Texte grec :
[5,79] Οὗτοι μέν νυν ταῦτα ἔπρησσον. Θῃβαῖοι δὲ μετὰ ταῦτα ἐς θεὸν ἔπεμπον,
βουλόμενοι τίσασθαι Ἀθηναίους. ἡ δὲ Πυθίη ἀπὸ σφέων μὲν αὐτῶν οὐκ ἔφη αὐτοῖσι
εἶναι τίσιν, ἐς πολύφημον δὲ ἐξενείκαντας ἐκέλευε τῶν ἄγχιστα δέεσθαι. (2)
ἀπελθόντων ὦν τῶν θεοπρόπων, ἐξέφερον τὸ χρηστήριον ἁλίην ποιησάμενοι· ὡς
ἐπυνθάνοντο δὲ λεγόντων αὐτῶν τῶν ἄγχιστα δέεσθαι, εἶπαν οἱ Θηβαῖοι ἀκούσαντες
τούτων “οὐκ ὦν ἄγχιστα ἡμέων οἰκέουσι Ταναγραῖοί τε καὶ Κορωναῖοι καὶ Θεσπιέες;
καὶ οὗτοί γε ἅμα ἡμῖν αἰεὶ μαχόμενοι προθύμως συνδιαφέρουσι τὸν πόλεμον· τί δεῖ
τούτων γε δέεσθαι; ἀλλὰ μᾶλλον μὴ οὐ τοῦτο ᾖ τὸ χρηστήριον„.
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Traduction française :
[5,79] LXXIX. Tel était l'état actuel des Athéniens.
Les Thébains, cherchant depuis cette victoire a se venger des
Athéniens, envoyèrent consulter le dieu de Delphes ; la Pythie leur
répondit qu'ils ne pourraient pas se venger par eux-mêmes, et leur
conseilla de faire leur rapport à l'assemblée du peuple, et de
s'adresser à leurs plus proches. Les envoyés convoquèrent, à leur
retour, l'assemblée du peuple, et lui communiquèrent la réponse de
l'oracle. Les Thébains, apprenant que le dieu leur ordonnait de
s'adresser à leurs plus proches, se disaient les uns aux autres : «Les
Tanagréens, les Coronéens et les Thespiens ne sont-ils pas nos plus
proches voisins ? ne font-ils pas la guerre de concert avec nous, et ne
se battent-ils pas avec ardeur pour nos intérêts ? qu'est-il besoin de
les prier ? Il y a bien plutôt apparence que ce n'est pas là le sens de l'oracle.»
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