HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre IV

τὰς



Texte grec :

[4,71] Ταφαὶ δὲ τῶν βασιλέων ἐν Γέρροισι εἰσὶ ἐς ὃ ὁ Βορυσθένης ἐστὶ προσπλωτός· ἐνθαῦτα, ἐπεάν σφι ἀποθάνῃ ὁ βασιλεύς, ὄρυγμα γῆς μέγα ὀρύσσουσι τετράγωνον, ἕτοιμον δὲ τοῦτο ποιήσαντες ἀναλαμβάνουσι τὸν νεκρόν, κατακεκηρωμένον μὲν τὸ σῶμα, τὴν δὲ νηδὺν ἀνασχισθεῖσαν καὶ καθαρθεῖσαν, πλέην κυπέρου κεκομμένου καὶ θυμιήματος καὶ σελίνου σπέρματος καὶ ἀννήσου, συνερραμμένην ὀπίσω, καὶ κομίζουσι ἐν ἁμάξῃ ἐς ἄλλο ἔθνος. (2) οἳ δὲ ἂν παραδέξωνται κομισθέντα τὸν νεκρόν, ποιεῦσι τά περ οἱ βασιλήιοι Σκύθαι· τοῦ ὠτὸς ἀποτάμνονται, τρίχας περικείρονται, βραχίονας περιτάμνονται, μέτωπον καὶ ῥῖνα καταμύσσονται, διὰ τῆς ἀριστερῆς χειρὸς ὀιστοὺς διαβυνέονται. (3) ἐνθεῦτεν δὲ κομίζουσι ἐν τῇ ἀμάξῃ τοῦ βασιλέος τὸν νέκυν ἐς ἄλλο ἔθνος τῶν ἄρχουσι· οἳ δέ σφι ἕπονται ἐς τοὺς πρότερον ἦλθον. ἐπεὰν δὲ πάντας περιέλθωσι τὸν νέκυν κομίζοντες, ἔν τε Γέρροισι ἔσχατα κατοικημένοισι εἰσὶ τῶν ἐθνέων τῶν ἄρχουσι καὶ ἐν τῇσι ταφῇσι. (4) καὶ ἔπειτα, ἐπεὰν θέωσι τὸν νέκυν ἐν τῇσι θήκῃσι ἐπὶ στιβάδος, παραπήξαντες αἰχμὰς ἔνθεν καὶ ἔνθεν τοῦ νεκροῦ ξύλα ὑπερτείνουσι καὶ ἔπειτα ῥιψὶ καταστεγάζουσι, ἐν δὲ τῇ λοιπῇ εὐρυχωρίῃ τῆς θήκης τῶν παλλακέων τε μίαν ἀποπνίξαντες θάπτουσι καὶ τὸν οἰνοχόον καὶ μάγειρον καὶ ἱπποκόμον καὶ διήκονον καὶ ἀγγελιηφόρον καὶ ἵππους καὶ τῶν ἄλλων πάντων ἀπαρχὰς καὶ φιάλας χρυσέας· ἀργύρῳ δὲ οὐδὲν οὐδὲ χαλκῷ χρέωνται. (5) ταῦτα δὲ ποιήσαντες χοῦσι πάντες χῶμα μέγα, ἁμιλλώμενοι καὶ προθυμεόμενοι ὡς μέγιστον ποιῆσαι.

Traduction française :

[4,71] LXXI. Les tombeaux de leurs rois sont dans le pays des Gerrhes, où le Borysthène commence à être navigable. Quand le roi vient à mourir, ils font en cet endroit une grande fosse carrée. Cette fosse achevée, ils enduisent le corps de cire, lui fendent le ventre, et, après ravoir nettoyé et rempli de souchet broyé, de parfums, de graine d'ache et d'anis, ils le recousent. On porte ensuite le corps sur un char dans une autre province, dont les habitants se coupent, comme les Scythes royaux, un peu de l'oreille, se rasent les cheveux autour de la tête, se font des incisions aux bras, se déchirent le front et le nez, et se passent des flèches à travers la main gauche. De là on porte le corps du roi sur un char dans une autre province de ses États, et les habitants de celle où il a été porté d'abord suivent le convoi. Quand on lui a fait parcourir toutes les provinces et toutes les nations soumises à son obéissance, il arrive dans le pays des Gerrhes, à l'extrémité de la Scythie, et on le place dans le lieu de sa sépulture, sur un lit de verdure et de feuilles entassées. On plante ensuite autour du corps des piques, et. on pose par-dessus des pièces de bois, qu'on couvre de branches de saule. On met clans l'espace vide de cette fosse une des concubines du roi, qu'on a étranglée auparavant, son échanson, son cuisinier, son écuyer, son ministre, un de ses serviteurs, des chevaux ; en un mot, les prémices du reste de toutes les choses à son usage, et des coupes d'or : ils ne connaissent en effet ni l'argent ni le cuivre. Cela fait, ils remplissent la fosse de terre, et travaillent tous, à l'envi l'un de l'autre, à élever sur le lieu de sa sépulture un tertre très haut.





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Dernière mise à jour : 15/07/2005