει. γὰρ ἥλιος κωλύει ἀνίσχων καὶ καταλάμπων· τὸ γὰρ ἑωθινὸν ἑκάστοτε αὐτὸς ἠὴρ ἐπέχει ὡς ἐπὶ τὸ πουλύ. Τά τε εἴδεα τῶν ἀνθρώπων εὔχροά τε καὶ ἀνθηρὰ ἐστὶ μᾶλλον, ἢν μή τις νοῦσος κωλύῃ. Λαμπρόφωνοί τε οἱ ἄνθρωποι, ὀργήν τε καὶ ξύνεσιν βελτίους εἰσὶ τῶν πρὸς βορέην, ᾗπερ καὶ τὰ ἄλλα τὰ ἐμφυόμενα ἀμείνω ἐστίν. Ἔοικέ τε μάλιστα οὕτω κειμένη πόλις ἦρι κατὰ τὴν μετριότητα τοῦ θερμοῦ καὶ τοῦ ψυχροῦ· τά τε νοσεύματα ἐλάσσω μὲν γίγνεται καὶ ἀσθενέστερα, ἔοικε δὲ τοῖσιν ἐν τῇσι πόλεσι γιγνομένοισι νοσεύμασι, τῇσι πρὸς τὰ θερμὰ τὰ πνεύματα ἐστραμμένῃσιν. Αἵ τε γυναῖκες αὐτόθι ἀρικύμονές εἰσι σφόδρα, καὶ τίκτουσι ῥηϊδίως. Περὶ μὲν τουτέων ὧδε ἔχει. [5] Quant aux villes ouvertes aux vents qui soufflent entre le lever d'été du soleil et celui d'hiver, et à celles qui ont une exposition contraire, voici ce qui en est : les villes exposées au levant sont naturellement plus salubres que celles qui sont tournées du côté du nord ou du midi, quand il n'y aurait entre elles qu'un stade de distance (94 toises et demie). D'abord la chaleur et le froid y sont plus modérés ; ensuite les eaux dont la source regarde l'orient sont nécessairement limpides, de bonne odeur, molles et agréables, car le soleil à son lever dissipe {les vapeurs} en les pénétrant de ses rayons. En effet, dans la matinée, des vapeurs sont ordinairement suspendues sur les eaux. Les hommes ont une coloration plus vermeille et plus fleurie, à moins que quelque maladie ne s'y oppose. Leur voix est claire, ils ont un meilleur caractère, un esprit plus pénétrant que les habitants du nord ; de même toutes les autres productions naturelles sont meilleures. Une ville dans une telle position offre l'image du printemps, parce que le chaud et le froid y sont tempérés. Les maladies y sont moins fréquentes et moins fortes qu'ailleurs, mais elles ressemblent à celles qui règnent dans les villes exposées aux vents chauds. Les femmes y sont extrêmement fécondes et accouchent facilement. Il en est ainsi de ces localités.


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Dernière mise à jour : 9/03/2007