[6,8] ὡς δὲ τῷ Ἀλεξάνδρῳ ἐδηλώθη διατρίβοντι ἐν τῇ Ῥώμῃ
τὰ κατὰ τὰς ἀνατολὰς ὑπὸ τοῦ βαρβάρου τολμώμενα,
οὐκ ἀνασχετὰ ἡγούμενος, καλούντων δὲ αὐτὸν καὶ τῶν
ἐκεῖσε ἡγεμόνων, ἀσχάλλων μὲν καὶ παρὰ γνώμην, ὅμως
δ´ ἔσχε περὶ ἔξοδον. ἔκ τε οὖν αὐτῆς Ἰταλίας καὶ τῶν
ὑπὸ Ῥωμαίοις πάντων ἐθνῶν λογάδες ἐς τὴν στρατιὰν
ἠθροίζοντο, ὅσοι σώματος εὐεξίᾳ καὶ ἡλικίας ἀκμῇ ἐς
μάχην ἐπιτήδειοι ἐνομίζοντο. κίνησίς τε μεγίστη πάσης
τῆς ὑπὸ Ῥωμαίοις ἐγένετο, δυνάμεως ἰσορρόπου ἀθροιζομένης πρὸς τὸ
ἀγγελλόμενον τῶν ἐπιτρεχόντων βαρβάρων πλῆθος.
ὁ δὲ Ἀλέξανδρος ἀθροίσας τοὺς ἐν Ῥώμῃ
στρατιώτας, συνελθεῖν τε πάντας κελεύσας ἐς τὸ σύνηθες πεδίον,
ἐπὶ βήματος ἀνελθὼν ἔλεξε τοιάδε.
| [6,8] Vlll. Quand on apprit à Alexandre, qui était toujours resté à Rome, que le
barbare poursuivait en Orient ses conquêtes, voyant enfin qu'il lui était
impossible de tolérer cette audace, appelé d'ailleurs par les généraux de
ces contrées, il se prépara à la guerre, mais avec peine et contre le gré
de son coeur. On fit des levées d'hommes en Italie et dans toutes les
provinces; et l'on enrôla tous ceux qui par leur force corporelle et la
vigueur de l'âge semblaient propres au service militaire. Un grand
mouvement se fit dans tout l'empire pour rassembler des troupes qui
fussent égales à cette multitude immense de barbares dont l'on annonçait
l'invasion. Alexandre, ayant convoqué les gardes prétoriennes, et leur
ayant ordonné de se rendre dans l'enceinte accoutumée, monta sur son
tribunal et prononça ces paroles :
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