| [6,7,3] <370> Ἔθαλπε δὲ τούς τε τυράννους καὶ τὸ σὺν 
αὐτοῖς λῃστρικὸν ἐλπὶς ἐσχάτη περὶ τῶν 
ὑπονόμων, εἰς οὓς καταφεύγοντες οὐ προσεδόκων 
ἐρευνηθήσεσθαι, μετὰ δὲ τὴν παντελῆ τῆς πόλεως 
ἅλωσιν ἀναζευξάντων Ῥωμαίων προελθόντες 
ἀποδράσεσθαι ἐπεχείρουν. <371> Τὸ δὲ ἦν ἄρα 
ὄνειρος αὐτοῖς· οὔτε γὰρ τὸν θεὸν οὔτε Ῥωμαίους 
λήσειν ἔμελλον. <372> Τηνικαῦτά γε μὴν τοῖς 
ὑπογείοις πεποιθότες αὐτοὶ πλείονα τῶν Ῥωμαίων 
ἐνεπίμπρασαν, καὶ τοὺς ἐκ τῶν καιομένων 
καταφεύγοντας εἰς τὰς διώρυχας ἔκτεινόν τε 
ἀνέδην καὶ ἐσύλων καὶ εἴ τινος εὕροιεν τροφὴν 
ἁρπάζοντες αἵματι πεφυρμένην κατέπινον. <373> 
Ἦν δὲ καὶ πρὸς ἀλλήλους ἐν ταῖς ἁρπαγαῖς ἤδη 
πόλεμος αὐτοῖς, δοκοῦσί τε ἄν μοι μὴ φθασθέντες 
ὑπὸ τῆς ἁλώσεως δι' ὑπερβολὴν ὠμότητος 
γεύσασθαι καὶ τῶν νεκρῶν.
 
 | [6,7,3] <370> Les tyrans et les brigands qui les 
accompagnaient étaient soutenus d'un suprême 
espoir : ils songeaient à se réfugier dans les 
souterrains où ils pensaient ne pas être 
recherchés et d'où ils étaient décidés à sortir et à 
prendre la fuite, après l'occupation complète de la 
ville par les Romains et leur départ. Ce n'était là 
qu'un rêve, car ils ne devaient échapper ni à Dieu 
ni aux Romains. Mais pour l'instant, pleins de 
confiance dans les souterrains, ils allumèrent plus 
d'incendies que les Romains, tuèrent en foule 
ceux qui s'enfuyaient des lieux embrasés dans ces 
tranchées, dépouillèrent les morts, ravirent la 
nourriture qu'ils trouvaient sur quelques victimes et 
qu'ils avalaient, souillée de sang. Déjà ils luttaient 
entre eux pour le butin, et je crois que, dans 
l'excès de leur cruauté, s'ils n'eussent été 
prévenus par la prise de la ville, ils seraient allés 
jusqu'à goûter à la chair des morts.
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