HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hésiode, Les travaux et les jours

Vers 400-449

  Vers 400-449

[400] ζητεύῃς βίοτον κατὰ γείτονας, οἳ δ' ἀμελῶσιν.
δὶς μὲν γὰρ καὶ τρὶς τάχα τεύξεαι· ἢν δ' ἔτι λυπῇς,
χρῆμα μὲν οὐ πρήξεις, σὺ δ' ἐτώσια πόλλ' ἀγορεύσεις·
ἀχρεῖος δ' ἔσται ἐπέων νομός. ἀλλά σ' ἄνωγα
φράζεσθαι χρειῶν τε λύσιν λιμοῦ τ' ἀλεωρήν.
405 Οἶκον μὲν πρώτιστα γυναῖκά τε βοῦν τ' ἀροτῆρα,
{κτητήν, οὐ γαμετήν, ἥτις καὶ βουσὶν ἕποιτο,}
χρήματα δ' ἐν οἴκῳ πάντ' ἄρμενα ποιήσασθαι,
μὴ σὺ μὲν αἰτῇς ἄλλον, δ' ἀρνῆται, σὺ δὲ τητᾷ,
δ' ὥρη παραμείϐηται, μινύθῃ δὲ τὸ ἔργον.
410 μηδ' ἀναϐάλλεσθαι ἔς τ' αὔριον ἔς τε ἔνηφιν·
οὐ γὰρ ἐτωσιοεργὸς ἀνὴρ πίμπλησι καλιὴν
οὐδ' ἀναϐαλλόμενος· μελέτη δὲ τὸ ἔργον ὀφέλλει·
αἰεὶ δ' ἀμϐολιεργὸς ἀνὴρ ἄτῃσι παλαίει.
Ἦμος δὴ λήγει μένος ὀξέος ἠελίοιο
415 καύματος ἰδαλίμου, μετοπωρινὸν ὀμϐρήσαντος
Ζηνὸς ἐρισθενέος, μετὰ δὲ τρέπεται βρότεος χρὼς
πολλὸν ἐλαφρότερος· δὴ γὰρ τότε Σείριος ἀστὴρ
βαιὸν ὑπὲρ κεφαλῆς κηριτρεφέων ἀνθρώπων
ἔρχεται ἠμάτιος, πλεῖον δέ τε νυκτὸς ἐπαυρεῖ·
420 τῆμος ἀδηκτοτάτη πέλεται τμηθεῖσα σιδήρῳ
ὕλη, φύλλα δ' ἔραζε χέει, πτόρθοιό τε λήγει·
τῆμος ἄρ' ὑλοτομεῖν μεμνημένος ὥρια ἔργα.
ὄλμον μὲν τριπόδην τάμνειν, ὕπερον δὲ τρίπηχυν,
ἄξονα δ' ἑπταπόδην· μάλα γάρ νύ τοι ἄρμενον οὕτω·
425 εἰ δέ κεν ὀκταπόδην, ἀπὸ καὶ σφῦράν κε τάμοιο.
τρισπίθαμον δ' ἄψιν τάμνειν δεκαδώρῳ ἀμάξῃ.
πόλλ' ἐπικαμπύλα κᾶλα· φέρειν δὲ γύην, ὅτ' ἂν εὕρῃς,
ἐς οἶκον, κατ' ὄρος διζήμενος κατ' ἄρουραν,
πρίνινον· ὃς γὰρ βουσὶν ἀροῦν ὀχυρώτατός ἐστιν,
430 εὖτ' ἂν Ἀθηναίης δμῷος ἐν ἐλύματι πήξας
γόμφοισιν πελάσας προσαρήρεται ἱστοϐοῆι.
δοιὰ δὲ θέσθαι ἄροτρα, ποησάμενος κατὰ οἶκον,
αὐτόγυον καὶ πηκτόν, ἐπεὶ πολὺ λώιον οὕτω·
εἴ χ' ἕτερον ἄξαις, ἕτερόν κ' ἐπὶ βουσὶ βάλοιο.
435 δάφνης δ' πτελέης ἀκιώτατοι ἱστοϐοῆες,
δρυὸς ἔλυμα, γύης πρίνου· βόε δ' ἐνναετήρω
ἄρσενε κεκτῆσθαι, τῶν γὰρ σθένος οὐκ ἀλαπαδνόν,
ϐης μέτρον ἔχοντε· τὼ ἐργάζεσθαι ἀρίστω.
οὐκ ἂν τώ γ' ἐρίσαντε ἐν αὔλακι κὰμ μὲν ἄροτρον
440 ἄξειαν, τὸ δὲ ἔργον ἐτώσιον αὖθι λίποιεν.
τοῖς δ' ἅμα τεσσαρακονταετὴς αἰζηὸς ἕποιτο
ἄρτον δειπνήσας τετράτρυφον, ὀκτάϐλωμον,
ὃς ἔργου μελετῶν ἰθεῖάν κ' αὔλακ' ἐλαύνοι,
μηκέτι παπταίνων μεθ' ὁμήλικας, ἀλλ' ἐπὶ ἔργῳ
445 θυμὸν ἔχων· τοῦ δ' οὔτι νεώτερος ἄλλος ἀμείνων
σπέρματα δάσσασθαι καὶ ἐπισπορίην ἀλέασθαι.
κουρότερος γὰρ ἀνὴρ μεθ' ὁμήλικας ἐπτοίηται.
Φράζεσθαι δ', εὖτ' ἂν γεράνου φωνὴν ἐπακούσῃς
ὑψόθεν ἐκ νεφέων ἐνιαύσια κεκληγυίης·
[400] et d'implorer des voisins qui te mépriseront : ils te donneront deux et trois fois, mais si tu les importunes encore, tu n'obtiendras plus rien et tu perdras ton temps en paroles ; tes longs discours, seront inutiles. Je te conseille plutôt de payer tes dettes et d'éviter la famine. 405 Procure-toi d'abord une maison, un boeuf laboureur et une esclave non mariée qui suivra tes troupeaux ; rassemble chez toi tous les instruments nécessaires à l'agriculture pour ne pas en demander aux autres et ne pas en manquer si tu éprouvais un refus : alors tu verrais le temps s'écouler et l'ouvrage en souffrirait. Ne remets pas tes travaux au lendemain ni au surlendemain : l'homme qui reste oisif ou qui diffère d'agir ne remplit pas ses granges. L'activité double la richesse. Celui qui temporise lutte toujours avec le besoin. 414 Lorsque le soleil ne darde plus les rayons de sa brûlante chaleur, lorsque, pendant l'automne, les pluies du grand Jupiter rendent le corps humain plus souple et plus léger (car alors l'astre du Sirius roule moins longtemps pendant le jour sur la tête des malheureux mortels et prolonge davantage sa course nocturne), lorsque les arbres coupés par le fer sont moins exposés à la carie, quand leurs feuillages tombent et leur sève s'arrête, songe que c'est le temps d'abattre les bois nécessaires à tes travaux. Façonne un mortier de trois pieds, un pilon de trois coudées et un essieu de sept pieds : telle est la mesure la plus convenable ; taille ensuite un maillet de huit pieds et arrondis une jante de trois palmes pour un char qui en aura dix ; prépare beaucoup d'autres morceaux de bois recourbés. Lorsque, en parcourant la montagne ou la plaine, tu auras trouvé un manche de yeuse, apporte-le dans ta maison, c'est l'instrument le plus solide pour servir au labourage ; qu'un élève de Pallas, l'attachant avec des clous, le fixe au dental et l'adapte au timon. 432 Alors construis dans ta demeure deux charrues, l'une d'une seule pièce, l'autre de bois d'assemblage ; rien n'est plus utile, puisque si tu brises l'une, tu pourras atteler tes boeufs à l'autre : c'est le laurier ou l'orme qui forme les timons les plus forts ; que le dental soit de chêne et le manche de yeuse. Achète deux boeufs de neuf ans ; à cet âge leur vigueur est infatigable ; parvenus au terme de la jeunesse, ils sont encore propres aux travaux : tu ne craindras point qu'en se disputant ils ne brisent la charrue au milieu d'un sillon et ne laissent l'ouvrage imparfait. Qu'un homme de quarante ans les accompagne, après avoir mangé en huit bouchées un pain divisé en quatre parties ; tout entier au labour, il tracera des sillons toujours droits, ne détournera point ses yeux sur ses camarades et tiendra son esprit constamment appliqué à sa tâche : un plus jeune laboureur ne saurait ni répandre la semence avec mesure, ni éviter de la répandre deux fois, car un jeune homme est toujours impatient de rejoindre ses compagnons. 448 Observe chaque année le temps où tu entendras les cris de la grue retentir du haut des nuages;


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Dernière mise à jour : 25/06/2009