HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre IX

Chapitres 65-69

  Chapitres 65-69

[9,65] ἐν δὲ Πλαταιῇσι οἱ Πέρσαι ὡς ἐτράποντο ὑπὸ τῶν Λακεδαιμονίων, ἔφευγον οὐδένα κόσμον ἐς τὸ στρατόπεδον τὸ ἑωυτῶν καὶ ἐς τὸ τεῖχος τὸ ξύλινον τὸ ἐποιήσαντο ἐν μοίρῃ τῇ Θηβαΐδι. (2) θῶμα δέ μοι ὅκως παρὰ τῆς Δήμητρος τὸ ἄλσος μαχομένων οὐδὲ εἷς ἐφάνη τῶν Περσέων οὔτε ἐσελθὼν ἐς τὸ τέμενος οὔτε ἐναποθανών, περί τε τὸ ἱρὸν οἱ πλεῖστοι ἐν τῷ βεβήλῳ ἔπεσον. δοκέω δέ, εἴ τι περὶ τῶν θείων πρηγμάτων δοκέειν δεῖ, θεὸς αὐτή σφεας οὐκ ἐδέκετο ἐμπρήσαντας τὸ ἱρὸν τὸ ἐν Ἐλευσῖνι ἀνάκτορον. [9,65] LXV. Battus et mis en fuite à Platées par les Lacédémoniens, les Perses se sauvèrent en désordre, dans leur camp, et, en dedans du mur de bois qu’ils avaient construit sur le territoire de Thèbes. Le combat s’étant donné près du bocage consacré à Cérès, je suis étonné qu’on n’ai vu aucun Perse s’y réfugier, ou mourir autour du temple de la déesse, et que la plupart périrent dans un lieu profane. S’il est permis de dire son sentiment sur les choses divines, je pense que la déesse leur en interdit l’entrée, parce qu’ils avaient brûlé son temple à Éleusis. Telle fut l’issue de cette bataille.
[9,66] αὕτη μέν νυν μάχη ἐπὶ τοσοῦτο ἐγένετο. Ἀρτάβαζος δὲ Φαρνάκεος αὐτίκα τε οὐκ ἠρέσκετο κατἀρχὰς λειπομένου Μαρδονίου ἀπὸ βασιλέος, καὶ τότε πολλὰ ἀπαγορεύων οὐδὲν ἤνυε, συμβάλλειν οὐκ ἐῶν· ἐποίησέ τε αὐτὸς τοιάδε ὡς οὐκ ἀρεσκόμενος τοῖσι πρήγμασι τοῖσι ἐκ Μαρδονίου ποιευμένοισι. (2) τῶν ἐστρατήγεε Ἀρτάβαζος (εἶχε δὲ δύναμιν οὐκ ὀλίγην ἀλλὰ καὶ ἐς τέσσερας μυριάδας ἀνθρώπων περὶ ἑωυτόν), τούτους, ὅκως συμβολὴ ἐγίνετο, εὖ ἐξεπιστάμενος τὰ ἔμελλε ἀποβήσεσθαι ἀπὸ τῆς μάχης, ἦγε κατηρτημένως, παραγγείλας κατὰ τὠυτὸ ἰέναι πάντας τῇ ἂν αὐτὸς ἐξηγέηται, ὅκως ἂν αὐτὸν ὁρῶσι σπουδῆς ἔχοντα. (3) ταῦτα παραγγείλας ὡς ἐς μάχην ἦγε δῆθεν τὸν στρατόν. προτερέων δὲ τῆς ὁδοῦ ὥρα καὶ δὴ φεύγοντας τοὺς Πέρσας· οὕτω δὴ οὐκέτι τὸν αὐτὸν κόσμον κατηγέετο, ἀλλὰ τὴν ταχίστην ἐτρόχαζε φεύγων οὔτε ἐς τὸ ξύλινον οὔτε ἐς τὸ Θηβαίων τεῖχος ἀλλἐς Φωκέας, ἐθέλων ὡς τάχιστα ἐπὶ τὸν Ἑλλήσποντον ἀπικέσθαι. [9,66] LXVI. Artabaze, fils de Pharnace, qui, dès les commencements, n’avait point été d’avis que le roi laissât Mardonius en Grèce, voyant que, malgré toutes les raisons qu’il alléguait pour dissuader ce général de donner bataille, il n’avançait en rien, prit les mesures suivantes, parce que ses opérations ne lui plaisaient pas. Il commandait un corps considérable de troupes, qui montait à quarante mille hommes. Pendant qu’on se battait, comme il savait parfaitement bien quelle devait être l’issue du combat, il marcha en avant, leur ordonnant de le suivre tous en un seul et même corps partout où il les conduirait quand ils le verraient doubler le pas. Ces ordres donnés, il les mena d’abord comme s’il eût voulu aller à l’ennemi, mais lorsqu’il se fut avancé quelque peu, s’étant aperçu que les Perses étaient en déroute, il n’observa plus le même ordre dans sa marche, et s’enfuit de toutes ses forces ; non vers le mur de bois, ou vers la ville de Thèbes, mais du côté des Phocidiens, dans l’intention d’arriver le plus tôt possible à l’Hellespont. Ces troupes tournèrent donc de ce côté.
[9,67] καὶ δὴ οὗτοι μὲν ταύτῃ ἐτράποντο· τῶν δὲ ἄλλων Ἑλλήνων τῶν μετὰ βασιλέος ἐθελοκακεόντων Βοιωτοὶ Ἀθηναίοισι ἐμαχέσαντο χρόνον ἐπὶ συχνόν. οἱ γὰρ μηδίζοντες τῶν Θηβαίων, οὗτοι εἶχον προθυμίην οὐκ ὀλίγην μαχόμενοί τε καὶ οὐκ ἐθελοκακέοντες, οὕτω ὥστε τριηκόσιοι αὐτῶν οἱ πρῶτοι καὶ ἄριστοι ἐνθαῦτα ἔπεσον ὑπὸ Ἀθηναίων. ὡς δὲ ἐτράποντο καὶ οὗτοι, ἔφευγον ἐς τὰς Θήβας, οὐ τῇ περ οἱ Πέρσαι καὶ τῶν ἄλλων συμμάχων πᾶς ὅμιλος, οὔτε διαμαχεσάμενος οὐδενὶ οὔτε τι ἀποδεξάμενος, ἔφευγον. [9,67] LXVII. Les Béotiens combattirent longtemps contre les Athéniens ; mais tous les autres Grecs du parti du roi se conduisirent lâchement de dessein prémédité. Ceux des Thébains qui tenaient le parti des Mèdes, loin de fuir, se battirent avec tant d’ardeur, que trois cents des principaux et des plus braves d’entre eux tombèrent sous les coups des Athéniens. Mais, ayant aussi tourné le dos, ils s’enfuirent à Thèbes, et non du même côté que les Perses, et que cette multitude d’alliés qui, loin d’avoir fait aucune action éclatante, avait pris la fuite, sans même avoir combattu.
[9,68] δηλοῖ τέ μοι ὅτι πάντα τὰ πρήγματα τῶν βαρβάρων ἤρτητο ἐκ Περσέων, εἰ καὶ τότε οὗτοι πρὶν καὶ συμμῖξαι τοῖσι πολεμίοισι ἔφευγον, ὅτι καὶ τοὺς Πέρσας ὥρων. οὕτω τε πάντες ἔφευγον πλὴν τῆς ἵππου τῆς τε ἄλλης καὶ τῆς Βοιωτίης· αὕτη δὲ τοσαῦτα προσωφέλεε τοὺς φεύγοντας, αἰεί τε πρὸς τῶν πολεμίων ἄγχιστα ἐοῦσα ἀπέργουσά τε τοὺς φιλίους φεύγοντας ἀπὸ τῶν Ἑλλήνων. [9,68] LXVIII. Cela prouve l’influence des Perses sur les Barbares : et, en effet, si ceux-ci se sauvèrent, même avant que d’en être venus aux mains avec l’ennemi, ce fut parce que les Perses leur en donnèrent l’exemple. Ainsi toute l’armée prit la fuite, excepté la cavalerie, et particulièrement celle des Béotiens. Celle-ci favorisa les Perses dans leur fuite, s’approchant continuellement des ennemis, et protégeant leurs amis contre les Grecs, qui, après leur victoire, poursuivaient les Perses et en faisaient un grand carnage.
[9,69] οἳ μὲν δὴ νικῶντες εἵποντο τοὺς Ξέρξεω διώκοντές τε καὶ φονεύοντες. ἐν δὲ τούτῳ τῷ γινομένῳ φόβῳ ἀγγέλλεται τοῖσι ἄλλοισι Ἕλλησι τοῖσι τεταγμένοισι περὶ τὸ Ἥραιον καὶ ἀπογενομένοισι τῆς μάχης, ὅτι μάχη τε γέγονε καὶ νικῷεν οἱ μετὰ Παυσανίεω· οἳ δὲ ἀκούσαντες ταῦτα, οὐδένα κόσμον ταχθέντες, οἱ μὲν ἀμφὶ Κορινθίους ἐτράποντο διὰ τῆς ὑπωρέης καὶ τῶν κολωνῶν τὴν φέρουσαν ἄνω ἰθὺ τοῦ ἱροῦ τῆς Δήμητρος, οἱ δὲ ἀμφὶ Μεγαρέας τε καὶ Φλειασίους διὰ τοῦ πεδίου τὴν λειοτάτην τῶν ὁδῶν. (2) ἐπείτε δὲ ἀγχοῦ τῶν πολεμίων ἐγίνοντο οἱ Μεγαρέες καὶ Φλειάσιοι, ἀπιδόντες σφέας οἱ τῶν Θηβαίων ἱππόται ἐπειγομένους οὐδένα κόσμον ἤλαυνον ἐπαὐτοὺς τοὺς ἵππους, τῶν ἱππάρχεε Ἀσωπόδωρος Τιμάνδρου, ἐσπεσόντες δὲ κατεστόρεσαν αὐτῶν ἑξακοσίους, τοὺς δὲ λοιποὺς κατήραξαν διώκοντες ἐς τὸν Κιθαιρῶνα. [9,69] LXIX. Tandis que les Barbares fuyaient de toutes parts, on vint dire aux Grecs campés autour du temple de Junon, et qui ne s’étaient point trouvés au combat, que la bataille s’était donnée, et que Pausanias était vainqueur. Là-dessus, les Corinthiens, les Mégariens et les Phliasiens, pêle-mêle et sans observer aucun ordre, prirent, les premiers par le bas de la montagne et le chemin des collines pour aller droit au temple de Cérès, et les autres par la plaine, c’est-à-dire par le chemin le plus uni. Lorsque les Mégariens et les Phliasiens furent près des ennemis, la cavalerie des Thébains, commandée par Asopodore, fils de Timandre, les ayant vus se hâter sans garder leurs rangs, tomba sur eux, en coucha six cents par terre, et poursuivit le reste jusqu’au Cithéron, où elle les poussa : ce fut ainsi qu’ils périrent sans gloire.


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Dernière mise à jour : 2/02/2006