HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HÉLIODORE, Théagène et Chariclée, livre VII

Chapitre 3

  Chapitre 3

[7,3] Ἀλλὰ ταῦτα μὲν χρόνοις ἐγεγόνει προτέροις, τότε δ´ οὖν Ἀρσάκη, τοῦ πλήθους ἐπὶ τὴν οἴκησιν αὐτῆς συρρυέντος καὶ τήν τε ἔφοδον τῶν ἐναντίων δηλοῦντος (ἤδη καὶ αὐτὴ προῃσθημένη) καὶ τοῖς οὖσι τῶν στρατιωτῶν ἐπιτρέψαι συνεξελθεῖν αὐτοῖς αἰτοῦντος, οὐκ ἂν ἔφη ταῦτα προχείρως οὕτως ἐπιτρέψαι οὔπω μὲν τὸ πλῆθος τῶν πολεμίων ὅσον οὔπω δὲ οἵτινές εἰσιν πόθεν εἰδυῖα, καὶ πρός γε οὐδὲ τὴν πρόφασιν δι´ ἣν ἐπεληλύθασι γινώσκουσα. Χρῆναι γὰρ ἄχρι τῶν τειχῶν διαβῆναι πρότερον καὶ ἅπαντα ἐκεῖθεν κατοπτεύσαντας καὶ ἄλλους συλλαβόντας οὕτω τοῖς δυνατοῖς καὶ λυσιτελοῦσιν ἐπιχειρεῖν. Ἐδόκει καλῶς εἰρῆσθαι καὶ ὥρμησαν ὡς εἶχον ἐπὶ τὸ τεῖχος, ἔνθα σκηνὴν ὑπὸ ἁλουργοῖς καὶ χρυσοϋφέσι παραπετάσμασιν ἐκ προστάγματος Ἀρσάκη πηξαμένη πολυτελῶς τε ἑαυτὴν καλλωπίσασα καὶ ἐφ´ ὑψηλῆς καθέδρας προκαθίσασα τούς τε σωματοφύλακας ἐν ὅπλοις ὑποχρύσοις περιστήσασα κηρύκειόν τε εἰς εἰρηνικῶν διαλέξεων σύμβολον ἀναδείξασα, τοὺς πρώτους καὶ ἐπιδόξους τῶν ἐναντίων πλησίον ἥκειν τοῦ τείχους προὔτρεπεν. Ὡς δὲ Θύαμις καὶ Θεαγένης αἱρεθέντες ὑπὸ τοῦ πλήθους ἀφίκοντο καὶ ἔστησαν ὑπὸ τῷ τείχει τὰ μὲν ἄλλα ὡπλισμένοι γυμνοὶ δὲ τοῦ κράνους, κῆρυξ τάδε ἔλεγεν· «Ἀρσάκη λέγει πρὸς ὑμᾶς, Ὀροονδάτου μὲν τοῦ πρώτου σατράπου γυνὴ μεγάλου δὲ βασιλέως ἀδελφή, τί βουλόμενοι καὶ τίνες ὄντες τίνα αἰτίαν ἐπάγοντες τὴν ἔφοδον ἐτολμήσατε;» Οἱ δὲ τὸ μὲν πλῆθος εἶναι Βησσαέων ἀπεκρίναντο ἑαυτὸν δὲ Θύαμις ὅστις εἴη, καὶ ὅτι παρανομηθεὶς ὑπό τε τοῦ ἀδελφοῦ Πετοσίριδος καὶ Ὀροονδάτου τῆς τε προφητείας ἐξ ἐπιβουλῆς ἀφαιρεθεὶς ἐπὶ ταύτην ὑπὸ Βησσαέων κατάγοιτο. Καὶ εἰ μὲν ἀπολαμβάνοι τὴν ἱερωσύνην εἰρήνην τε εἶναι καὶ Βησσαέας εἰς τὴν οἰκείαν ἐπανήξειν οὐδενὶ κατ´ οὐδὲν λυμηναμένους, εἰ δὲ μή, πολέμῳ κριτῇ καὶ τοῖς ὅπλοις ἐπιτρέψειν. Χρῆναι δὲ καὶ Ἀρσάκην, εἴπερ τι διανοεῖται τῶν προσηκόντων, εἰς καιρὸν τῆς εἰς αὐτὴν ἐπιβουλῆς ἐκ Πετοσίριδος τὴν ἄμυναν εἰσπράττεσθαι καὶ τῶν ἀθεμίτων διαβολῶν, ἃς ψευδῶς πρὸς Ὀροονδάτην ποιησάμενος, ἐκείνῃ μὲν πρὸς τὸν ἄνδρα παρανόμου καὶ αἰσχρᾶς ἐπιθυμίας ὑποψίαν αὐτῷ δὲ τὴν ἐκ τῆς πατρίδος φυγὴν ἐπιβεβληκὼς τυγχάνοι. [7,3] Tout cela s'était passé autrefois. Mais, ce jour-là, Arsacé, lorsqu'elle vit la foule accourir chez elle, lui annoncer l'attaque des ennemis (dont elle était, d'ailleurs, elle-même informée), et lui demander de donner l'ordre aux soldats restants de faire une sortie avec eux, elle répondit qu'elle n'ordonnerait pas un tel ordre à la légère, sans même savoir encore quel était le nombre des ennemis ni quels ils étaient ni d'où ils venaient et de plus, sans être même au courant de la raison de leur attaque. Ils devaient commencer par monter sur le rempart et, de là, observer; après quoi, ils pourraient renforcés par les soldats, prendre les mesures possibles et utiles. On jugea qu'elle avait raison et l'on se rendit immédiatement sur le rempart; là, sur l'ordre d'Arsacé on installa une tente de pourpre et d'or; elle-même, richement parée, s'assit sur un trône élevé, entourée de ses gardes, avec des armes dorées, fit montrer un caducée, en signe que l'on désirait engager des conversations pacifiques, et invita les chefs et les plus notables parmi les ennemis à s'approcher de la muraille. Lorsque Thyamis et Théagène se présentèrent, délégués par leur troupe, et se tinrent debout devant la muraille, revêtus de leur armure, mais tête nue, le héraut déclara : «Arsacé, femme d'Oroondatès, premier satrape, et soeur du Grand Roi vous fait dire ceci : «Que voulez-vous, qui êtes-vous, pour quelle raison avez-vous eu l'audace d'entreprendre cette attaque ? » Ils répondirent que la troupe était formée des gens de Besa, et Thyamis dit qui il était, qu'il avait été victime d'une injustice de la part de son frère Pétosiris et d'Oroondatès, qui l'avaient dépouillé de son sacerdoce à la suite d'une intrigue, et que c'était pour qu'on le lui rendit que les gens de Bessa le ramenaient. Si on lui rendait son sacerdoce, ce serait la paix, les gens de Bessa retourneraient chez eux sans faire aucun mal à personne; sinon, l'on remettrait à la guerre et aux armes le soin de décider. Il convenait donc qu'Arsacé, si elle avait quelque souci de ce qu'elle se devait à elle-même, profitât de cette occasion pour tirer vengeance des intrigues de Pétosiris contre elle-même et de ses accusations criminelles auprès d'Oroondatès, calomnies qui avaient eu pour résultat de la faire, elle, suspecter par son mari d'une passion illégitime et honteuse, et de le contraindre, lui, à partir en exil.


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Dernière mise à jour : 8/03/2007