HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HÉLIODORE, Théagène et Chariclée, livre IV

Chapitre 5

  Chapitre 5

[4,5] Τὸ δὲ ὅποι παραπεμπτέον αὐτοὺς μίαν μόνην λύσιν εὕρισκον, εἴ πῃ δυνηθείην ἐπιτυχεῖν τῆς συνεκτεθείσης τῇ Χαρικλείᾳ ταινίας, ἐν τὸ κατ´ αὐτὴν διήγημα κατεστίχθαι Χαρικλῆς ἀκηκοὼς ἔλεγεν· εἰκὸς γὰρ εἶναι καὶ πατρίδα καὶ τοὺς ὑπονοηθέντας ἤδη παρ´ ἐμοὶ γεννήτορας τῆς κόρης ἐντεῦθεν ἐκμαθεῖν καὶ ἴσως ἐκεῖ πέμπεσθαι αὐτοὺς ὑπὸ τῆς εἱμαρμένης. Ὄρθριος οὖν παρὰ τὴν Χαρίκλειαν ἥκων ἄλλους τε τῶν οἰκείων καταλαμβάνω δεδακρυμένους καὶ οὐχ ἥκιστα τὸν Χαρικλέα· πλησιάσας οὖν »Τίς θόρυβος« ἠρώτων· δὲ »Ἐπέτεινεν νόσος« ἔφη »τῆς θυγατρὸς καὶ χαλεπωτέρας πρότερον πεπείραται τῆς παρηκούσης νυκτός.« »Ἀνίστω« ἔφην »καὶ οἱ λοιποὶ πάντες ἔξιτε· τρίποδά τις καὶ δάφνην καὶ πῦρ καὶ λιβανωτὸν παραθέσθω μόνον, ὀχλείτω δὲ μηδὲ εἷς ἕως ἂν προσκαλέσωμαιΠροσέταττε ταῦτα Χαρικλῆς καὶ ἐγένετο. Κἀπειδὴ σχολῆς ἐλαβόμην, ἠρχόμην ὥσπερ ἐπὶ σκηνῆς τῆς ὑποκρίσεως καὶ τόν τε λιβανωτὸν ἐθυμίων καί τινα δῆθεν ψιθύροις τοῖς χείλεσι κατευξάμενος τὴν δάφνην ἐκ κεφαλῆς εἰς πόδας ἄνω καὶ κάτω πυκνὰ τῆς Χαρικλείας ἐπεσόβουν καὶ ὑπνῶδές τι μᾶλλον δὲ γραῶδες ἐπιχασμώμενος ὀψὲ καὶ βραδέως ἐπαυσάμην, πολύν τινα λῆρον ἐμαυτοῦ τε καὶ τῆς κόρης καταχέας. δὲ πυκνὰ τὴν κεφαλὴν ἐπέσειε καὶ σεσηρὸς ὑπεμειδία, πλανᾶσθαί με τὴν ἄλλως καὶ τὴν νόσον ἀγνοεῖν ἐνδεικνυμένη· καθεσθεὶς δὴ πλησίον »Θάρσει θύγατερ« ἔλεγον »εὐτελὴς νόσος καὶ ἰαθῆναι ῥᾳδία. Βασκανία σου καθήψατο, τάχα μὲν καὶ ὅτε ἐπόμπευες πλέον δὲ ὅτε ἐβράβευες· ἐγὼ δὲ καὶ ὑπονοῶ τὸν μᾶλλον βασκήναντα· Θεαγένης ἐστίν, τὸ ἐνόπλιον δραμών· οὐκ ἔλαθέ με παρατηρῶν σε πολλάκις καὶ τὸν ὀφθαλμὸν ἰταμώτερον ἐπιβάλλων δὲ »Ἐκεῖνος μὲν εἴτε οὕτως εἶδεν εἴτε μή, πολλὰ χαιρέτω· τίνων δέ ἐστιν πόθεν; ὅτι πολλοὺς ἑώρων περὶ αὐτὸν ἐπτοημένους.« »Ὡς μὲν Θετταλὸς τὸ γένος« ἔφην »ἔφθης ἀκούσασα καὶ τοῦ κήρυκος ὅτε αὐτὸν ἀνηγόρευεν· ἀναφέρει δὲ ἑαυτὸν εἰς Ἀχιλλέα πρόγονον καί μοι καὶ ἐπαληθεύειν ἔοικεν, εἰ δεῖ τῷ μεγέθει καὶ τῷ κάλλει τοῦ νεανίου τεκμαίρεσθαι, πιστουμένων τὴν Ἀχίλλειον εὐγένειαν· πλὴν ὅσον οὐχ ὑπέρφρων οὐδὲ ἀγήνωρ κατ´ ἐκεῖνον ἀλλὰ τῆς διανοίας τὸν ὄγκον ἡδύτητι καταπραΰνων. Ἀλλὰ καίπερ τοιοῦτος ὢν πάθοι δριμύτερα ὧν δέδρακεν, ἐπίφθονον ἔχων τὸ βλέμμα καὶ σὲ τῇ θέᾳ καταβασκήνας.« » πάτερ« ἔφη »σοὶ μὲν χάρις ὑπεραλγοῦντι τὰ ἡμέτερα, τί δὲ καταρᾷ μάτην τῷ τάχα οὐδὲν ἠδικηκότι; Νοσῶ γὰρ οὐ βασκανίαν, ἀλλ´ ἑτέραν τινά, ὡς ἔοικε, νόσον.« »Εἶτα ἀποκρύπτεις« ἔφην » τέκνον, ἀλλ´ οὐχὶ θαρσοῦσα λέγεις, ὅπως ἂν καὶ βοηθείας εὐπορήσαιμεν; οὐχὶ πατήρ εἰμί σοι τὴν ἡλικίαν καὶ πλέον τὴν εὔνοιαν; οὐ πατρὶ τῷ σῷ γνώριμος καὶ ὁμόψυχος; ἔκφαινε κάμνεις· ἔχεις ἐν ἐμοὶ τὸ πιστόν, εἰ βούλει, καὶ ἐνώμοτον· λέγε θαρσήσασα μηδὲ χορήγει τῷ λυποῦντι μέγεθος σιωπῶσα· πάθος γὰρ ἅπαν τὸ μὲν ὀξέως γινωσκόμενον εὐβοήθητον, τὸ δὲ χρόνῳ παραπεμπόμενον ἐγγὺς ἀνίατον· τροφὴ γὰρ νόσων σιωπή, τὸ δὲ ἐκλαλούμενον εὐπαραμύθητον[4,5] Pour savoir où je devais les accompagner, je ne trouvai qu'une solution, c'était, si je le pouvais, d'entrer en possession de la bande qui avait été exposée en même temps que Chariclée et sur laquelle était brodée son histoire, comme Chariclès assurait qu'on le lui avait dit. Il était probable que j'apprendrais par ce moyen et la patrie de la jeune fille et ses parents — dont je n'étais pas déjà sans avoir une idée — et que c'était là que le Destin les envoyait. Donc, dès l'aube, j'allai chez Chariclée et je trouvai, dans la maison, tout le monde en larmes, et Chariclès tout particulièrement; je m'approchai et demandai : « Quel est ce trouble? » et lui : « La maladie de ma fille a empiré, me répondit-il, et la nuit a été encore plus mauvaise que la précédente. — Va-t'en, dis-je, et que tout le monde s'en aille; qu'on m'apporte seulement un trépied, du laurier, du feu et de l'encens et que personne ne me dérange avant que je n'appelle. Chariclès confirma mes ordres, et on les exécuta. Une fois tranquille, je commençai ma scène de comédie faisant brûler l'encens, me donnant l'air de marmonner une prière entre les dents, je secouai sans arrêt le laurier au-dessus de Chariclée, des pieds à la tête, la bouche ouverte devant elle, comme si je bâillais de sommeil ou plutôt comme une vieille femme. Et je ne cessai qu'au bout d'un long moment, après nous être couverts de ridicule, elle et moi. Et elle secouait la tête fréquemment, avec un large sourire, pour me montrer que je me trompais entièrement et que j'ignorais son mal. Alors je m'assis près d'elle et lui dis : « Courage, ma fille, ta maladie est légère, et facile à guérir. C'est le mauvais oeil qui t'a touchée, peut-être pendant que tu étais à la procession, et encore plus lorsque tu as donné le prix, aux jeux, Quant à moi, je soupçonne que je connais le principal jeteur de maléfices : c'est Théagène, celui qui a couru en armure; je me suis bien aperçu qu'il t'observait à plusieurs reprises et qu'il te jetait des regards bien ardents. » Et elle : « Qu'il m'ait regardée ou non, grand bien lui fasse! Quels sont ses parents, d'où vient-il? Je me suis bien aperçu que tout le monde délirait à son sujet. — Il est thessalien, dis-je, tu l'as déjà appris, lorsque le héraut a proclamé son nom; il prétend rattacher sa famille à Achille, et, à mon avis, il dit la vérité, si l'on doit en juger d'après sa haute taille et sa beauté, qui nous garantissent que sa noblesse est digne d'Achille; à cette différence près qu'il n'est pas orgueilleux ni violent comme Achille; non, l'élévation de son esprit est adoucie par sa gentillesse. Mais, tel qu'il est, je voudrais qu'il souffrît plus de mal qu'il n'en a fait, lui qui a le mauvais oeil et qui t'a envoûtée rien qu'en te regardant. — Père, répondit-elle, ta compassion pour mes souffrances mérite ma reconnaissance, mais pourquoi maudire sans raison quelqu'un qui, peut-être, n'est pas coupable? Car mon mal ne vient pas du mauvais oeil; c'est, je le vois bien, une autre maladie. — Eh bien alors, dis-je, mon enfant, tu veux me le cacher? Pourquoi n'as-tu pas le courage de me le dire, pour que nous puissions trouver un remède? Ne suis-je pas un père pour toi, et par lâge, et plus encore par l'affection? Ne suis-je pas un ami de ton père, est-ce que je ne partage pas ses sentiments? Dis-moi ce qui te fait souffrir. Je te donne ma parole, si tu veux, et même je te jurerai le secret. Parle hardiment, et n'augmente pas ton mal en ne disant rien. Car tout mal connu de bonne heure est facile à guérir, mais celui que l'on néglige pendant longtemps est presque incurable. Ce qui nourrit les maux, c'est le silence; mal révélé est à moitié guéri. »


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Dernière mise à jour : 15/02/2007