HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

GALIEN, Que le bon médecin est philosophe

Pages 53-54

  Pages 53-54

[53] ΓΑΛΗΝΟΥ ΟΤΙ Ο ΑΡΙΣΤΟΣ ΙΑΤΡΟΣ ΚΑΙ ΦΙΛΟΣΟΦΟΣ. Οἷόν τι πεπόνθασιν οἱ πολλοὶ τῶν ἀθλητῶν ἐπιθυμοῦντες μὲν ὀλυμπιονῖκαι γενέσθαι, μηδὲν δὲ πράττειν ὡς τούτου τυχεῖν ἐπιτηδεύοντες, τοιοῦτόν τι καὶ τοῖς πολλοῖς τῶν ἰατρῶν συμβέβηκεν. ἐπαινοῦσι μὲν γὰρ Ἱπποκράτην καὶ πρῶτον ἁπάντων ἡγοῦνται, γενέσθαι δ´ αὐτοὺς ὡς ὁμοιοτάτους ἐκείνῳ πάντα μᾶλλον τοῦτο πράττουσιν. μὲν γὰρ οὐ σμικρὰν μοῖραν εἰς ἰατρικήν φησι συμβάλλεσθαι τὴν ἀστρονομίαν καὶ δηλονότι τὴν ταύτης ἡγουμένην ἐξ ἀνάγκης γεωμετρίαν· ; [53] QUE LE BON MÉDECIN EST PHILOSOPHE. Le sort réservé à la plupart des athlètes qui, tout en aspirant à remporter la victoire dans les jeux olympiques, ne veulent rien faire pour l'obtenir, attend également la majorité des médecins ; ces derniers, en effet, louent Hippocrate, le regardent comme le premier dans l'art de guérir, mais ils font tout, excepté ce qu'il faudrait faire, pour lui ressembler. Ainsi, Hippocrate déclare que l'astronomie et, par conséquent, la géométrie, qui en est une préparation nécessaire, rendent de grands services à la médecine;
[54] οἱ δὲ οὐ μόνον αὐτοὶ μετέρχονται τούτων οὐδε|τέραν ἀλλὰ καὶ τοῖς μετιοῦσι μέμφονται. καὶ μὲν δὴ καὶ φύσιν σώματος μὲν ἀκριβῶς ἀξιοῖ γιγνώσκειν ἀρχὴν εἶναι φάσκων αὐτὴν τοῦ κατ´ ἰατρικὴν λόγου παντός· οἱ δ´ οὕτω καὶ περὶ τοῦτο σπουδάζουσιν, ὥστ´ οὐ μόνον ἑκάστου τῶν μορίων οὐσίαν πλοκὴν διάπλασιν μέγεθος τὴν πρὸς τὰ παρακείμενα κοινωνίαν ἀλλ´ οὐδὲ τὴν θέσιν ἐπίστανται. καὶ μὲν δὴ καὶ ὧς ἐκ τοῦ μὴ γιγνώσκειν κατ´ εἴδη τε καὶ γένη διαιρεῖσθαι τὰ νοσήματα συμβαίνει τοῖς ἰατροῖς ἁμαρτάνειν τῶν θεραπευτικῶν σκοπῶν, Ἱπποκράτει μὲν εἴρηται προτρέποντι τὴν λογικὴν ἡμᾶς ἐξασκεῖν θεωρίαν· οἱ δὲ νῦν ἰατροὶ τοσοῦτον ἀποδέουσιν ἠσκῆσθαι κατ´ αὐτήν, ὥστε καὶ τοῖς ἀσκοῦσιν ὡς ἄχρηστα μεταχειριζομένοις ἐγκαλοῦσιν. οὕτω δὲ καὶ τοῦ προγιγνώσκειν τε καὶ λέγειν τὰ παρόντα καὶ τὰ προγεγονότα καὶ τὰ μέλλοντα γενήσεσθαι τῷ κάμνοντι πολλὴν χρῆναι πεποιῆσθαι πρόνοιαν Ἱπποκράτης φησίν· ; [54] eh bien, les médecins, non seulement ne font usage ni de l'une ni de l'autre science, mais ils blâment même ceux qui s'en servent. Hippocrate pense qu'il faut connaître avec exactitude la nature du corps ; il dit que c'est le principe de tout raisonnement en médecine ; ceux-ci, au contraire, se livrent à cette étude de telle façon qu'ils ne connaissent ni la substance, ni la structure, ni le mode de formation, ni la grandeur de chacune des parties, ni leurs connexions les unes avec les autres, ni même leur position. Quand on ne sait pas diviser les maladies en espèces et en genres, il en résulte qu'on se trompe dans les indications thérapeutiques; c'est Hippocrate qui l'enseigne lorsqu'il nous invite à suivre la méthode rationnelle ; mais bien loin de prendre cette méthode pour guide, les médecins actuels dénoncent ceux qui s'y conforment, comme s'occupant d'inutilités. Suivant Hippocrate il faut aussi acquérir une grande habileté dans le pronostic pour deviner, chez un malade, les phénomènes morbides déjà passés, pour pénétrer l'état présent, et pour prévoir les accidents à venir.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/04/2008