[22] κβʹ. Τῶν δὲ κυνῶν μὴ ἐσθιόντων καὶ ὑλακτούντων δειπνοῦντας καθάπερ
εἰώθεσαν λέγει πρὸς τὸν Γλαῦκον Ὅμηρος
τὰ ἔπεα τάδε·
Γλαῦκε πέπων, ἐπιών τοι ἔπος τι ἐνὶ φρεσὶ θήσω·
πρῶτον μὲν κυσὶ δεῖπνον ἐπ´ αὐλείῃσι θύρῃσι
δοῦναι· ὣς γὰρ ἄμεινον· ὃ γὰρ καὶ πρῶτον ἀκούει
ἀνδρὸς ἐπερχομένου καὶ ἐς ἕρκεα θηρὸς ἰόντος.
ταῦτα ἀκούσας ὁ Γλαῦκος ἥσθη τῇ παραινέσει, καὶ ἐν θωύματι εἶχεν αὐτόν,
δειπνήσαντες δὲ διὰ λόγων εἱστιῶντο.
ἀπηγεομένου δὲ Ὁμήρου τήν τε πλάνην τὴν ἑωυτοῦ καὶ τὰς
πόλεις ἃς ἐσαπίκοιτο, ἔκπληκτος ἦν ὁ Γλαῦκος ἀκούων. καὶ
τότε μὲν ἐπεὶ ὥρη κοίτου ἦν ἀνεπαύετο.
| [22] XXII. Les chiens, au
lieu de manger, ne discontinuant pas, selon leur usage, d’aboyer après Homère,
celui-ci adressa ces vers à Glaucus : « Glaucus, pasteur de ce troupeau, mettez-vous
dans l’esprit ce que je vais vous dire. Donnez à manger à vos chiens devant la porte
du vestibule. Ce conseil vous sera avantageux. Ils entendront plus facilement
l’approche d’un homme, ou celle d’une bête qui dirigera sa marche vers le parc où
est renfermé votre troupeau. » Glaucus goûta ce conseil, le loua, et n’en eut que plus
de vénération pour celui qui l’avait donné. Lorsqu’ils eurent pris leur repas, la
conversation s’anima de part et d’autre. Homère lui raconta les aventures qu’il avait
eues dans ses voyages et dans les villes qu’il avait parcourues. Glaucus était ravi
d’admiration; mais comme il était l’heure de se coucher, il prit son repos.
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