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[7,80] τὰ δὲ νησιωτικὰ ἔθνεα τὰ ἐκ τῆς Ἐρυθρῆς θαλάσσης ἑπόμενα, νήσων δὲ ἐν τῇσι τοὺς
ἀνασπάστους καλεομένους κατοικίζει βασιλεύς, ἀγχοτάτω τῶν Μηδικῶν εἶχον ἐσθῆτά τε καὶ ὅπλα.
τούτων δὲ τῶν νησιωτέων ἦρχε Μαρδόντης ὁ Βαγαίου, ὃς ἐν Μυκάλῃ στρατηγέων δευτέρῳ ἔτεϊ τούτων
ἐτελεύτησε ἐν τῇ μάχῃ.
| [7,80] LXXX. Les insulaires de la mer Érythrée, qui venaient des îles où
le roi fait transporter ceux qu'il exile, se trouvaient à cette expédition;
leur habillement et leur armure approchaient beaucoup de ceux des
Mèdes. Ces insulaires reconnaissaient pour leur chef Mardontès, fils de
Bagée, qui fut tué deux ans après à la journée de Mycale, où il
commandait.
| [7,81] ταῦτα ἦν τὰ κατ᾽ ἤπειρον στρατευόμενά τε ἔθνεα καὶ τεταγμένα ἐς τὸν πεζόν. τούτου ὦν τοῦ
στρατοῦ ἦρχον μὲν οὗτοι οἵ περ εἰρέαται, καὶ οἱ διατάξαντες καὶ ἐξαριθμήσαντες οὗτοι ἦσαν καὶ
χιλιάρχας τε καὶ μυριάρχας ἀποδέξαντες, ἑκατοντάρχας δὲ καὶ δεκάρχας οἱ μυριάρχαι. τελέων δὲ καὶ
ἐθνέων ἦσαν ἄλλοι σημάντορες.
| [7,81] LXXXI. Tels étaient les peuples qui allaient en Grèce par le continent,
et qui composaient l'infanterie. Ils étaient commandés par les chefs
dont je viens de parler. Ce furent eux qui formèrent leurs rangs, et qui
en firent le dénombrement. Ils établirent sous eux des commandants
de dix mille hommes et de mille hommes; et les commandants de dix
mille hommes créèrent des capitaines de cent hommes et des
dizeniers. Ainsi les différents corps de troupes et de nations avaient à
leur tête des officiers subalternes ; mais ceux que j'ai nommés
commandaient en chef.
| [7,82] ἦσαν μὲν δὴ οὗτοι οἵ περεἰρέαται ἄρχοντες, ἐστρατήγεον δὲ τούτων τε καὶ τοῦ σύμπαντος
στρατουῥ τοῦ πεζοῦ Μαρδόνιός τε ὁ Γοβρύεω καὶ Τριτανταίχμης ὁ Ἀρταβάνου τοῦ γνώμην θεμένου μὴ
στρατεύεσθαι ἐπὶ Ἑλλάδα καὶ Σμερδομένης ὁ Ὀτάνεω, Δαρείου ἀμφότεροι οὗτοι ἀδελφεῶν παῖδες,
Ξέρξῃ δὲ ἐγίνοντο ἀνεψιοί, καὶ Μασίστης ὁ Δαρείου τε καὶ Ἀτόσσης παῖς καὶ Γέργις ὁ Ἀριάζου καὶ
Μεγάβυζος ὁ Ζωπύρου.
| [7,82] LXXXII. Ces chefs reconnaissaient pour leurs généraux, ainsi que toute
l'infanterie, Mardonius, fils de Gobryas; Tritantaechmès, fils de cet
Artabane qui avait conseillé au roi de ne point porter la guerre en
Grèce; Smerdoménès, fils d'Otanes, tous deux neveux de Darius et
cousins germains de Xerxès; Masiste, fils de Darius et d'Atosse ;
Gergis, fils d'Arize ; et Mégabyse, fils de Zopyre.
| [7,83] οὗτοι ἦσαν στρατηγοὶ τοῦ σύμπαντος πεζοῦ χωρὶς τῶν μυρίων· τῶν δὲ μυρίων τούτων Περσέων
τῶν ἀπολελεγμένων ἐστρατήγεε μὲν Ὑδάρνης ὁ Ὑδάρνεος, ἐκαλέοντο δὲ ἀθάνατοι οἱ Πέρσαι οὗτοι ἐπὶ
τοῦδε· εἴ τις αὐτῶν ἐξέλιπε τὸν ἀριθμὸν ἢ θανάτῳ βιηθεὶς ἢ νούσῳ, ἄλλος ἀνὴρ ἀραίρητο, καὶ ἐγίνοντο
οὐδαμὰ οὔτε πλεῦνες μυρίων οὔτε ἐλάσσονες. (2) κόσμον δὲ πλεῖστον παρείχοντο διὰ πάντων Πέρσαι,
καὶ αὐτοὶ ἄριστοι ἦσαν· σκευὴν μὲν τοιαύτην εἶχον ἥ περ εἴρηται, χωρὶς δὲ χρυσόν τε πολλὸν καὶ
ἄφθονον ἔχοντες ἐνέπρεπον, ἁρμαμάξας τε ἅμα ἤγοντο, ἐν δὲ παλλακὰς καὶ θεραπηίην πολλήν τε καὶ
εὖ ἐσκευασμένην· σῖτα δέ σφι, χωρὶς τῶν ἄλλων στρατιωτέων, κάμηλοί τε καὶ ὑποζύγια ἦγον.
| [7,83] LXXXIII. Toute l'infanterie les reconnaissait pour ses généraux, excepté
les dix mille, corps de troupes choisi parmi tous les Perses, qui était
commandé par Hydarnès, fils d'Hydarnès. On les appelait Immortels,
parce que si quelqu'un d'entre eux venait à manquer pour cause de
mort ou de maladie, on en élisait un autre à sa place, et parce qu'ils
n'étaient jamais ni plus ni moins de dix mille. Les Perses surpassaient
toutes les autres troupes par leur magnificence et par leur courage.
Leur armure et leur habillement étaient tels que nous les avons décrits.
Mais, indépendamment de cela, ils brillaient par la multitude des
ornements en or dont ils étaient décorés. Ils menaient avec eux des
harmamaxes pour leurs concubines, et un grand nombre de
domestiques superbement vêtus. Des chameaux et d'autres bêtes de
charge leur portaient des vivres, sans compter ceux qui étaient
destinés au reste de l'armée.
| [7,84] ἱππεύει δὲ ταῦτα τὰ ἔθνεα· πλὴν οὐ πάντα παρείχετο ἵππον, ἀλλὰ τοσάδε μοῦνα, Πέρσαι μὲν τὴν
αὐτὴν ἐσκευασμένοι καὶ ὁ πεζὸς αὐτῶν· πλὴν ἐπὶ τῇσι κεφαλῇσι εἶχον ἔνιοι αὐτῶν καὶ χάλκεα καὶ
σιδήρεα ἐξεληλαμένα ποιήματα.
| [7,84] LXXXIV. Toutes ces nations ont de la cavalerie; cependant il n'y avait
que celles-ci qui en eussent amené. La cavalerie perse était armée
comme l'infanterie, excepté un petit nombre qui portait sur la tête des
ornements d'airain et de fer travaillés au marteau.
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