HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HÉLIODORE, Théagène et Chariclée, livre IX

Chapitre 26

  Chapitre 26

[9,26] Ταῦτα εἰπὼν τοὺς ἄλλους αἰχμαλώτους ἐν τάξει παριόντας ἐπεσκόπει τε καὶ ἀνέκρινε, τοὺς μὲν δωρούμενος, οὓς δούλους ἐξ ἀρχῆς ἐγνώριζεν τύχη, τοὺς δὲ εὖ γεγονότας ἐλευθέρους ἀφιείς. Δέκα δὲ νέους κόρας τε ἰσαρίθμους τῶν ἐν ἀκμῇ καὶ ὥρᾳ διαπρεπόντων ἐπιλεξάμενος, ἅμα τοῖς περὶ τὸν Θεαγένην ἐφ´ ὁμοίαν τὴν χρείαν ἀνάγεσθαι προσέταττε. Τοῖς τε ἄλλοις ἅπασιν ὧν ἕκαστος ἐδεῖτο χρηματίσας, τέλος πρὸς τὸν Ὀροονδάτην μετάκλητον καὶ φοράδην ἀχθέντα «Ἐγὼ» ἔφη «τὰς αἰτίας τοῦ πολέμου συνῃρηκὼς καὶ τὰς ἐξ ἀρχῆς προφάσεις τῆς ἔχθρας, τάς τε Φίλας καὶ τὰ σμαράγδεια μέταλλα, ὑπ´ ἐμαυτῷ πεποιημένος οὐ πάσχω τὸ τῶν πολλῶν πάθος οὐδὲ ἐπεξάγω τὴν τύχην πρὸς πλεονεξίαν οὐδὲ εἰς ἄπειρον ἐκτείνω τὴν ἀρχὴν διὰ τὴν νίκην, ἀλλ´ ὅροις ἀρκοῦμαι οἷς ἔθετο ἐξ ἀρχῆς φύσις τὴν Αἴγυπτον ἀπὸ τῆς Αἰθιοπίας τοῖς καταρράκταις ἀποκρίνασα· ὥστε ἔχων δι´ κατῆλθον ἄνειμι σέβων τὸ δίκαιον. Σὺ δέ, εἰ περιγένοιο, τῶν ἐξ ἀρχῆς σατράπευε καὶ ἐπίστελλε πρὸς βασιλέα τῶν Περσῶν ὡς ἀδελφὸς σὸς Ὑδάσπης τῇ μὲν χειρὶ κεκράτηκε, τῇ δὲ γνώμῃ πάντα σοι τὰ σὰ μεθῆκε, φιλίαν τε πρός σε βουλόμενον ἀσπαζόμενος, χρημάτων ἐν ἀνθρώποις τὸ κάλλιστον, καὶ μάχην, εἰ αὖθις ἄρχοιο, μὴ παραιτούμενος. Συηναίοις δὲ τοῖσδε τοὺς τεταγμένους φόρους εἰς δεκάδα ἐτῶν αὐτός τε ἀφίημι καὶ σοὶ ποιεῖν οὕτως ἐντέλλομαι[9,26] Après quoi, il continua de passer en revue les prisonniers qui défilaient devant lui chacun à leur tour, et il décidait de leursort, faisant cadeau des uns, ceux qu'il reconnaissait pour avoir toujours été de condition servile, quant à ceux qui étaient de bonne naissance, il leur rendait la liberté. Il réserva dix jeunes gens et un nombre égal de jeunes filles tous remarquables pour leur beauté et leur jeunesse et il les fit emmener avec Théagène et Chariclée pour les sacrifier en même temps qu'eux. Après avoir réglé avec tout le monde les questions que chacun lui posait, à la fin, il se tourna vers Oroondatès, qu'il avait fait venir avec les autres, et qui était porté sur une civière : « J'ai atteint, lui dit-il, les objectifs que je m'étais fixés dans cette guerre, et ce qui a été l'origine de notre différend, à savoir Philae et les mines d'émeraude; maintenant que cela est en mon pouvoir, je ne veux pas suivre l'exemple de la plupart des hommes et abuser de mon bonheur ni profiter de ma victoire pour étendre ma domination à l'infini, non, je me contente des frontières que, depuis toujours, la nature a placées entre l'Egypte et l'Ethiopie, lorsqu'elle a mis entre elles deux les Cataractes; aussi, maintenant que je possède ce pourquoi j'étais venu, je m'en vais, respectueux de la justice. Quant à toi, si tu survis, reprends tes fondions de satrape, comme auparavant, et envoie dire au roi des Perses : « Ton frère Hydaspe a été vainqueur par la force, mais il a décidé, par raison, de te laisser tout ce qui t'appartient, et il désire vivement ton amitié, si tu y consens : c'est, de tous les biens humains, le plus beau, mais, si tu recommences la lutte, il ne s'y dérobera pas. Aux Syéniens que voici, je fais remise, pour dix ans, du tribut qu'ils doivent, et je t'ordonne d'en faire autant. »


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Dernière mise à jour : 29/03/2007