HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HIPPOCRATE de Cos, Des airs, des eaux et des lieux

Chapitre 6

  Chapitre 6

[6] Ὁκόσαι δὲ πρὸς τὰς δύσιας κέονται, καὶ αὐτέῃσίν ἐστι σκέπη τῶν πνευμάτων τῶν ἀπὸ τῆς ἠοῦς πνεόντων, τά τε θερμὰ πνεύματα παραῤῥέει καὶ τὰ ψυχρὰ ἀπὸ τῶν ἄρκτων, ἀνάγκη ταύτας τὰς πόλιας θέσιν κέεσθαι νοσερωτάτην· πρῶτον μὲν γὰρ τὰ ὕδατα οὐ λαμπρά· αἴτιον δὲ, ὅτι ἠὴρ τὸ ἑωθινὸν κατέχει ὡς ἐπὶ τὸ πουλὺ, ὅστις τῷ ὕδατι ἐγκαταμιγνύμενος τὸ λαμπρὸν ἀφανίζει· γὰρ ἥλιος πρὶν ἄνω ἀρθῆναι οὐκ ἐπιλάμπει. Τοῦ δὲ θέρεος, ἕωθεν μὲν αὖραι ψυχραὶ πνέουσι, καὶ δρόσοι πίπτουσιν· τὸ δὲ λοιπὸν ἥλιος ἐγκαταδύνων ὥστε μάλιστα διέψει τοὺς ἀνθρώπους, διὸ καὶ ἀχρόους τε εἰκὸς εἶναι καὶ ἀῤῥώστους, τῶν τε νοσευμάτων πάντων μετέχειν μέρος τῶν προειρημένων· οὐδὲν αὐτέοισιν ἀποκέκριται. Βαρυφώνους τε εἰκὸς εἶναι καὶ βραγχώδεας διὰ τὸν ἠέρα, ὅτι ἀκάθαρτος ὡς ἐπὶ τὸ πουλὺ αὐτόθι γίγνεται καὶ νοσώδης· οὔτε γὰρ ὑπὸ τῶν βορείων ἐκκρίνεται σφόδρα· οὐ γὰρ προσέχουσι τὰ πνεύματα· τε προσέχουσιν αὐτέοισι καὶ προσκέονται, ὑδατεινότατά ἐστιν· ἐπεὶ τοιαῦτα τὰ ἐπὶ τῆς ἑσπέρης πνεύματα· ἔοικέ τε μετοπώρῳ μάλιστα θέσις τοιαύτη τῆς πόλιος κατὰ τὰς τῆς ἡμέρης μεταβολὰς, ὅτι πουλὺ τὸ μέσον γίγνεται τοῦ τε ἑωθινοῦ καὶ τοῦ πρὸς τὴν δείλην. Περὶ μὲν πνευμάτων, τέ ἐστιν ἐπιτήδεια καὶ ἀνεπιτήδεια, ὧδε ἔχει. [6] Les villes tournées vers le couchant, abritées contre les vents de l'orient et sur lesquelles les vents du nord et du midi ne font que glisser, sont dans une exposition nécessairement très insalubre ; car premièrement, les eaux ne sont point limpides, parce que le brouillard, qui le plus souvent occupe l'atmosphère dans la matinée, se mêle avec elles et en altère la limpidité ; en effet, le soleil n'éclaire pas ces régions avant d'être déjà fort élevé. En second lieu, il y souffle pendant les matinées d'été des brises fraîches, il y tombe des rosées, et le reste de la journée le soleil, en s'avançant vers l'occident, brûle considérablement les habitants : d'où il résulte évidemment qu'ils sont décolorés et faibles de complexion, et qu'ils participent à toutes les maladies dont il a été parlé, sans qu'aucune leur soit exclusivement affectée. Ils ont la voix grave et rauque à cause de l'air qui est ordinairement impur et malfaisant. Les vents du nord ne le corrigent guère, parce qu'ils séjournent peu dans ces contrées, et ceux qui y soufflent habituellement sont très humides, car tels sont les vents du couchant. Dans une telle position, une ville offre l'image de l'automne, par les alternatives {de chaud et de froid qui se font sentir} dans la même journée, d'où résulte une grande différence entre le soir et le matin. Voilà ce qui concerne les vents salubres et ceux qui ne le sont pas.


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Dernière mise à jour : 9/03/2007