HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre VII

Chapitres 95-99

  Chapitres 95-99

[7,95] νησιῶται δὲ ἑπτακαίδεκα παρείχοντο νέας, ὡπλισμένοι ὡς Ἕλληνες, καὶ τοῦτο Πελασγικὸν ἔθνος; ὕστερον δὲ Ἰωνικὸν ἐκλήθη κατὰ τὸν αὐτὸν λόγον καὶ οἱ δυωδεκαπόλιες Ἴωνες οἱ ἀπἈθηνέων. Αἰολέες δὲ ἑξήκοντα νέας παρείχοντο, ἐσκευασμένοι τε ὡς Ἕλληνες καὶ τὸ πάλαι καλεόμενοι Πελασγοί, ὡς Ἑλλήνων λόγος. (2) Ἑλλησπόντιοι δὲ πλὴν Ἀβυδηνῶν (Ἀβυδηνοῖσι γὰρ προσετέτακτο ἐκ βασιλέος κατὰ χώρην μένουσι φύλακας εἶναι τῶν γεφυρέων) οἱ δὲ λοιποὶ οἱ ἐκ τοῦ Πόντου στρατευόμενοι παρείχοντο μὲν ἑκατὸν νέας, ἐσκευασμένοι δὲ ἦσαν ὡς Ἕλληνες. οὗτοι δὲ Ἰώνων καὶ Δωριέων ἄποικοι. [7,95] XCV. Les Insulaires, armés comme les Grecs, donnèrent dix-sept vaisseaux. Ils étaient Pélasges; mais dans la suite ils furent appelés Ioniens, par la même raison que les douze villes ioniennes fondées par les Athéniens. Les Éoliens amenèrent soixante vaisseaux. Leur armure était la même que celle des Grecs. On les appelait anciennement Pélasges, au rapport des Grecs. Les Hellespontiens, excepté ceux d'Abydos, qui avaient ordre du roi de rester dans le pays à la garde des ponts, et le reste des peuples du Pont, équipèrent cent vaisseaux. Ces peuples, qui étaient des colonies d'Ioniens et de Doriens, étaient armés comme les Grecs.
[7,96] ἐπεβάτευον δὲ ἐπὶ πασέων τῶν νεῶν Πέρσαι καὶ Μῆδοι καὶ Σαάκαι. τούτων δὲ ἄριστα πλεούσας παρείχοντο νέας Φοίνικες καὶ Φοινίκων Σιδώνιοι. τούτοισι πᾶσι καὶ τοῖσι ἐς τὸν πεζὸν τεταγμένοισι αὐτῶν ἐπῆσαν ἑκάστοισι ἐπιχώριοι ἡγεμόνες, τῶν ἐγώ, οὐ γὰρ ἀναγκαίῃ ἐξέργομαι ἐς ἱστορίης λόγον, οὐ παραμέμνημαι. (2) οὔτε γὰρ ἔθνεος ἑκάστου ἐπάξιοι ἦσαν οἱ ἡγεμόνες, ἔν τε ἔθνεϊ ἑκάστῳ ὅσαι περ πόλιες τοσοῦτοι καὶ ἡγεμόνες ἦσαν, εἵποντο δὲ ὡς οὐ στρατηγοὶ ἀλλὥσπερ οἱ ἄλλοι στρατευόμενοι δοῦλοι· ἐπεὶ στρατηγοί γε οἱ τὸ πᾶν ἔχοντες κράτος καὶ ἄρχοντες τῶν ἐθνέων ἑκάστων, ὅσοι αὐτῶν ἦσαν Πέρσαι, εἰρέαταί μοι. [7,96] XCVI. Les Perses, les Mèdes et les Saces combattaient sur tous ces vaisseaux, dont les meilleurs voiliers étaient phéniciens, et principalement ceux de Sidon. Toutes ces troupes, ainsi que celles de terre, avaient chacune des commandants de son pays. Mais, n'étant point obligé à faire la recherche de leurs noms, je les passerai sous silence. Ils méritent en effet d'autant moins qu'on en parle, que non seulement chaque peuple, mais encore toutes les villes ayant leurs commandants particuliers, les officiers ne suivaient pas en qualité de généraux, mais comme les autres esclaves qui marchaient à cette expédition, et que j'ai nommé les généraux qui avaient toute l'autorité, et les Perses qui commandaient en chef chaque nation.
[7,97] τοῦ δὲ ναυτικοῦ ἐστρατήγεον Ἀριαβίγνης τε Δαρείου καὶ Πρηξάσπης Ἀσπαθίνεω καὶ Μεγάβαζος Μεγαβάτεω καὶ Ἀχαιμένης Δαρείου, τῆς μὲν Ἰάδος τε καὶ Καρικῆς στρατιῆς Ἀριαβίγνης Δαρείου τε παῖς καὶ τῆς Γοβρύεω θυγατρός· Αἰγυπτίων δὲ ἐστρατήγεε Ἀχαιμένης Ξέρξεω ἐὼν ἀπἀμφοτέρων ἀδελφεός, τῆς δὲ ἄλλης στρατιῆς ἐστρατήγεον οἱ δύο. τριηκόντεροι δὲ καὶ πεντηκόντεροι καὶ κέρκουροι καὶ ἱππαγωγὰ πλοῖα μακρὰ συνελθόντα ἐς τὸν ἀριθμὸν ἐφάνη τρισχίλια. [7,97] XCVII. L'armée navale avait pour généraux Ariabignès, fils de Darius ; Prexaspes, fils d'Aspathinès; Mégabaze, fils de Mégabates, et Achéménès, fils de Darius. Les Ioniens et les Cariens étaient commandés par Ariabignès, fils de Darius et de la fille de Gobryas; et les Égyptiens par Achéménès, frère de père et de mère de Xerxès. Les deux autres généraux commandaient le reste de la flotte, les vaisseaux à trente et à cinquante rames, les cercures ceux qui servaient au transport des chevaux, et les vaisseaux longs, qui allaient à trois mille.
[7,98] τῶν δὲ ἐπιπλεόντων μετά γε τοὺς στρατηγοὺς οἵδε ἦσαν ὀνομαστότατοι, Σιδώνιος Τετράμνηστος Ἀνύσου, καὶ Τύριος Ματτὴν Σιρώμου, καὶ Ἀράδιος Μέρβαλος Ἀγβάλου, καὶ Κίλιξ Συέννεσις Ὠρομέδοντος, καὶ Λύκιος Κυβερνίσκος Σίκα, καὶ Κύπριοι Γόργος τε Χέρσιος καὶ Τιμῶναξ Τιμαγόρεω, καὶ Καρῶν Ἱστιαῖός τε Τύμνεω καὶ Πίγρης Ὑσσελδώμου, καὶ Δαμασίθυμος Κανδαύλεω. [7,98] XCVIII. Entre les officiers de la flotte, les plus célèbres, du moins après les généraux, étaient Tétramneste, fils d'Anysus, de Sidon ; Mapen, fils de Siromus, de Tyr ; Merbal, fils d'Agbal, d'Arados; Syennésis, fils d'Oromédon, de Cilicie; Cybernisque, fils de Sicas, de Lycie; Gorgus, fils de Chersis, et Timonax, fils de Timagoras, tous deux de l'île de Chypre; Histiée, fils de Tymnès; Pigrès, fils de Seldome, et Damasithyme, fils de Candaules, de Carie.
[7,99] τῶν μέν νυν ἄλλων οὐ παραμέμνημαι ταξιάρχων ὡς οὐκ ἀναγκαζόμενος, Ἀρτεμισίης δὲ τῆς μάλιστα θῶμα ποιεῦμαι ἐπὶ τὴν Ἑλλάδα στρατευσαμένης γυναικός· ἥτις ἀποθανόντος τοῦ ἀνδρὸς αὐτή τε ἔχουσα τὴν τυραννίδα καὶ παιδὸς ὑπάρχοντος νεηνίεω ὑπὸ λήματός τε καὶ ἀνδρηίης ἐστρατεύετο, οὐδεμιῆς οἱ ἐούσης ἀναγκαίης. (2) οὔνομα μὲν δὴ ἦν αὐτῇ Ἀρτεμισίη, θυγάτηρ δὲ ἦν Λυγδάμιος, γένος δὲ ἐξ Ἁλικαρνησσοῦ τὰ πρὸς πατρός, τὰ μητρόθεν δὲ Κρῆσσα. ἡγεμόνευε δὲ Ἁλικαρνησσέων τε καὶ Κῴων καὶ Νισυρίων τε καὶ Καλυδνίων, πέντε νέας παρεχομένη. (3) καὶ συναπάσης τῆς στρατιῆς, μετά γε τὰς Σιδωνίων, νέας εὐδοξοτάτας παρείχετο, πάντων τε τῶν συμμάχων γνώμας ἀρίστας βασιλέι ἀπεδέξατο. τῶν δὲ κατέλεξα πολίων ἡγεμονεύειν αὐτήν, τὸ ἔθνος ἀποφαίνω πᾶν ἐὸν Δωρικόν, Ἁλικαρνησσέας μὲν Τροιζηνίους, τοὺς δὲ ἄλλους Ἐπιδαυρίους. ἐς μὲν τοσόνδε ναυτικὸς στρατὸς εἴρηται. [7,99] XCIX. Je ne vois aucune nécessité de parler des autres principaux officiers. Je ne passerai pas cependant sous silence Artémise. Cette princesse me parait d'autant plus admirable, que, malgré son sexe, elle voulait être de cette expédition. Son fils se trouvant encore en bas âge à la mort de son mari, elle prit les rênes du gouvernement, et sa grandeur d'âme et son courage la portèrent à suivre les Perses, quoiqu'elle n'y fût contrainte par aucune nécessité. Elle s'appelait Artémise, était fille de Lygdamis, originaire d'Halicarnasse du côté de son père, et de Crète du côté de sa mère. Elle commandait ceux d'Halicarnasse, de Cos, de Nisyros et de Calydnes. Elle vint trouver Xerxès avec cinq vaisseaux les mieux équipés de toute la flotte, du moins après ceux des Sidoniens; et parmi les alliés, personne ne donna au roi de meilleurs conseils. Les peuples soumis à Artémise, dont je viens de parler, sont tous Doriens, comme je le pense. Ceux d'Halicarnasse sont originaires de Trézen, et les autres d'Épidaure. Mais c'en est assez sur l'armée navale.


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Dernière mise à jour : 11/01/2006