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Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Éloge funèbre de Mélèce

Chapitre 4

  Chapitre 4

[4] οὐκοῦν γνῶτε τίς ἀνήρ. Εὐγενὴς τῶν ἀφ´ ἡλίου ἀνατολῶν, Ἄμεμπτος, δίκαιος, ἀληθινός, θεοσεβής, ἀπεχόμενος ἀπὸ παντὸς πονηροῦ πράγματος (οὐ γὰρ δὴ (p. 446) ζηλοτυπήσει μέγας Ἰώβ, εἰ ταῖς περὶ αὐτοῦ μαρτυρίαις καὶ μιμητὴς ἐκείνου ἐγκαλλωπίζοιτο). ἀλλ´ τὰ καλὰ πάντα βλέπων φθόνος εἶδε καὶ τὸ ἡμέτερον ἀγαθὸν πικρῷ ὀφθαλμῷ, καὶ ἐμπεριπατῶν τῇ οἰκουμένῃ καὶ δι´ ἡμῶν περιεπάτησε πλατὺ τὸ ἴχνος τῆς θλίψεως ταῖς εὐπραγίαις ἡμῶν ἐναπερείσας. οὐ βοῶν καὶ προβάτων ἀγέλας διελυμήνατο, πλὴν εἰ μὴ ἄρα τις κατὰ τὸ μυστικὸν εἰς τὴν ἐκκλησίαν μεταλάβοι τὸ ποίμνιον· πλὴν οὐκ ἐν τούτοις ἡμῖν παρὰ τοῦ φθόνου βλάβη, οὐδὲ ἐν ὄνοις καὶ καμήλοις τὴν ζημίαν εἰργάσατο, οὐδὲ τραύματι σαρκὸς τὰς αἰσθήσεις ἐδρίμυξεν, ἀλλ´ αὐτῆς ἡμᾶς τῆς κεφαλῆς ἀπεσύλησεν. τῇ δὲ κεφαλῇ συναπῆλθε τὰ τίμια ἡμῶν αἰσθητήρια. οὐκέτι ἔστιν ὀφθαλμὸς τὰ οὐράνια βλέπων, οὐδὲ ἀκοή τῆς θείας φωνῆς ἐπαΐουσα, οὐδὲ γλῶσσα ἐκείνη, τὸ ἁγνὸν ἀνάθημα τῆς ἀληθείας. ποῦ γλυκεῖα τῶν ὀμμάτων γαλήνη; ποῦ τὸ φαιδρὸν ἐπὶ τοῦ χείλους μειδίαμα; ποῦ εὐπροσήγορος δεξιὰ τῇ τοῦ στόματος εὐλογίᾳ τοὺς δακτύλους συνεπισείουσα; προάγομαι δὲ ὡς ἐπὶ σκηνῆς ἀναβοῆσαι τὴν συμφοράν. [4] Apprenez donc quel était celui que nous regrettons. Noble entre les plus nobles de l’Orient, sans reproche, juste, sincère, pieux, fuyant toute action mauvaise ; car le bienheureux Job ne sera pas jaloux si son émule s’honore des mêmes témoignages qui lui furent rendus. Mais celui qui voit d’un oeil d’envie tout ce qui est beau a jeté aussi d’amers regards sur notre trésor ; celui qui parcourt la terre entière a passé aussi parmi nous, et a imprimé au milieu de notre bonheur une large trace d’affliction ; et ce ne sont pas des troupeaux de bœufs et de brebis qu’il a détruits, à moins que l’on n’attache à ce nom de troupeau un sens mystique pour désigner l’Église. Non, ce n’est pas dans des biens de cette nature que le démon nous a frappés ; ce ne sont pas des ânes ou des chameaux qu’il nous a fait perdre, ce n’est pas en blessant notre chair qu’il a affligé nos sens : c’est notre tête même qu’il nous a enlevée, et avec elle ont disparu les plus nobles organes. Il n’est plus, cet oeil qui contemplait les choses célestes, ni cette oreille qui écoutait la voix divine, ni cette langue si pure consacrée à la vérité. Qu’est devenue la douce sérénité de ces regards ? et le sourire qui rayonnait sur ces lèvres, et cette main affable dont les mouvements accompagnaient une parole bienveillante ? Mais je me laisse aller à déplorer notre infortune comme sur un théâtre.


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Dernière mise à jour : 29/04/2009