HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HIPPOCRATE de Cos, Des airs, des eaux et des lieux

Chapitre 4

  Chapitre 4

[4] Ὁκόσαι δ' ἀντικέονται τουτέων πρὸς τὰ πνεύματα τὰ ψυχρὰ, μεταξὺ τῶν δυσμέων τῶν θερινῶν τοῦ ἡλίου καὶ τῆς ἀνατολῆς τῆς θερινῆς, καὶ αὐτέῃσι ταῦτα τὰ πνεύματα ἐπιχώριά ἐστιν, τοῦ δὲ νότου καὶ τῶν θερμῶν πνευμάτων σκέπη, ὧδε ἔχει περὶ τῶν πολίων τουτέων. Πρῶτον μὲν τὰ ὕδατα σκληρά τε καὶ ψυχρὰ ὡς ἐπὶ τὸ πλῆθος ἐγγίγνεται. Τοὺς δὲ ἀνθρώπους ἐντόνους τε καὶ σκελιφροὺς ἀνάγκη εἶναι, τούς τε πλείους τὰς κοιλίας ἀτεράμνους ἔχειν καὶ σκληρὰς τὰς κάτω, τὰς δὲ ἄνω εὐροωτέρας· χολώδεάς τε μᾶλλον φλεγματίας εἶναι. Τὰς δὲ κεφαλὰς ὑγιηρὰς ἔχουσι καὶ σκληράς· ῥηγματίαι τε εἰσὶν ἐπὶ τὸ πλῆθος. Νοσεύματα δὲ αὐτέοισιν ἐπιδημέει ταῦτα, πλευρίτιδές τε πολλαὶ, αἵ τε ὀξεῖαι νομιζόμεναι νοῦσοι. Ἀνάγκη δὲ ὧδε ἔχειν, ὁκόταν κοιλίαι σκληραὶ ἔωσιν· ἔμπυοί τε πολλοὶ γίγνονται ἀπὸ πάσης προφάσιος· τουτέου δὲ αἴτιόν ἐστι τοῦ σώματος ἔντασις, καὶ σκληρότης τῆς κοιλίης· γὰρ ξηρότης ῥηγματίας ποιέει εἶναι, καὶ τοῦ ὕδατος ψυχρότης. Ἐδωδοὺς δὲ ἀνάγκη τὰς τοιαύτας φύσιας εἶναι, καὶ οὐ πολυπότας· οὐ γὰρ οἷόν τε ἅμα πολυβόρους τε εἶναι καὶ πολυπότας· ὀφθαλμίας τε γίγνεσθαι μὲν διὰ χρόνου, γίγνεσθαι δὲ σκληρὰς καὶ ἰσχυρὰς, καὶ εὐθέως ῥήγνυσθαι τὰ ὄμματα· αἱμοῤῥοίας δὲ ἐκ τῶν ῥινέων τοῖσι νεωτέροισι τριήκοντα ἐτέων γίγνεσθαι ἰσχυρὰς τοῦ θέρεος· τά τε ἱερὰ νοσεύματα καλεύμενα, ὀλίγα μὲν ταῦτα, ἰσχυρὰ δέ. Μακροβίους δὲ τοὺς ἀνθρώπους τουτέους μᾶλλον εἰκὸς εἶναι ἑτέρων· τά τε ἕλκεα οὐ φλεγματώδεα ἐγγίγνεσθαι, οὐδὲ ἀγριοῦσθαι· τά τε ἤθεα ἀγριώτερα ἡμερώτερα. Τοῖσι μὲν ἀνδράσι ταῦτα τὰ νουσήματα ἐπιχώριά ἐστιν· καὶ χωρὶς, ἤν τι πάγκοινον κατάσχῃ ἐκ μεταβολῆς τῶν ὡρέων· τῇσι δὲ γυναιξὶ, πρῶτον μὲν στρυφναὶ πολλαὶ γίγνονται διὰ τὰ ὕδατα ἐόντα σκληρά τε καὶ ἀτέραμνα καὶ ψυχρά· αἱ γὰρ καθάρσιες οὐκ ἐπιγίγνονται τῶν ἐπιμηνίων ἐπιτήδειαι, ἀλλὰ ὀλίγαι καὶ πονηραί. Ἔπειτα τίκτουσι χαλεπῶς· ἐκτιτρώσκουσί τε οὐ σφόδρα. Ὁκόταν δὲ τέκωσι, τὰ παιδία ἀδύνατοι τρέφειν εἰσίν· τὸ γὰρ γάλα ἀποσβέννυται ἀπὸ τῶν ὑδάτων τῆς σκληρότητος καὶ ἀτεραμνίης· φθίσιές τε γίγνονται συχναὶ ἀπὸ τῶν τοκετῶν· ὑπὸ γὰρ βίης ῥήγματα ἴσχουσι καὶ σπάσματα. Τοῖσι δὲ παιδίοισιν ὕδρωπες ἐγγίγνονται ἐν τοῖσιν ὄρχεσιν, ἕως σμικρὰ · ἔπειτα, προϊούσης τῆς ἡλικίης, ἀφανίζονται· ἡβῶσί τε ὀψὲ ἐν ταύτῃ τῇ πόλει. Περὶ μὲν οὖν τῶν θερμῶν πνευμάτων καὶ τῶν ψυχρῶν καὶ τῶν πολίων τουτέων ὧδε ἔχει ὡς προείρηται. [4] Quant aux villes exposées, au contraire, aux vents froids (ceux qui soufflent entre le coucher d'été du soleil et le lever d'été), qui les reçoivent habituellement et qui sont à l'abri du Notus et des {autres} vents chauds, voici ce qui en est : d'abord les eaux y sont généralement dures et froides. Les hommes sont nécessairement nerveux et secs ; la plupart ont les cavités inférieures sèches et réfractaires ; les supérieures, au contraire, plus faciles à émouvoir. Ils sont plutôt bilieux que phlegmatiques ; ils ont la tête saine et sèche, et sont en général sujets aux ruptures internes. Les maladies qui règnent dans ces localités sont les pleurésies en grand nombre, et toutes les maladies réputées aiguës. Il doit nécessairement en être ainsi quand les cavités sont sèches. Beaucoup deviennent empyématiques sans cause apparente ; mais la véritable, c'est la rigidité du corps et la sécheresse de la cavité {pectorale}, car la sécheresse et l'usage de l'eau froide {par qualité} expose aux ruptures internes. Nécessairement, les hommes d'une telle constitution mangent beaucoup et boivent peu (car on ne saurait être à la fois grand buveur et grand mangeur) ; les ophtalmies sont rares chez eux, mais il en survient de sèches et violentes qui opèrent promptement la fonte de l'oeil. Chez les sujets au-dessus de trente ans, il arrive pendant l'été de violentes hémorragies nasales. Les maladies qu'on appelle sacrées sont rares, mais violentes. Il est naturel que ces hommes vivent plus longtemps que les autres ; que leurs plaies ne deviennent ni phlegmatiques, ni rebelles ; que leurs moeurs soient plus sauvages que douces. Telles sont pour les hommes les maladies endémiques, et s'il règne en outre quelque maladie générale dépendante de la révolution des saisons {ils y participent}. Quant aux femmes, d'abord il y en a beaucoup de stériles, parce que les eaux sont crues, réfractaires et froides ; leurs purgations menstruelles ne sont pas convenables, elles sont peu abondantes et de mauvaise qualité ; en second lieu, leurs accouchements sont laborieux, mais elles avortent rarement. Lorsqu'elles sont accouchées, elles ne peuvent nourrir leurs enfants, parce que leur lait est tari par la dureté et la crudité des eaux. Chez elles, les phtisies sont très fréquentes à la suite des couches ; car les efforts {de l'accouchement} produisent des tiraillements et des déchirures {internes}. Les enfants, tant qu'ils sont petits, sont sujets aux hydropisies (infiltrations séreuses) du scrotum ; mais elles se dissipent à mesure qu'ils avancent en âge. La puberté est tardive dans une telle ville. Voilà, comme je viens de le montrer, ce qui concerne les vents chauds, les vents froids, et les villes qui y sont exposées.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 9/03/2007