[7,22] Καὶ τούτων ἐν ταύτῃ τῇ σκέψει διαγόντων
ἡ Κυβέλη πάλιν ἀναπτερώσασα τὴν Ἀρσάκην καὶ ὡς
τὰ δεξιώτερα χρὴ προσδοκᾶν εἰποῦσα, ἐνδεδεῖχθαι γάρ
τι τὸν Θεαγένην τοιοῦτον, ἐπανῆλθεν εἰς τὸ αὑτῆς
δωμάτιον. Κἀκείνην διαλιποῦσα τὴν ἑσπέραν καὶ πολλὰ
διὰ τῆς νυκτὸς ὁμόκοιτον οὖσαν ἐξ ἀρχῆς τὴν Χαρίκλειαν
παρακαλέσασα συμπράττειν εἰς ἕω πάλιν ἠρώτα τὸν Θεαγένην
τίνα εἴη τὰ δεδογμένα. Ἀπειπόντος δὲ λαμπρῶς
καὶ παντοίως τὸ προσδοκᾶν ἀποφήσαντος, σύννους
ἐπὶ τὴν Ἀρσάκην ἀπέδραμεν. Ἡ δέ, ὡς τὸ ἀπηνὲς παρὰ
Θεαγένους ἐξήγγειλεν ἡ Κυβέλη, τὴν γραῦν ἐπὶ κεφαλὴν
ἐξωσθῆναι προστάξασα εἰσδραμοῦσά τε εἰς τὸν θάλαμον
ἔκειτο ἐπὶ τῆς εὐνῆς ἑαυτὴν σπαράττουσα. Καὶ ἄρτι
τῆς γυναικωνίτιδος ἐκτὸς γεγονυῖαν τὴν Κυβέλην ἰδὼν ὁ
υἱὸς Ἀχαιμένης κατηφῆ τε καὶ δεδακρυμένην «Μή τι
ἄτοπον μή τι πονηρόν, ὦ μῆτερ, προσπέπτωκεν;» ἠρώτα
«μή τις ἀγγελία τὴν δέσποιναν ἠνίακε; μή τι δυστύχημα
ἀπὸ στρατοπέδου προσήγγελται; μή τι καταπονοῦσι κατὰ
τὸν ἐνεστῶτα πόλεμον Αἰθίοπες τὸν δεσπότην Ὀροονδάτην;»
Καὶ πολλὰ τοιαῦτα εἰπὼν ἠρώτα· ἡ δὲ «Ἀδολεσχεῖς»
εἰποῦσα ἀπέτρεχεν· ὁ δὲ οὐδέν τι μᾶλλον ἀνιεὶς
ἀλλὰ παρακολουθῶν καὶ τῶν χειρῶν λαμβανόμενος καὶ
κατασπαζόμενος ἐξαγορεύειν πρὸς παῖδα τὸν ἴδιον τὰ
λυποῦντα ἱκέτευε.
| [7,22] Ils étaient en train de discuter de la sorte tandis
que Cybèle, revenue chez Arsacé, recommençait à lui
donner du courage et lui disait qu'elle pouvait s'attendre
à ce que la situation évoluât favorablement, que
Théagène l'avait laissé entrevoir. Puis elle revint chez
elle. Pendant la soirée, elle ne dit rien, mais, dans la
nuit, elle supplia longuement Chariclée, qui, depuis le
début, partageait sa chambre, de se faire son alliée, et,
le matin, elle recommença à demander à Théagène
quelle était sa décision. Il répondit par un refus absolu
et dit qu'il ne fallait conserver aucun espoir. Alors,
Cybèle, soucieuse, courut chez Arsacé qui, lorsque
Cybèle lui eut annoncé la réponse de Théagène, fit
mettre brutalement la vieille à la porte et se précipita dans
sa chambre où elle se jeta sur son lit où elle se mit à se
meurtrir. Cybèle était à peine sortie du quartier des
femmes que son fils Achaeménès la vit, la tête basse et
en larmes : « Il n'est rien arrivé de fâcheux, mère, rien
de mauvais? demanda-t-il, aucune mauvaise nouvelle
n'est venue attrister la maîtresse? On n'a pas annoncé
une défaite de l'armée? Est-ce que les Ethiopiens ne
créent pas de difficultés, dans la guerre actuelle, à notre
maître Oroondatès? » Et mille autres questions de ce
genre. Mais elle : « Tu n'es qu'un bavard », lui dit-elle
en continuant son chemin. Et lui ne se laissa pas décourager,
il la suivit, lui prenant les mains, la cajolait et la
suppliait de dire à son fils ce qui la rendait triste.
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