HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

GALIEN, Des habitudes

Chapitre 4

  Chapitre 4

[4] Ἐπὶ μὲν οὖν τῶν ἐσθιομένων τε καὶ πινομένων εὑρῆσθαί μοι δοκῶ τὴν αἰτίαν τῆς τῶν ἐθῶν δυνάμεως, ἐπὶ δὲ τῶν ἔξωθεν ἡμῖν προσπιπτόντων ἴδωμεν ἐφεξῆς. Ἔοικε γὰρ καὶ ταῦτα τὴν αὐτὴν κατὰ γένος ἔχειν αἰτίαν τοῖς προειρημένοις. Ἀλλοίωσιν οὖν τιν´ ἐργάζεται κατὰ τὸ σῶμα μάλιστα μὲν τῶν ἐπιπολῆς μορίων, ἤδη δὲ καὶ τῶν διὰ βάθους. Πιλεῖται μὲν γὰρ καὶ συνάγεται καὶ σφίγγεται καὶ πυκνοῦται τὸ μὲν δέρμα πρῶτον {μὲν} ὑπὸ τῶν ψυχόντων, ἐφεξῆς δὲ καὶ τὰ τούτῳ συνεχῆ κἂν ἐν χρόνῳ πλείονι τὴν αὐτὴν ἀλλοίωσιν πάσχῃ τὸ σῶμα, καὶ τοῖς διὰ βάθους κοινωνία τῆς μεταβολῆς γίγνεται. Κατ´ ἀρχὰς δ´ εὐθέως κατὰ συμβεβηκός, οὐ πρώτως, ὑπὸ τοῦ δρῶντος αἰτίου μεταβολὴ καὶ ἀλλοίωσις οὐχ ἥκιστα τοῖς ἐν τῷ βάθει κειμένοις συμπίπτει· πυκνωθέντος γὰρ τοῦ δέρματος ἀθροίζεται κατὰ τὸ τοῦ σώματος ὅλου βάθος θερμασία. Ὥσπερ δὲ τὸ ψῦχον αἴτιον τὰς εἰρημένας ἀλλοιώσεις ἐργάζεται, κατὰ τὸν αὐτὸν λόγον τὰς ἐναντίας αὐτῷ τὸ θερμαῖνον. Καὶ γὰρ φύσιν ἔχει πρὸς τῶν ἐναντίων γίγνεσθαι τὰ ἐναντία, τὰ μὲν πρώτως, τὰ δὲ κατὰ συμβεβηκός, ἐφ´ ὧν δὴ καὶ μάλιστα σφάλλονται πολλοὶ θεώμενοί τινα κατὰ συμβεβηκὸς ὡσαύτως ἐπιτελούμενα πρὸς τῶν ἐναντίων, ὥσπερ γε πάλιν καὶ ἐναντία πολλάκις ὑπὸ τῶν αὐτῶν αἰτίων γιγνόμενα. Ἀμέλει κἀπὶ τῶν θερμαινόντων ὁμοίως ἀπατᾶσθαι συμβαίνει. Τὸ γοῦν θερμὸν αἴτιον, οἷον ἥλιος, ὁπόταν ὁμιλήσῃ τινὶ σώματι πολυχρονίως, ἐναντίαν διάθεσιν τῇ κατ´ ἀρχὰς ἐργάζεται περὶ αὐτό. Ἐν ἀρχῇ μὲν γὰρ ἀλεαίνων ἡμᾶς διαχεῖ μὲν τὰ ὑγρά, χαλᾷ δὲ τὸ δέρμα καὶ μαλακωτέρας ἐργάζεται τὰς σάρκας· εἰ δὲ πλείοσιν ἡμέραις ὥρᾳ θέρους ἐν αὐτῷ διατρίψειέ τις γυμνός, αὐχμηρὸν μὲν καὶ σκληρὸν τούτῳ γίγνεται τὸ δέρμα, ξηραὶ δ´ αἱ σάρκες. Ἀλλ´ ἐπὶ μὲν τῶν τοιούτων οὐ μόνης τῆς πολυχρονίου θερμασίας τοὖργον ἀλλὰ καὶ τῆς ἐζευγμένης αὐτῇ ξηρότητος. Καὶ πολλάκις γ´ ἡμᾶς ἐν τοῖς περὶ τῶν αἰτίων λογισμοῖς σφάλλει τοῦτο παρορωμένης τῆς ἐπιπλεκομένης αἰτίας. Ἐχρῆν γὰρ ἡμᾶς ἐννοεῖν ἕτερον μέν τι δρᾶν τὴν ὑγρὰν θερμασίαν, ἕτερον δὲ τὴν ξηράν, ὅπερ οὐ ποιοῦμεν ἐνίοτε καὶ διὰ τοῦτο σφαλλόμεθα τὴν οἰκείαν ἐνέργειαν ἑκατέρων τῶν αἰτίων παρορῶντες· εἰ δέ τις προσέχοι τὸν νοῦν, εἴσεται φυλαττομένην ἑκατέραν. Ὥσπερ γὰρ {μὲν} ὑγρότης μόνη χωρὶς θερμότητος { ψύξεως} ἐπιφανοῦς ὑγραίνει τὸ σῶμα, τῆς θερμότητος θερμαινούσης, οὕτως σύνοδος ἀμφοτέρων ἀμφότερα φαίνεται δρῶσα. Κατὰ μὲν οὖν τὰ τῶν γλυκέων ὑδάτων λουτρὰ συμβαίνει τοῦτο, κατὰ δὲ τὰ εἱληθερῆ τὸ ξηραῖνον αἴτιον ἐπιπλέκεται τῷ θερμαίνοντι. Τοιοῦτος γὰρ θερινὸς ἥλιος, ὥστ´ εἰκός, ὅσοι γυμνοὶ τὸ πλεῖστον ἐν αὐτῷ διατρίβουσιν, ὥσπερ οἵ τε θερισταὶ καὶ οἱ ναῦται, σκληρὸν καὶ ξηρὸν αὐτῶν γίγνεσθαι τὸ δέρμα παραπλησίως τῷ τῶν φολιδωτῶν ζῴων. Ὥσπερ οὖν αἱ φυσικαὶ τῶν σωμάτων ἰδιότητές τε καὶ τῆς ὅλης οὐσίας διαφοραί τε τοῦ δέρματος κατὰ σκληρότητα καὶ μαλακότητα πυκνότητά τε καὶ μανότητα διαφόρων μὲν ἐδεσμάτων τε καὶ πομάτων χρῄζουσιν, οὐχ ὁμοίως δ´ ἀλλήλαις ἅπασαι διατίθενται θερμαινόμεναί τε καὶ ψυχόμεναι, οὕτως αἱ δι´ ἔθος {τε} γιγνόμεναι ταῖς φυσικαῖς παραπλήσιαι τὴν αὐτὴν ἐκείναις ἴσχουσιν ὠφέλειάν τε καὶ βλάβην ἐκ τῆς τῶν ἐσθιομένων τε καὶ πινομένων ψυχόντων τε καὶ θερμαινόντων ἀλλοιώσεως. Ἀραιὸν μὲν γὰρ καὶ μαλακὸν σῶμα ῥᾳδίως πάσχει θερμαινόμενόν τε καὶ ψυχόμενον, πυκνὸν δὲ καὶ σκληρὸν ἀνέχεταί τε καὶ καταφρονεῖ τῶν ἔξωθεν αὐτῷ προσπιπτόντων ἁπάντων, οὐ μόνον εἰ θερμαίνοιεν ψύχοιεν, ἀλλ´ εἰ καὶ σκληρὸν εἴη τι καὶ τραχύ. Διὸ καὶ χαμευνίας ἀνέχεται ταῦτα, τῶν ἐναντίως διακειμένων οὐ φερόντων αὐτάς· καὶ γὰρ θλᾶται ῥᾳδίως καὶ ψύχεται καὶ πᾶν ὁτιοῦν ἑτοίμως πάσχει. [4] CHAP. IV. Il paraît que l'action des circumfusa rentre, eu égard au genre, sous la dépendance de la même cause que l'action des substances que nous ingérons et dont nous venons de parler. Les circumfusa produisent donc une certaine altération dans le corps, surtout pour les parties superficielles, mais aussi pour les parties profondes; car par l'action du froid la peau d'abord, puis les parties qui lui sont contiguës, sont refoulées, resserrées, contractées et condensées, et si cette action se prolonge sur le corps, la même altération se propage aux parties profondes ; mais encore dès le principe, au moment où l'influence commence à agir, il survient, secondairement, et non primitivement, sous l'influence de la cause agissante, un changement et une altération dans les parties profondes. En effet, quand la peau se resserre, la chaleur se concentre dans la profondeur du corps. De même que le froid produit les altérations énumérées plus haut, de même aussi le chaud en produit d'opposées, car il est conforme à la nature que des effets opposés soient produits par des causes opposées, les uns primitivement, les autres secondairement. A ce sujet, beaucoup de personnes sont induites en erreur en voyant que les mêmes effets sont secondairement produits par des causes contraires, et aussi que des causes identiques produisent souvent des effets secondaires contraires. Ainsi, il arrive qu'on est trompé de cette façon à propos des causes échauffantes. Donc le chaud qui agit comme cause, par exemple le soleil, lorsqu'il frappe longtemps sur le corps, produit dans le corps un état opposé à celui qu'il avait amené au début; car au début, en nous échauffant il atténue les liquides, relâche la peau et rend nos chairs plus molles. Mais si étant {presque} nu on passe plusieurs jours au soleil pendant la saison d'été, la peau devient sèche et dure et les chairs se dessèchent; ces phénomènes ne sont pas la suite de la seule action prolongée du chaud, mais de la sécheresse combinée avec lui. Cela nous induit souvent en erreur dans nos raisonnements touchant les causes, parce qu'on néglige leur complication; ainsi il nous fallait {dans ce cas} penser que la chaleur humide produit des effets autres que la chaleur sèche, ce que nous ne faisons pas toujours; aussi nous nous trompons sur l'action particulière de ces deux espèces de chaleur, quand la chaleur agit soit avec la sécheresse, soit avec l'humidité ; mais si on y fait attention, on verra que chacune d'elles conserve son action propre. De même, en effet, que l'humidité sans chaleur ou sans froid {prononcé} humecte le corps, tandis que la chaleur échauffe, la réunion de l'humidité et de la chaleur produit les deux effets à la fois ; c'est ce qui a lieu pour les bains chauds d'eau douce; mais dans l'inflation la cause desséchante est combinée avec l'échauffante. Le soleil d'été est précisément dans ce cas ; aussi est-il naturel que les individus qui sont longtemps exposés à ses rayons, par exemple les moissonneurs et les matelots qui sont {presque} nus, prennent une peau dure et sèche comme celle des animaux amphibies à écailles. De même que les propriétés physiques spéciales du corps et de toute sa substance réclament des boissons et des aliments différents, et que les modifications que présente la peau par rapport à la dureté et à la mollesse, à la densité et à la raréfaction, ne se comportent pas de la même façon sous l'action du chaud ou du froid ; de même les propriétés qui tiennent à l'habitude, et aussi les propriétés naturelles, tirent de l'altération produite par les aliments, par les boissons, par le chaud ou par le froid, le même avantage et le même dommage. En effet, le corps rare et mou souffre facilement du chaud et du froid; dense et dur, il supporte et méprise tout ce qui agit sur lui extérieurement, non seulement le chaud et le froid, mais aussi les corps durs et rugueux. Avec une telle disposition on couche sur la terre sans inconvénient, ce que ne font pas ceux qui sont dans une disposition opposée : dans ce cas, en effet, on est facilement contus et refroidi et on est exposé à toute autre espèce de souffrances.


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Dernière mise à jour : 18/04/2008