[3] Τὰ μὲν δὴ τῆς Τύχης ἔργα τοιαῦτα· τὸν δ´ Ἑρμῆν ἅτε λόγου μὲν ὄντα
δεσπότην ἐργάτην δὲ τέχνης ἁπάσης θέασαι πάλιν ὅπως ἐξ ὑπεναντίου τῇ Τύχῃ
κεκοσμήκασιν οἱ παλαιοὶ γράφοντές τε καὶ πλάττοντες· νεανίσκος ἐστὶν
ὡραῖος, οὐκ ἐπίκτητον οὐδὲ κομμωτικὸν ἔχων κάλλος, ἀλλ´ εὐθὺς ὥστε
συνεμφαίνεσθαι τὴν τῆς ψυχῆς ἀρετὴν δι´ αὐτοῦ. Ἐστὶ δὲ φαιδρὸς μὲν τὰς
ὄψεις, δέδορκε δὲ δριμύ, καὶ ἡ βάσις τὸ πάντων σχημάτων ἑδραιότατόν τε
καὶ ἀμεταπτωτότατον ἔχει τὸν κύβον. Ἔσθ´ ὅτε δὲ καὶ αὐτὸν τὸν θεὸν τούτῳ
τῷ σχήματι κοσμοῦσιν. Ἴδοις δ´ ἂν τοὺς θιασώτας αὐτοῦ φαιδροὺς μὲν ὁμοίως
τῷ καθηγουμένῳ θεῷ, μεμφομένους δ´ οὐδέποτ´ αὐτὸν ὥσπερ οἱ τὴν Τύχην,
οὐδ´ ἀπολειπομένους ποτ´ οὐδὲ χωριζομένους, ἀλλ´ ἑπομένους τε καὶ διὰ
παντὸς ἀπολαύοντας τῆς προνοίας αὐτοῦ.
| [3] CHAPITRE III.
Voyez au contraire combien sont différents de ceux de la Fortune les attributs
que les peintres ou les sculpteurs ont donnés à Mercure, le maître de la raison et
l'artiste universel : c'est un frais jeune homme dont la beauté n'est ni empruntée, ni
rehaussée par les ornements, mais elle n'est que le reflet des vertus de son âme.
Son visage est riant, ses yeux sont perçants, son piédestal a la forme la plus solide,
la moins mobile, celle d'un cube ; il en est même qui représentent ce Dieu
sous cette simple forme. Considérez la troupe de ses adorateurs,
toujours gais comme le dieu dont ils forment le cortège ;
jamais ils ne se plaignent de lui comme le font les serviteurs de la
Fortune. Jamais ils n'en sont abandonnés et ils ne s'en séparent jamais ;
accompagnant toujours le Dieu, ils jouissent incessamment des bienfaits de sa
providence.
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