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| [6,9,0] IX.
 | [6,9,0] IX.
 |  | [6,9,1] <409> Παρελθὼν δὲ Τίτος εἴσω τά τε ἄλλα τῆς 
ὀχυρότητος τὴν πόλιν καὶ τῶν πύργων 
ἀπεθαύμασεν, οὓς οἱ τύραννοι κατὰ 
φρενοβλάβειαν ἀπέλιπον. <410> Κατιδὼν γοῦν τό 
τε ναστὸν αὐτῶν ὕψος καὶ τὸ μέγεθος ἑκάστης 
πέτρας τήν τε ἀκρίβειαν τῆς ἁρμονίας, καὶ ὅσοι μὲν 
εὖρος ἡλίκοι δὲ ἦσαν τὴν ἀνάστασιν, <411> “σὺν 
θεῷ γε ἐπολεμήσαμεν, ἔφη, καὶ θεὸς ἦν ὁ τῶνδε 
τῶν ἐρυμάτων Ἰουδαίους καθελών, ἐπεὶ χεῖρες 
ἀνθρώπων ἢ μηχαναὶ τί πρὸς τούτους τοὺς 
<412> πύργους δύνανται;” τότε μὲν οὖν πολλὰ 
τοιαῦτα διελέχθη πρὸς τοὺς φίλους, τοὺς δὲ τῶν 
τυράννων δεσμώτας, ὅσοι κατελήφθησαν ἐν τοῖς 
φρουρίοις, ἀνῆκεν. <413> αὖθις δὲ τὴν ἄλλην 
ἀφανίζων πόλιν καὶ τὰ τείχη κατασκάπτων τούτους 
τοὺς πύργους κατέλιπε μνημεῖον εἶναι τῆς αὐτοῦ 
τύχης, ᾗ συστρατιώτιδι χρησάμενος ἐκράτησε τῶν 
ἁλῶναι μὴ δυναμένων.
 | [6,9,1] <409> Titus, entrant dans la ville, en admira 
surtout les fortifications et les tours que les tyrans, 
dans leur folie, avaient abandonnées. Il contempla 
l'altitude où s'élevait leur masse compacte, la 
grandeur de chaque bloc, la régularité de 
l'appareillage, leur largeur et leur hauteur. « C'est 
bien avec Dieu, dit-il, que nous avons combattu ; 
c'est Dieu qui chassa les Juifs de ces forteresses, 
car que peuvent contre ces tours les mains des 
hommes ou les machines ? » C'est dans cet esprit 
qu'il s'entretint longtemps avec ses amis ; il rendit 
à la liberté les prisonniers des tyrans, qui furent 
trouvés dans les forts. Il fit plus tard raser le reste 
de la ville et saper les remparts, mais conserva 
ces tours pour être un monument de sa 
fortune ; c'est elle qui, s'associant à ses armes, le 
rendit maître de ce qui était imprenable.
 |  | [6,9,2] <414> Ἐπεὶ δ' οἱ στρατιῶται μὲν ἔκαμνον ἤδη 
φονεύοντες, πολὺ δέ τι πλῆθος τῶν περιόντων 
ἀνεφαίνετο, κελεύει Καῖσαρ μόνους μὲν τοὺς 
ἐνόπλους καὶ χεῖρας ἀντίσχοντας κτείνειν, τὸ δὲ 
λοιπὸν πλῆθος ζωγρεῖν. <415> Οἱ δὲ μετὰ τῶν 
παρηγγελμένων τό τε γηραιὸν καὶ τοὺς ἀσθενεῖς 
ἀνῄρουν, τὸ δ' ἀκμάζον καὶ χρήσιμον εἰς τὸ ἱερὸν 
συνελάσαντες ἐγκατέκλεισαν τῷ τῶν γυναικῶν 
περιτειχίσματι. <416> Καὶ φρουρὸν μὲν ἐπέστησε 
Καῖσαρ ἕνα τῶν ἀπελευθέρων, Φρόντωνα δὲ τῶν 
φίλων ἐπικρινοῦντα τὴν ἀξίαν ἑκάστῳ τύχην. <417> 
Ὁ δὲ τοὺς μὲν στασιώδεις καὶ λῃστρικοὺς πάντας 
ὑπ' ἀλλήλων ἐνδεικνυμένους ἀπέκτεινε, τῶν δὲ 
νέων τοὺς ὑψηλοτάτους καὶ καλοὺς ἐπιλέξας ἐτήρει 
τῷ θριάμβῳ. <418> Τοῦ δὲ λοιποῦ πλήθους τοὺς 
ὑπὲρ ἑπτακαίδεκα ἔτη δήσας ἔπεμψεν εἰς τὰ κατ' 
Αἴγυπτον ἔργα, πλείστους δ' εἰς τὰς ἐπαρχίας 
διεδωρήσατο Τίτος φθαρησομένους ἐν τοῖς 
θεάτροις σιδήρῳ καὶ θηρίοις· οἱ δ' ἐντὸς 
ἑπτακαίδεκα ἐτῶν ἐπράθησαν. <419> Ἐφθάρησαν 
δὲ αὐτῶν ἐν αἷς διέκρινεν ὁ Φρόντων ἡμέραις ὑπ' 
ἐνδείας χίλιοι πρὸς τοῖς μυρίοις, οἱ μὲν ὑπὸ μίσους 
τῶν φυλάκων μὴ μεταλαμβάνοντες τροφῆς, οἱ δ' οὐ 
προσιέμενοι διδομένην· πρὸς δὲ τὸ πλῆθος ἦν 
ἔνδεια καὶ σίτου.
 | [6,9,2] <414> Quand les soldats furent las de 
massacrer, une multitude encore considérable de 
survivants reparurent. César donna l'ordre de tuer 
seulement ceux qui portaient des armes et qui 
résistaient le reste devait être pris vivant. Mais les 
soldats, dépassant leurs instructions, continuèrent 
à tuer les vieillards et les faibles : ceux qui étaient 
vigoureux et en état de servir furent poussés dans 
le Temple et enfermés dans l'enceinte réservée 
aux femmes. César préposa à leur surveillance un 
de ses affranchis ; il chargea aussi un de ses 
amis, Fronton, de décider du sort que méritait 
chacun des captifs. Fronton fit tuer tous les 
factieux et les brigands, qui s'accusaient les uns 
les autres ; il choisit et réserva pour le triomphe 
ceux des jeunes gens qui avaient la plus haute 
taille et qui étaient bien faits dans le reste de cette 
foule, ceux qui avaient plus de dix-sept ans furent 
chargés de chaînes et envoyés en Égypte aux 
travaux publics ; Titus en distribua un grand 
nombre dans les provinces pour y succomber, 
dans les amphithéâtres, au fer ou aux bêtes 
féroces. Ceux qui avaient moins de dix-sept ans 
furent vendus. Dans le temps où Fronton 
prononçait ainsi sur leur sort, onze mille d'entre 
eux moururent de faim, les uns à cause de la 
haine qu'ils inspiraient à leurs gardiens, dont ils 
n'obtenaient pas de nourriture, les autres parce 
qu'ils n'acceptaient pas celle qu'on leur donnait ; 
d'ailleurs, on manquait même de blé pour un si 
grand nombre de captifs.
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