[6,4] ᾐτιᾶτο δὲ καὶ τὴν μητέρα καὶ πάνυ ἤσχαλλεν ὁρῶν
αὐτὴν οὖσαν φιλοχρήματον καὶ περὶ τοῦτο ὑπερφυῶς
ἐσπουδακυῖαν. προσποιουμένη γὰρ ἀθροίζειν αὐτὰ ἵνα
ἔχοι τοῖς στρατιώταις ἀφθόνως καὶ ῥᾳδίως ὁ Ἀλέξανδρος
χαρίζεσθαι, ἰδίᾳ ἐθησαύριζε· καὶ διέβαλλεν ἔσθ´
ὅπῃ τοῦτο τὴν ἀρχήν, αὐτοῦ ἄκοντός τε καὶ ἀσχάλλοντος οὐσίας τινῶν καὶ
κληρονομίας ἐξ ἐπηρείας ὑφαρπασάσης ἐκείνης.
| [6,4] IV. Le jeune prince blâmait souvent sa mère, et se plaignait de la voir
dominée par une extrême avarice et tournant vers ce but toutes ses
pensées. Sous prétexte, en effet, d'amasser de l'or pour qu'Alexandre pût
au besoin faire aux soldats de généreuses et faciles largesses, elle
accumulait des trésors pour elle-même. C'était une tache pour le règne de
son fils, quoiqu'il s'opposât à ces excès, quoiqu'il reprochât à sa mère
de ravir injustement à quelques citoyens leur fortune et leur héritage.
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