| [6,7,2] <363> Τῇ δ' ἑξῆς Ῥωμαῖοι τρεψάμενοι τοὺς 
λῃστὰς ἐκ τῆς κάτω πόλεως τὰ μέχρι τοῦ Σιλωᾶ 
<πάντα> ἐνέπρησαν, καὶ τοῦ μὲν ἄστεος ἥδοντο 
δαπανωμένου, τῶν δ' ἁρπαγῶν διημάρτανον, 
ἐπειδὴ πάνθ' οἱ στασιασταὶ προκενοῦντες 
ἀνεχώρουν εἰς τὴν ἄνω πόλιν. <364> Ἦν γὰρ αὐτοῖς 
μετάνοια μὲν οὐδεμία τῶν κακῶν, ἀλαζονεία δὲ ὡς 
ἐπ' ἀγαθοῖς· καιομένην γοῦν ἀφορῶντες τὴν πόλιν 
ἱλαροῖς τοῖς προσώποις εὔθυμοι προσδέχεσθαι τὴν 
τελευτὴν ἔλεγον, πεφονευμένου μὲν τοῦ δήμου, 
κεκαυμένου δὲ τοῦ ναοῦ, φλεγομένου δὲ τοῦ 
ἄστεος μηδὲν καταλιπόντες τοῖς πολεμίοις. <365> 
Οὐ μὴν ὅ γε Ἰώσηπος ἐν ἐσχάτοις ἱκετεύων αὐτοὺς 
ὑπὲρ τῶν λειψάνων τῆς πόλεως ἔκαμνεν, ἀλλὰ 
πολλὰ μὲν πρὸς τὴν ὠμότητα καὶ τὴν ἀσέβειαν 
εἰπών, πολλὰ δὲ συμβουλεύσας πρὸς σωτηρίαν 
οὐδὲν τοῦ χλευασθῆναι πλέον ἀπηνέγκατο. <366> 
Ἐπεὶ δὲ οὔτε παραδοῦναι διὰ τὸν ὅρκον ἑαυτοὺς 
ὑπέμενον οὔτε πολεμεῖν ἐξ ἴσου Ῥωμαίοις ἔθ' οἷοί 
τε ἦσαν ὥσπερ εἱρκτῇ περιειλημμένοι, τό τε τοῦ 
φονεύειν ἔθος ἐκίνει τὰς δεξιάς, σκιδνάμενοι κατὰ 
τὰ ἔμπροσθεν τῆς πόλεως τοῖς ἐρειπίοις ὑπελόχων 
τοὺς αὐτομολεῖν ὡρμημένους. <367> Ἡλίσκοντο δὲ 
πολλοί, καὶ πάντας ἀποσφάττοντες, ὑπὸ γὰρ 
ἐνδείας οὐδὲ φεύγειν ἴσχυον, ἐρρίπτουν αὐτῶν 
κυσὶ τοὺς νεκρούς. <368> Ἐδόκει δὲ πᾶς τρόπος 
ἀπωλείας τοῦ λιμοῦ κουφότερος, ὥστε καὶ 
Ῥωμαίοις ἀπηλπικότες ἤδη τὸν ἔλεον ὅμως 
προσέφευγον καὶ φονεύουσι τοῖς στασιασταῖς 
ἑκόντες ἐνέπιπτον. <369> Τόπος τ' ἐπὶ τῆς πόλεως 
οὐδεὶς γυμνὸς ἦν, ἀλλὰ πᾶς λιμοῦ νεκρὸν εἶχεν ἢ 
στάσεως <καὶ πεπλήρωτο νεκρῶν ἢ διὰ στάσιν ἢ 
διὰ λιμὸν ἀπολωλότων>.
 | [6,7,2] <363> Le lendemain, les Romains chassèrent les 
brigands de la ville basse et brûlèrent tout jusqu'à 
la fontaine de Siloé ; ils se réjouissaient de voir 
consumer la ville, mais étaient trompés dans leur 
espoir de butin, car les factieux se retiraient vers 
la ville haute devant eux, en faisant le vide partout. 
Ces gens n'avaient aucun remords de leurs crimes 
et s'en vantaient comme de belles actions ; ils 
regardaient donc brûler la ville d'un air joyeux, se 
déclarant heureux de trouver la mort, puisqu'après 
le massacre du peuple, l'incendie du Temple, 
l'embrasement de la ville, ils ne laissaient rien aux 
ennemis. Josèphe, cependant, ne se lassait pas, à 
cette heure suprême, d'appeler leur pitié sur les 
débris de la ville ; il leur reprochait leur cruauté, 
leur impiété, il multipliait les conseils relatifs à leur 
salut, mais sans obtenir d'autre effet que des 
railleries. Ceux-ci rejetaient, à cause de leur 
serment, toute idée de se rendre. Ils étaient 
d'ailleurs incapables de lutter, à avantages égaux, 
contre les Romains, qui les enveloppaient comme 
d'une enceinte, alors que leur habitude des 
massacres animait encore leurs bras. Ils se 
dispersèrent donc en avant de la ville et là, cachés 
dans les ruines, ils se tenaient en embuscade 
pour fondre sur ceux qui voulaient passer à 
l'ennemi. Ils en prirent beaucoup qu'ils égorgèrent 
tous, car ces malheureux, usés par les privations, 
n'avaient plus la force de s'enfuir, et jetèrent leurs 
cadavres aux chiens. Au reste, tout genre de mort 
paraissait plus supportable que la faim ; même 
quand on désespérait de la pitié des Romains, on 
n'en fuyait pas moins vers eux ; on tombait sans 
regret sur les factieux, sur les meurtriers. Il n'y 
avait pas dans la ville un seul lieu qui apparût à 
découvert ; partout des cadavres, victimes de la 
faim ou de la sédition.
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