[8,4] Συνεὶς δὴ οὖν ὁ Θύαμις ὅτι τὰ περὶ τὸν Μιτράνην
ἐθέλοι λέγειν «Ἀλλ´ ὦ Ἀρσάκη» ἔφη «οὐ πόλεμος
τάδε ἀλλ´ εἰρήνη τὸ παρόν, κἀκεῖνος μὲν δουλοῦν, ἐλευθεροῦν
δὲ αὕτη πέφυκε· κἀκεῖνο μέν ἐστι βούλημα τυραννικόν,
τουτὶ δὲ δόγμα βασιλικόν. Εἰρήνην δὲ καὶ πόλεμον
οὐχ ἡ τῶν ὀνομάτων ἀξίωσις ἀλλ´ ἡ τῶν χρωμένων διάταξις
ἀληθέστερον γνωρίζειν πέφυκε· τὸ μὲν δίκαιον τούτοις τιθεμένη
βέλτιον ἂν φανείης ὁριζομένη, τό γε μὴν πρέπον ἢ
συμφέρον οὐδὲ εἰς ἀμφισβήτησιν καθίσταται· πῶς γὰρ σοὶ
καλὸν ἢ λυσιτελοῦν νέων καὶ ξένων οὕτως ἐκθύμως φαίνεσθαί
τε καὶ ὁμολογεῖν ἀντεχομένην;»
| [8,4] Thyamis comprit qu'elle voulait parler de l'épisode
de Mitranès. « Mais, Arsacé, reprit-il, ce n'est plus la
guerre, maintenant, c'est la paix; or, si la première a
pour effet de faire des esclaves, l'autre les libère; la
première est un caprice de tyran despotique, l'autre,
la mesure raisonnée d'un roi. La paix et la guerre se
reconnaissent, non pas au sens propre des mots, mais
d'après les intentions de ceux qui en usent. Si tu ajoutais
à ces termes l'épithète de « juste », ta définition me paraîtrait
plus acceptable. Quant au convenable et à l'utile,
ils ne sont même pas en question; comment serait-il
convenable de ta part, ou utile pour toi de laisser voir et
d'avouer que tu éprouves envers eux un intérêt aussi
puissant?
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