[3,9] Πρὸς ταῦτα μικρὸν ἐπιστήσας »τὸ μὲν ἀπόρημα«
ἔφη »σοφώτατα καὶ πιστικώτατα διέλυσας· εἴθε
δὲ καὶ αὐτὴ πόθου ποτὲ καὶ ἔρωτος αἴσθοιτο· τότε ἂν
ὑγιαίνειν αὐτὴν οὐ νοσεῖν ὑπέλαβον· οἶσθα ὡς ἐπὶ τοῦτό
σε καὶ παρεκάλεσα. Νῦν δὲ οὐδὲν δέος μὴ τοῦτο πέπονθεν
ἡ μισόλεκτρος καὶ ἀνέραστος, ἀλλὰ βασκανίαν ἔοικε τῷ
ὄντι νοσεῖν καὶ δῆλον ὡς καὶ ταύτην διαλῦσαι βουλήσῃ φίλος
τε ὢν καὶ τὰ πάντα σοφός.« Ἐπηγγελλόμην εἴ τι πάσχουσαν
αἰσθοίμην εἰς δύναμιν βοηθήσειν.
| [3,9] Il réfléchit un moment à ce que je lui avais dit,
puis : « Tu as résolu ma difficulté, me dit-il, avec autant
de science que de vraisemblance; plût au ciel que Chariclée
éprouve, elle aussi, quelque jour, le désir et l'amour!
Alors, je penserais qu'elle a recouvré la santé, et non
qu'elle est malade! Tu sais que telle est la raison pour
laquelle j'ai fait appel à toi. Mais pour l'instant il n'y a
pas à craindre que ce soit là son mal, elle qui abomine le
mariage et l'amour; je crois plutôt qu'elle est victime
du mauvais oeil, et, sans aucun doute, tu voudras bien
l'en délivrer, en bon ami que tu es, et toi qui sais tout. »
Je promis, si je m'apercevais qu'elle souffrait de quelque
chose, de faire tout ce que je pourrais pour la soulager.
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