HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

GALIEN, Que le bon médecin est philosophe

Pages 55-56

  Pages 55-56

[55] οἱ δὲ καὶ περὶ τοῦτο τὸ μέρος τῆς τέχνης ἐπὶ τοσοῦτον ἐσπουδάκασιν, ὥστ´, εἴ τις αἱμορραγίαν ἱδρῶτα προείποι, | γόητά τε καὶ παραδοξολόγον ἀποκαλοῦσιν. ὅπου δ´ οὐδὲ τῶν ταῦτα προειπόντων ἐπακούουσι, σχολῇ γ´ ἂν οὕτω καὶ τἄλλα προλέγοντός τινος ἀνάσχοιντο, σχολῇ δ´ ἄν ποτε τῆς διαίτης τὸ σχῆμα πρὸς τὴν μέλλουσαν ἔσεσθαι τοῦ νοσήματος ἀκμὴν καταστήσαιντο, καὶ μὴν Ἱπποκράτης γε οὕτως διαιτᾶν κελεύει. τί δὴ οὖν ὑπόλοιπόν ἐστιν, ζηλοῦσι τἀνδρός; οὐ γὰρ δὴ τήν γε τῆς ἑρμηνείας δεινότητα· τῷ μὲν γὰρ καὶ τοῦτο κατώρθωται, τοῖς δ´ οὕτω τοὐναντίον, ὥστε πολλοὺς αὐτῶν ἰδεῖν ἐστι καθ´ ἓν ὄνομα δὶς ἁμαρτάνοντας, μηδ´ ἐπινοῆσαι ῥᾴδιον. Διόπερ ἔδοξέ μοι ζητῆσαι τὴν αἰτίαν ἥτις ποτ´ ἐστί, δι´ ἣν καίτοι θαυμάζοντες ἅπαντες τὸν ἄνδρα μήτ´ ἀναγιγνώσκουσιν αὐτοῦ τὰ συγγράμματα μήτ´, εἰ καί ποτ´ αὐτοῖς τοῦτο παρασταίη, συνιᾶσι τῶν λεγομένων , εἰ καὶ τοῦτ´ εὐτυχήσειαν, ἀσκήσει τὴν θεωρίαν ἐπεξέρχονται βεβαιώσασθαί τε καὶ εἰς ἕξιν ἀγαγεῖν βουλόμενοι. εὑρίσκω δὴ καὶ σύμπαντα τὰ κατορθούμενα βουλήσει τε καὶ δυνάμει τοῖς ἀνθρώποις παραγιγνόμενα· θατέρου | δ´ αὐτῶν ἀτυχήσαντας καὶ τοῦ τέλους αὐτοὺς ἀναγκαῖον ἀποτυχεῖν. ; [55] Nos médecins cultivent de telle façon cette branche de l'art, que si quelqu'un prédit une hémorragie ou une sueur, ils le traitent de devin ou d'homme qui dit des choses paradoxales ; à peine supporteraient-ils qu'on fit d'autres prédictions ; à peine aussi se résoudraient-ils à régler le régime en calculant l'époque du summum de la maladie; cependant Hippocrate ordonne d'agir ainsi, par rapport au régime. Que leur reste-t-il donc en quoi ils imitent ce grand homme ? Ce n'est certes pas par la perfection du langage ; Hippocrate excelle sous ce rapport ; mais, pour nos médecins, c'est tout le contraire ; on en voit beaucoup qui font deux fautes en un seul mot, ce qui n'est cependant pas facile à comprendre. C'est pourquoi j'ai cru devoir rechercher la cause pour laquelle tous les médecins, bien qu'ils admirent Hippocrate, ne lisent point ses écrits, ou ne les comprennent point, si par hasard ils les lisent, ou encore s'ils ont la bonne fortune de les comprendre, ne font pas suivre la théorie de la pratique, en s'efforçant de fortifier en eux ces principes, et de s'en créer une habitude. Or, je constate que rien ne réussit aux hommes, si ce n'est par la volonté et par la puissance intellectuelle ; et s'ils sont dépourvus de l'une ou de l'autre de ces qualités, il leur est nécessairement impossible d'atteindre ce but.
[56] αὐτίκα γέ τοι τοὺς ἀθλητὰς διὰ τὴν τοῦ σώματος ἀφυίαν διὰ τὴν τῆς ἀσκήσεως ἀμέλειαν ὁρῶμεν ἀποτυγχάνοντας τοῦ τέλους· ὅτῳ δ´ ἂν καὶ τοῦ σώματος φύσις ἀξιόνικος καὶ τὰ τῆς ἀσκήσεως ἄμεμπτα, τίς μηχανὴ μὴ οὐ πολλοὺς ἀνελέσθαι τόνδε στεφανίτας ἀγῶνας; ἆρ´ οὖν ἐν ἀμφοτέροις οἱ νῦν ἰατροὶ δυστυχοῦσιν οὔτε δύναμιν οὔτε βούλησιν ἀξιόλογον ἐπιφερόμενοι πρὸς τὴν τῆς τέχνης ἄσκησιν τὸ μὲν ἕτερον αὐτοῖς ὑπάρχει, θατέρου δ´ ἀπολείπονται; τὸ μὲν δὴ μηδένα φύεσθαι δύναμιν ἔχοντα ψυχικὴν ἱκανὴν καταδέξασθαι τέχνην οὕτω φιλάνθρωπον οὔ μοι δοκεῖ λόγον ἔχειν ὁμοίου γε δὴ τοῦ κόσμου καὶ τότ´ ὄντος καὶ νῦν καὶ μήτε τῶν ὡρῶν τῆς τάξεως ὑπηλλαγμένης μήτε τῆς ἡλιακῆς περιόδου μετακεκοσμημένης μήτ´ ἄλλου τινὸς ἀστέρος ἀπλανοῦς πλανωμένου μεταβολήν τιν´ ἐσχηκότος· εὔλογον δ´ ἐστὶ διὰ μοχθηρὰν τροφήν, οἵαν οἱ νῦν ἄνθρωποι τρέφονται, ; [56] Je reviens aux athlètes : nous les voyons ne pas atteindre leur but, soit à cause d'une incapacité physique naturelle, soit à cause du manque de pratique; mais celui dont le corps est organisé pour la victoire, et qui s'exerce convenablement, qui peut empêcher de recevoir souvent la couronne triomphale? Les médecins de notre époque sont-ils donc à ce point maltraités par la fortune, que toute espèce de capacité et de volonté leur manque pour l'exercice de l'art ? ou bien s'ils possèdent une de ces qualités, l'autre leur fait-elle défaut ? On ne saurait raisonnablement admettre qu'il ne se trouve de nos jours aucun homme possédant une capacité suffisante pour apprendre la médecine, cet art si ami de l'homme ; car enfin le monde est aujourd'hui tel qu'il était autrefois; il n'y a de dérangement ni dans l'ordre des saisons, ni dans l'orbite que parcourt le soleil; les astres errants ou fixes n'ont subi aucun changement. Il est donc rationnel de penser que c'est à cause du mauvais régime dont on use maintenant,


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Dernière mise à jour : 17/04/2008